Fukitol, suite...

J'ai appliqué les principes du fukitol.
Bon, j'espère que ça ira quand même demain.
La journée a été un peu longue, comme tous les mercredis, et elle a démarrée un peu dure avec le fils bien au tas, et moi aussi.
Mais à vrai dire, je ne pourrais rien écrire de mieux que la page du jour...
https://ebatbuok.blogspot.com/2020/01/ben-pas-grand-chose.html

Le blog du fils...
https://ebatbuok.blogspot.com/2020/01/ben-pas-grand-chose.html

Et ce petit texte que je vais lire aux poètes demain avec l'ami Fabrice...

Le marchand de mots...

Client : bonjour, je voudrais vous acheter un mot.

Vendeur : Un mot de quel genre ?

Client : Ben, un mot quoi... Mais attention, un mot rare.

Vendeur : Un mot rare ? Quel genre de mot rare ?

Client : Un mot rare pour une femme à qui je voudrais faire la cour.

Vendeur : Pourquoi un mot rare ? Les mots simples suffisent souvent vous savez.
Vendeur : Oh, ben, vous savez : Je t'aime, j'ai envie de toi, quand je ferme les yeux, je continue à te voir, tu es le soleil de mon esprit...
Client : Non, je ne veux pas de mots simples.
Vendeur : Pourtant je vous assure...
Vendeur : Ben justement, je vous donne tolérable. On l'emploie pas souvent avec amour. Vous faites ce que vous voulez de l'art et de l'existence. Elle aime bien l'art et l'existence cette femme à qui vous voulez plaire ?

Client : C'est quoi les mots simples ?

Client : Écoutez, vous êtes marchand de mots oui ou non ?

Vendeur : Ben oui.

Client : Bon alors...

Vendeur : Oui, mais...

Client : Y a pas de mais, la femme à qui je voudrais faire la cour est une fille compliquée, il me faut un mot rare.

Vendeur : Un mot rare et compliqué ?

Client : Oh moi, vous savez, du moment qu'il soit rare. Compliqué ou simple, votre mot, c'est pas mon problème, du moment que je m'en souvienne.

Vendeur : Ben dans ce cas, j'ai une citation de William Sommerset Maugham : Seuls l'amour et l'art rendent l'existence tolérable.

Client : Euh...

Vendeur : Quoi ?

Client : Ben je vous ai demandé un mot rare.

Client : Oui, mais vous êtes gentil, mais je formule ça comment ?...

Vendeur : Ben, je ne sais pas, par exemple : seul l'amour que j'ai pour toi me rend l'existence tolérable, je voudrais tellement savoir faire l'art de la poésie pour te déclamer tout ça...

Client : Ouais, vous avez rajouté déclamer et poésie, ça va me faire beaucoup de mots à retenir.

Vendeur : Ah ouais, mais moi, je suis marchand de mots, et encore, j'ai fait simple, hein, j'ai essayé de m'adapter à votre niveau.

Client : Bon, bon, et comment je veux dire, si je n'arrive pas à la séduire, est-ce que vous me remboursez ?

Vendeur : Non, mais je pourrais vous consoler.

Client : Me consoler, comment ça ?

Vendeur : Je pourrais vous offrir un petit instant à faire de l'art avec moi, sur scène, même...

Client : Sur scène ?

Vendeur : Oui, vous verrez, je suis sûr que le public vous rendra l'existence tolérable si vous ne trouvez pas l'amour.

Client : Bon ben, merci monsieur. Ça sera combien ?

Vendeur : C'est gratuit mon brave, parce que comme disait La Rochefoucauld : Il est du véritable amour comme de l'apparition des esprits, tout le monde en parle mais peu de gens en ont vu.

Client : Ah...

Vendeur : Mais vous me direz quand même si vous voyez l'amour, hein.

Client : Je n'y manquerai pas monsieur, au revoir. Il s'en va...

Vendeur : Et vous, public, vous me le direz aussi, hein ? Parce que l'amour c'est vrai c'est si rare... Il sort...