La couronne
23 heures 43, le 14...
Pas mal de route, pas mal de route, oui, surtout si on compte le fait qu'on a du faire un petit détour du côté du Loch Ness à un mètre du bol de sangria.
Les plus de la journée ?
Le cairn de Corrimony, je descends au milieu de la chambre, j'entends une petite voix qui me dit de prendre la couronne, je regarde un dessin en face de moi, entre des pierres, cachée, se trouvait une pièce avec le côté couronne en premier quand je l'ai saisi. Une petite voix de la femme, peut-être, enterrée voici 4000 ans ici ou plus probablement d'un écho, mais je ne vais pas m'étaler là-dessus très longtemps...
Glamis a été bien, j'ai vraiment eu à certains moments du ressenti, mais plus du fait, je pense de l'égrégore, c'est-à-dire du fait qu'on veuille faire croire à une légende.
Le pub, le country pub, pas loin du B&B où l'on loge. Excellents patrons pour mon compte, une table de trois espagnols un peu paumés à côté de nous, une guiness et ici, dans le B&B, un cidre, je vais finir à moitié à quatre pattes, mais j'avais l'intention de le faire deux ou trois fois du voyage. Avec les signes sur la guérison ou la chance que j'ai eu tout à l'heure au cairns, je me tâte à rendre hommage au pays et à goûter à sa spécialité demain dans le pub, c'est-à-dire du Haggis. Ca serait con, quand même de passer à côté et pas mauvais de toutes les manières pour mon taux de fer tout en remerciant bien sûr la brebis qui se serait sacrifiée pour l'occasion.
J'ai envie également de découvrir un peu Inverness et de savoir si ce pays peut être intéressant malgré les potentiels -20 degrés l'hiver d'après ce que nous a dit l'hôte française de notre B&B.
Je rajoute dans les bonus les magnifiques paysages, mais vraiment magnifiques et l'état dans lequel je vais finir cette nuit. Je mets également les hasards des mauvaises directions du voyage qui nous ont fait acheter des myrtilles et des fraises excellentes et qui m'ont permis de goûter un de mes meilleurs cafés du séjour. Je voulais visiter une distillerie avec ma femme mais elle m'a convaincu que ça ne serait pas les occasions qui manqueraient.
Je finis sur Meadrach ou un nom équivalent, cette femme enterrée dans le Cairn qui m'a permis de trouver ce que je considère maintenant comme un porte-bonheur et le magnifique chestnut tree du jardin de Glamis qui m'a offert un de ses fruits et un bout de son écorce pour mon sac médecine.
Oui, sac médecine. Druide, c'est un peu comme shaman, n'est-ce pas ?
;)
5 heures 57... le 15
Bout de rêve noté ici pour l'instant...
On était vraiment dans un décor celtique avec quelque chose d'accompli, je me souviens d'une sorte de réunion à plusieurs dans la campagne, je revois un grand rouquin... Ca parlait vraiment de partage, de nourriture, de se transformer éventuellement (parce que le début était plus laborieux, moins celtique). Une notion de leg, du père a dû être très présente. Je m'en retourne chercher ce legs.
8 heures 30... (Rappel, toujours enlever une heure pour l'heure anglaise)
Ne pas choisir entre les anglais et les français, essayer de tempérer avec un double héritage. J'essaie de ménager la chèvre et le chou entre le roi des français et le roi des anglais, je suis le roi des français, je crois, qui finira par périr en glissant sur de la glace mais qui saura être remplacé assez vite.
Meadrach
Connaître le chemin, assurer le lien, devenir autre pour que les autres soient aimés et appréciés à la plus juste valeur de leur place dans l'univers. Marcher droit entre les lignes et les vagues, traverser les échos, écouter ceux qui marquent et aplanir ceux qui blessent. Raconter les histoires. Ne jamais laisser la flamme s'éteindre.
Haggis
23 heures 18, le 15...
Corrimony, visite à nouveau dans l'après-midi, photos et vidéos, check.
Balade de plusieurs heures autour de loch dans le glen affric, check.
Coup de soleil bien tanné sur la gueule, check.
The steady country club, une bonne soirée passée dedans, check aussi.
Petit-déjeuner copieux à l'anglaise, ce matin dans le B&B, check.
Animaux croisés sur la route, un daim ce soir en allant au pub et deux moutons en en revenant, check.
Entendre plus parler français qu'anglais à la limite, check aussi.
Pieds dans l'eau pendant un bon moment et en mangeant et un peu plus tard dans l'après-midi, effectué.
Et sinon, une excellente journée depuis le petit-déjeuner royal, jusqu'au déjeuner à l'ombre les pieds dans un ruisseau en passant par la soirée au pub. J'ai définitivement décidé de me la jouer : à Rome, fais comme les romains quand je suis en vacances. Végétarien, donc, certes, mais pas au point de se refuser le fait de goûter à la culture d'un pays. Ce soir, je voulais tester le haggis et je me faisais la réflexion avec Clarisse, avant, que je n'avais jamais goûté de bacon il me semblait et que je pensais être un relatif amateur de boudin. L'accent écossais est une particularité, je n'ai pas très bien compris ce que je commandais et je me suis retrouvé avec black pudding, poitrine de poulet, bacon et haggis dans mon assiette après des onion rings et des patates cuites avec la peau.
Eh bien, eh bien, eh bien, confirmation en ce qui me concerne que si je suis végétarien, ce n'est pas faute malgré tout d'adorer le boudin noir et d'avoir apprécié le bacon pas gras et adoré le haggis. Le poulet, nettement moins mon truc, moyen.
Je ne suis pas porté poisson, je suis porté viande hachée, farcis, boudins et saucisse. Le veau, il me semble peut passer pas mal du tout. Je ne suis pas amateur de viande du genre steack ou gigot. Non, c'est vraiment la catégorie des plats préparés. J'ai été très surpris par la texture de ce qu'on trouve dans le haggis et totalement enchanté par le goût que les holas, bouh et hou de ceux qui le décrient ne méritent pas de lui donner. C'est un plat de pauvre, de récupération, qui tient au corps et qui a une certaine honnêteté dans la tenue.
J'ai demandé au barman à la fin du repas de me faire goûter le whisky de son choix avant de lui offrir le même en retour, il m'a orienté sur le Ledaig, dont il faudra assurément que j'achète une bouteille.
Plein de découvertes, en bref, aujourd'hui. Une journée riche.
Je manque de fer, je ne vais pas avoir de scrupules à manger une fois tous les 15 jours du boudin noir ou de l'andouillette en France.
Je suis ouvert aux choses de l'invisible, je ne vais pas me cacher avoir des flashs ou des visions parfois, sur la tombe de celle que j'appelle Meadrac'h, j'ai eu l'image d'un cheval, comme si ça devait être le dernier totem que je recherchais.
Je pense pouvoir être amateur de whisky, parce que j'aime pas le moyen, sauf en bailey ou en irish coffee – ce qui n'est pas une bonne manière de consommer un bon whisky – alors que je peux siroter sans glaçon ou eau (aberration) des choses qui se méritent.
J'ai eu la sensation également que les orcades allaient être une sacré claque quand Clarisse m'en a parlé. Deux semaines, il faudrait que je passe dans ces îles, bon sang. A quatre pattes, sans doute, force de naviguer dans les pubs et d'en prendre plein ma gueule à visiter tous ces sites des anciens.
Hou bon sang. La route est encore longue avant le retour mais elle a laissé des tas de portes ouvertes.
Ce n'est pas comme si c'était bien compliqué de voyager en Europe si on veut s'en donner la peine.
Ce n'est pas comme si c'était bien compliqué de voyager en Europe si on veut s'en donner la peine.
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