Nan,
mais ça a commencé quand j'ai voulu me coucher hier soir et que le
matelas s'est enfoncé, y avait pas de planches en bois sous le
matelas mais juste une sorte de plaque fine qui ne soutient rien et
je me suis un peu déchiré un doigt en essayant de la remettre en
place.
Ensuite,
quatre et demie de dodo et pouf, en avant vers l'aéroport avec le
GPS qui faisait des siennes pour chercher l'adresse...
Quoi ?
C'est
ridicule ? Même le titre est ridicule ?
Eh,
ma couille, je paye le stress de l'avion (seulement quarante
passagers sur les 60 possibles) et de la route effectuée (même si
elle n'était pas si longue, on a fait pas plus de mille kilomètres
deux cents semble-t-il)...
Et
je tente de ne pas réagir de façon primaire à l'incroyable
connerie des médias français qui transforment toutes les
informations en venin anxiogène qui va transformer les non-pensants
en votants pour l'extrême-droite.
Jamais,
jamais, ô grand jamais, on ne remonte à la source, un putain de
conflit pour le pétrole, des saloperies de consortium qui gagnent
tout à la terreur, qu'ils utilisent des armes économiques ou
religieuses. Jamais, sauf sur des médias indépendants. Quand est-ce
qu'on cessera de causer des conséquences et qu'on causera des
causes ?
Va
falloir que j'en rigole. On a rigolé, d'ailleurs, à un moment à
midi sur la stupidité des juges qui pensent contrôler des mecs qui
ont besoin de soins cliniques psychiatriques avec une surveillance
électronique stupide.
Les
informations du jour sur la mort de ce pauvre prêtre occultent
également le carnage au japon du tueur qui a flingué un nombre x de
personnes aujourd'hui et ne parlent pas des dizaines de milliers de
victimes des lobbies du gasoil, du sucre, des produits chimiques ou
de l'alcool.
Personne
ne cause de régler certains problèmes de transferts occultes de
fonds en légalisant le cannabis.
Le
père de ma femme nous a aussi recausé de l'histoire du coiffeur de
Hollande qui est la cerise sur le gâteau de la déconfiture absolue
de la gestion de la république par nos hauts responsables qui ont
besoin de vivre encore dans un régime royal.
Cela
met le cerveau aussi zombie que le corps.
Aussi
zombie, tu entends ?
Et
bien sûr, cela ne sert à rien que je râle, c'est agir chacun à
notre niveau qui serait plus nécessaire...
Je
vais percer mes propres abcès en sublimant ça par l'humour au
retour des vacances en Écosse, mais il n'empêche... Je reste
surpris par le peu de courage du troisième pouvoir qui ne fait que
commenter des conséquences.
Et
je ferme les yeux, je revois les grottes slovène, le petit village
croate de Momjan avec son restaurant italien, la balade tranquille au
lac de bled, la fichue pizza aux truffes de Koper, les trois ponts de
Ljubljana et je me dis quoi ?
Relis
tous les conseils que je donne dans les pages du jour depuis juillet.
Souffle, respire.
Les
choses se changent avec la volonté de chacun. Je ne vois qu'une
révolution pour que des choses pètent et qu'on arrête certaines
folies. J'espère qu'elle aura lieu sans que les connards
(excuse-moi, mais pour le coup, j'ai pas d'autres mots)
d'extrême-droite passent au pouvoir. Je rêve d'une extrême gauche
qui saurait créer une sixième république, péter la manière dont
les états se font enculer par les banques avec la dette publique
(alors qu'elle aurait dû rester une histoire de prêt de la Banque
de France), défoncer les lobbies des bâtards qui ruinent la planète
et les états en ne payant pas leurs impôts (c'est simpliste, mais
les raisons de la merde sont très simples) et je m'en vais retourner
à ce que je suis, histoire encore une fois de ne pas avoir envie de
gerber sur le monde.
Je
ne peux pas me plaindre après tout. Vraiment pas. J'ai beau avoir
foiré une vocation, je ne suis pas à plaindre, absolument pas et
c'est déjà beaucoup, tu ne crois pas ?
Quoi ?
Où
était l'aventure aujourd'hui ? Ah, dans ma tête sans doute,
bien plus que dans le jardin public de Brie-Comte Robert... et
peut-être un peu en vainquant ma peur de l'avion pour regarder le
paysage des Alpes se dessiner dans l'aube lorsque nous avons décolé.
Allez,
la page du jour :
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