La lune
23 heures 37, le 25...
Je n'ai pas pu voir la lune hier soir, elle n'était pas à la fenêtre du B&B...
Mais tout aussi ronde, je l'ai aperçue, ce soir, alors qu'on rentrait d'un bord de loch et que de l'autre côté le ciel se nimbait des dernières lueurs du crépuscule.
Bilan de la journée donc ?
La bouffe, d'abord et l'accueil que nous avons reçu dans le B&B : excellent.
Les propriétaires ont trois chats, on s'est dans la joie permis de se montrer les photos de nos chats.
Le petit-déjeuner était fabuleux : crème, beurre, tartines, confiture et marmelade, salade de fruit, café et lait en base, additionnés d'un porridge très bien préparé et d'œufs brouillés et saumon fumé pour ma femme et d'un scottish breakfast pour moi. Alors, attention, le scottish breakfast, c'est 2 saucisses, 2 tranches de bacon, une tranche de boudin, un œuf, deux ou trois champignons, une tomate et une sorte de crêpe épaisse en triangle. Un truc pas végétarien duuuuuuu touuuuut, mais je dois avouer que de toutes les manières, il faut bien que je lutte contre mon taux de fer bas et que je suis vraiment pour l'adage : à Rome, fais comme les romains.
Je maintiens que de ne pas goûter une culture, c'est ne pas s'ouvrir à elle. Bien sûr si on sait qu'on déteste vraiment, vraiment, vraiment irrémédiablement certaines, pas la peine de se forcer, mais bon.
J'ai eu du mal à digérer, surtout les champignons en fait, les champignons, ça ne passe pas bien chez moi, mais je dois avouer que c'était bien étrange de se sentir « plein » jusqu'à plus de quatre heures de l'après-midi. Les protéines et les sucres lents calent longtemps.
Toujours au chapitre bouffe, on avait adoré le principe (j'ai oublié d'en parler) hier des free range eggs à dispo. Le truc, c'est que tu rentres dans une cabane où il y a plusieurs victuailles (confitures, fruits, légumes, œufs, etc), que tu as une coupelle remplie d'argent et que paf, tu payes en laissant de l'argent dans la coupelle pour ce que tu as pris.
En totale confiance. Difficile d'imaginer ça en France. Très difficile.
Et donc, hier, nous avons acheté des œufs de canard. Un truc que ni moi, ni ma femme n'avions jamais mangé. On a goûté à ça ce soir. Pitin, plus de jaune, un goût moins fort en souffre, plus gras sans doute car un jaune plus gros. A refaire. Tout comme les achats à la boulangerie de Portree, la ville principale de l'île de Skye où nous avons pris des scones, du gâteau à la carotte et une tarte aux pommes pour le soir, ainsi qu'un shortbread de bien meilleure tenue que ce qu'on trouve dans le commerce.
Mais passons.
La journée, donc, les faits marquants :
- Chercher une loutre ce matin dans l'étendue d'eau à côté du B&B, chou blanc.
- Rencontrer une femme avec son chien (un Russel de quasiment 15 ans) en remontant d'un petit chemin qui n'était pas emprunté par les touristes.
- En avoir assez d'entendre autant parler français, c'est vrai qu'on se sent de plus en plus attirés par le fait de vivre dans un pays anglo-saxon en particulier pour les mœurs et le comportement des gens. C'est quand même vachement agréable d'avoir à faire à des gens sympas.
- Columbia 1400, l'endroit où on a pris un café, très bizarre, un truc chrétien dédié au partage du savoir, à l'éducation, à l'enrichissement personnel, faut que je fasse des recherches là-dessus.
- Ne pas aller aux trucs les plus touristiques, éviter un maximum la foule et l'île de Skye est plus visitée que le Nord, ce n'est pas facile.
- Être déçu par un château en ruines qui était bloqué par une barrière interdisant ou déconseillant l'accès. Clarisse a rebroussé chemin, je me suis permis de suivre des touristes qui osaient braver l'interdit.
- Apprécier bien le fermier chez qui nous passons deux nuits, il a mis à disposition ce qu'il fallait : coin utilitaire, machine à laver, douche, toilettes et nous a donné des bons conseils sur la manière de se balader et la façon d'éviter les midges (du « skin so soft » ou de « l'eucalyptus »).
- Avoir goûter les bières du crû, dont une en voiture pendant que ma femme conduisait. J'ai laissé ma femme conduire toute la journée d'ailleurs. Histoire de me reposer l'œil et de tenir doucement la difficile digestion du petit-déjeuner de fou.
- Accomplir, à titre personnel, une sorte d'étape finale dans mon initiation et ma guérison... Le sacrifice nécessaire des animaux que j'ai mangés ce matin, remettre certaines choses en question, trouver un encore plus juste chemin pour accepter certaines choses de la vie, finir de constituer mon sac médecine. Ouais, il est quasiment fait, là... Y en a plus que pour deux jours, je suppose.
- Visiter un petit musée sur la manière de vivre avant sur l'île. Nous sommes restés trop peu de temps, plein de choses étaient kitsch, mais c'était bougrement intéressant d'apprendre le passé de l'île et la manière de vivre des gens d'antan, qui au demeurant ne mangeaient pas mal, loin de là... Ça donne envie d'importer le principe du ceilidh (prononcez en anglais Kaylee) à plus de communautés ou quartiers, les gens qui se réunissent dans un lieu convivial (généralement la maison de quelqu'un) pour se raconter des histoires, des charades, partager des souvenirs et des traditions.
Oui, vous avez entendu tout à l'heure : ils mangeaient bien. Je dois avouer même que j'ai mangé un des meilleurs yaourts artisanaux de ma vie hier.
Mais pas la peine que je m'échine à affirmer et réaffirmer que le porridge bien fait, c'est bon. Que le haggis, si on fait l'effort de ne pas trop penser à ce qu'il y a dedans, c'est excellent et que dans toutes les campagnes, on sait normalement faire à manger.
Je vais finir sur le chat sans queue, aperçu ce matin.
Pourquoi lui ? Parce que c'est la seule chose qui a compensé un peu le fait de ne pas voir de loutre. Demain ou après-demain, il faut qu'on y arrive. Ma femme est quand même là en grande partie pour ça.
Dinero...
Minuit 19 le 27...
Ma femme a vu dans une petite galerie du tout petit hameau de Stein des bronzes de loutre d'une artiste locale qui a un certain talent. Bien. Dans les 2000 livres, soit sans doute bien moins que ce que j'ai dépensé en donjons miniatures sur deux ou trois ans.
Intéressante perspective. Du coup, elle a refusé d'acheter un truc, plus tard, sur Portree, toujours d'après une artiste, mais à des prix plus abordable.
Et pourquoi se refuser ce qui fait plaisir, hein ?$
Avec quelques centaines d'euros en plus par mois, sans être grévé par les impôts, ça pourrait être une chose possible, non ?
Un objectif en tout cas est donné. Arriver à s'acheter une œuvre d'art qui ait un sens.
Mais passons. Résumons la journée.
Lever dans le froid, 7 degrés, pour un départ difficile sur Portree où nous avons fait des courses en gros au supermarché et dans la principale boulangerie de l'île.
Départ ensuite vers la pointe de Waternish pour profiter du paysage, arrêt assez sympathique dans un atelier qui fabrique de la laine artisanale (teinte avec certaines plantes de l'île), découverte du site d'un des plus gros massacres entre Mac Donald et Mac Leod et déjeuner à Stein sur un parking avant que je n'aille tenter un gaelic coffee au hameau.
L'après-midi, très simplement, et en tout bien tout honneur : Dunvegan castle. Une claque de mon côté, un parallèle entre ma quête intérieure et la devise du clan : Hold Fast (Tiens Bon). J'ai adoré le passé du clan, certaines histoires autour du « fairy flag », la manière dont le folklore fée est mélangé à l'histoire. Superbe visite pas guidée, on a mis deux heures rien que pour le château au lieu d'une moyenne prévue de 45 minutes. Je me suis encore fait avoir comme un touriste, mais peu importe. Tiens bon, c'est une formule qui me parle vraiment.
Les jardins étaient aussi assez sympas mais on les a expédiés assez rapidement.
Petit retour sympa, en particulier sur la route à une seule voie, vers Portree pour trainouiller un peu et que ma femme reste sur sa faim au sujet de la loutre aperçue à Stein.
Retour au campement tranquille, le fermier qui nous reçoit est vraiment sympa, il nous a réparé la douche, fait goûter le chutney qu'on voulait lui acheter et nous avons pas mal parlé de ses produits. Même si on ne s'est pas beaucoup causé, j'ai pas mal envié son fils : un bon père, qui n'hésite pas à emmener son fils à la pêche un soir de semaine. Ils ont failli attraper un énorme poisson, mais ça ne s'est pas fait.
Le soir, j'ai goûté une nouvelle bière de l'île. Bon, frais, arôme sympathique mais rien de transcendant. Ce sont des bières qui se boivent très bien et sans faire mal cela dit (je n'explique pas mon mal de crâne de ce matin).
Après le repas, petite balade au clair de lune avec Clarisse pour que je m'abreuve encore un peu des images de la lune et des atours qu'elle peut revêtir avec les nuages du crû.
J'ai fait la balade, un verre de liqueur à la main, une liqueur achetée à Inverness avec une étiquette comportant un chat noir : 48,5 degrés, une forte dose de gingembre, uniquement du single malt (et pas cette saloperie de blended tout juste bonne à l'international) et du miel. Un goût tourbé et un peu de pourri, voire d'hydromel, étrange.
Demain sera un peu frustrant forcément parce qu'on aura pas le temps de tout faire.
Mais ce n'est pas grave. J'ai décidé de ne rien regretter, pas même le fait de ne pas avoir trouvé de trèfles aujourd'hui. Pour me constituer le sac « médecine » que je suis en train de faire, je n'ai pas besoin de ça. J'ai emporté un tout petit morceau (un bout de caillou de un ou deux millimètres) de l'église du massacre des Mac Donald sur les Mac Leod et du donjon de Dunvegan.
Pourquoi est-ce que je prends des tout petits bouts de ces lieux que je visite ? Pour pouvoir y revenir plus vite, quelle que soit la méthode employée, pour me connecter à tous ces endroits qui m'ont fait vibrer.
Ce qui m'a le plus fait vibrer aujourd'hui ?
La chambre principale exposée au public à Dunvegan, le drapeau « fairy flag », l'impression étrange d'entendre la détresse des gens à l'église de Trumpan.
La lune aussi.
J'aurais vécu ici dans le temps, je pense que j'aurais tout fait pour devenir barde ou druide. Mais c'était un peu la même chose, je crois.
C'est vraiment une terre où l'imagination travaille et où tu te dis que tu aurais bien envie de croiser le chemin d'une fée.
Vraiment.
2000 euros, pitin.
C'est pas cher, en plus, quand c'est beau.
Ou alors faut que je me mette à la sculpture.
Le ciel des fées
23 heures 28, presque le 28...
La lune qui danse, un arc-en-ciel fabuleux, des ciels à tomber, voilà ce que m'a offert Skye à défaut de ces foutus trèfles que je n'ai pas trouvés.
Une belle journée à découvrir des routes parallèles offrant parmi les plus beaux paysages de l'île (surtout à l'Ouest et au Sud-Ouest). On a forcément dû louper certaines choses. Le seul truc sur la durée qu'on s'est offert, c'est Talisker, la distillerie, les deux whiskies pour moi le matin.
Il y a aussi « l'hostel » où l'on réside qui nous a permis de rencontrer deux couples, dont surtout un composé d'une italienne et d'un bulgare parlant quatre langues et qui est dans la recherche sur les synapses à partir de cellules cultivées. Il travaille sur Londres depuis deux ans pendant trois ans et risque de bouger encore. Bouger, idéal pour apprendre d'autres cultures et d'autres langues, bazar.
Ma femme se plaint du nombre de fois où elle fait « pot ». Demain matin, on essaye de voir les loutres. Ce soir, c'était vraiment détente dans « l'hostel ».
Bières, repas plus facile à faire, douche sans avoir à supporter le froid du dehors, balade avant de manger en craignant que la pluie ne tombe sur les vêtements. On a bien pris une saucée mais la pluie est tellement localisée que ce n'est pas grave.
Si je retiens quelques faits de la journée, ce sera : le magnifique coucher de soleil en revenant de la pointe de Sleat, le camion poubelle qui nous fait un peu poireauter à Talisker, la visite un peu chauffée de la distillerie, la boulangerie de Portree où nous sommes retournés pour la troisième fois, les dindons croisés sur la route en compagnie de poules tout à l'heure, l'ondée qui m'a bloqué une minute ou deux aux toilettes alors que je voulais rejoindre la voiture, le chou blanc à « l'hostel » ou à Talisker pour trouver ces fichus trèfles, le cimetière visité à l'improviste sur la route qui mène à Elgol, la pluie qui tombe en ce moment sur le toit et qu'on est bien content de ne pas prendre sur la tente, la superbe vue depuis « l'hostel » mais bon, les vues sont trop facilement superbes par ici.
La pluie tombe plus fort que le vent.
23 heures 20, le 28...
Tu veux les choses en vrac ? Tu les veux ? Tu veux mon rêve aussi ? Tous ces rêves qui occupent autant de place que tout ce que j'ai écrit et qui n'ont pas eu l'honneur d'internet.
Tu veux quoi ? Tu veux tout ?
J'étais deux cette nuit, un fugitif et un mexicain, j'avais une certaine peine pour le mexicain qui n'avait pas mon pouvoir d'échapper aux autorités. J'avais aussi cet endroit à moi, avec une pierre mais passons, tu veux bien ?
Je me suis rompu à un style lapidaire du fait de temps d'écriture parfois compliqué dans la voiture, éclairé par les loupiottes de celle-ci ou comme maintenant, porte ouverte sur la pluie qui tombe drue et les midges dans le petit local machine à laver de Lochleven où nous nous trouvons à Glenn Coe.
Je résume donc les choses.
Lever un peu plus tard que d'habitude, mais attention, chose promise, chose due, j'ai fait des œufs au plat de notre poule favorite (enfin sans doute un de ses œufs) du dernier camping et puis aussi du porridge. J'ai passé plus d'un quart d'heure à chercher où j'avais bien pu foutre ma caméra aussi. Une petite frayeur matinale. J'ai appris que la magie de Skye n'était pas dans ma magie à moi de chercher des trèfles à quatre feuilles mais dans les ciels que l'île m'a offert.
Nous sommes allés voir les loutres le matin, dans le Otter Haven, le meilleur endroit d'Écosse pour voir des loutres. Ma femme était contente, on a pu en voir une, mais de très loin avec des jumelles. J'ai voulu me rapprocher en marchant dans la nature sauvage mais nous avons été forcé de porter un filet contre les midges car nous sommes tombés dans des endroits où nous n'en avions jamais vu autant.
Repas le midi à Kyle of Lochlann après des courses à la Cooperative, le magasin de grande-suface préférée de ma femme pour les produits qu'on peut y trouver.
Passage rapide devant le château d'Eilan Dunan, un peu frustrant de ne pas visiter, j'ai acheté le guide pour compenser mais nous avons fait déjà deux châteaux et le temps nous était compté.
Arrivée ensuite après une route magnifique mais la plupart du temps sous la pluie à Glenn Coe. Une des plus belles vallées d'Écosse parait-il. Notre camping est tout petit pour les campeurs, c'est un bâtiment d'un côté qui doit faire auberge de jeunesse et d'un autre côté, il y a, bien éloignés des voitures, des chalets (trop chers ou à louer à la semaine) et un terrain pour une demi-douzaine de tentes. La pluie ne cesse de tomber, mais pour oublier tout ça, le camping / auberge de jeunesse possède un pub et un restaurant. C'est néanmoins près de la ville de Glencoe que nous avons choisi de dîner sur les bons conseils du montagnard rencontré quelques jours auparavant. Une ambiance de folie dans ce pub. Et comme des cons nous sommes partis juste quelques minutes avant que ne commence la « live music » mais en même temps, j'avais déjà bu une bière dans la voiture, une pinte en mangeant et un single malt en digestif après un haggis classique (avec purée de patates et de rutabagas) et un dessert bien sympa (un gâteau écossais aux fruits secs, épicé et avec de la crème tiède pour baigner dedans). Le budget aurait explosé un peu sur deux autres whiskies je pense si on était restés la soirée et ça aurait été dur de se lever demain matin pour faire les balades. Même le poisson du fish and chips de ma femme était d'excellente tenue, pas gras et tout. Un très très très bon pub qui s'appelle le Claingach Inn (à vérifier demain // edit : Clachaig Inn) et qui selon certains est le meilleur pub de Grande-Bretagne (c'est dire). Un choix de fou en matière de whiskies, une carte sympathique en ce qui concerne la nourriture et des tas de bières pression qui proviennent de microbrasseries locales. La bière qu'on a bue, on la connaissait en bouteille. Ben y a pas à dire, une bière c'est meilleur quand ça vient du fût.
Ah si, tiens, toujours en parlant de bouffe, j'ai oublié que j'ai testé à midi le Snicker frit. Eh ben, d'accord, c'est sucré, mais au final, je trouve pas ça si dégueu. Meilleur que crû. Les mauvais chocolats, c'est comme les mauvais fromages, ils sont meilleurs chauds.
Je suis bouffé par les moustiques. Rha. L'heure avance, la pluie tombe toujours. J'ai un moment hésité à aller au pub du coin, mais non, finalement je me dis que tant pis, on a déjà défoncé comme des rois le budget voyage et le guide sur le château des Mac Leod que j'ai acheté cette après-midi vaut le prix de ce que j'aurais dépensé sans doute pour rien pour rester au chaud dans un pub bien moins animé que celui que nous avons quitté.
Est-ce qu'on pourrait se dire : il a plu, on a pas eu le temps de faire ci, c'est chiant les voitures sont loin, il pleut toujours, on a pas de coin pour faire cuire quelque chose, etc... et râler ?
Eh bien, je dis non.
J'ai malgré tout eu des instants de grâce aujourd'hui, presque une épiphanie avec ma bière à la main pendant que ma femme conduisait et que j'observais les magnifiques paysages ou que le verre de whisky pas loin, j'observais aussi l'ambiance de l'auberge.
Je ne regrette pas d'être partie avant la fête. Il y avait vraiment, vraiment, vraiment beaucoup de monde, on ne se serait pas forcément entendu parler.
La pluie toujours, qui monte un peu en intensité, je l'entends résonner clairement sur ma tente et les tentes à quelques mètres de moi. Je n'ai pas pris comme une andouille l'adaptateur pour brancher le PC sur la prise qui se trouve derrière moi. Je ne vais pas pouvoir rester des plombes, mais ce n'est pas grave. La pluie, c'est quand on prend la peine de l'écouter un peu pareil que l'eau qui coule sur les rochers, une musique de la vie.
Ouais, il fait froid et humide. Ouais, peut-être. Mais pour une semaine, je suis encore en vacances et avec l'envie d'y retourner et sans doute de gagner quelques sous pour pouvoir le faire un peu mieux peut-être, ou en achetant cette fichue loutre qui fait envie à ma femme.
Ouais, il fait froid et humide mais la pluie est sans doute aussi quelque chose qu'on peut voir comme lavant tous les péchés. Tous. On est tous égaux devant la pluie quand on prend la peine de sortir dehors.
Alors, oui, bien sûr, on peut rester chez soi.
Mais est-ce que c'est vivre vraiment ?
D'accord, il y a de la vie sur internet. Mais quand il y pleut, ce n'est pas pareil. Ce n'est pas la musique de la vie.
Bientôt minuit. Soit onze heures heure locale. Les pubs, normalement, cessent d'accueillir du monde et parfois de servir à boire, mais les clients ont fait des réserves.
Parfois.
Demain, nous sommes encore ici.
La pluie aussi, peut-être.
Et alors ?
En vacances, avec l'équipement adéquat, ce n'est pas gênant d'être bercé par la musique de la vie.
Plouf.
Sinon, on a aperçu une chèvre sauvage dans notre capital d'animaux du crû.
Et en ce qui concerne les trucs typiques à goûter, il me reste une sorte de dessert à la framboise, crème et whisky à essayer ainsi que le scotch egg.
Pas que j'aurais fait le tour complet de l'Écosse, mais bon. Le principal aura été fait.
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