Tu
as peur des ombres, hein ?
Des
véroles de l'inconscient et du corps, des boursouflures de l'âme et
de l'esprit qui continuent à te ronger ?
Tu
as toujours eu peur.
Tout
le monde a peur de ses propres ombres, des cicatrices béantes qui
ouvrent les plaies du passé.
Tu
regardes le pus suppurer, tu regardes le fonds du puits se dessiner.
Tu
as mis les pieds dans la boue, tu as même plongé ton visage et
parfois, tu as bu la tasse jusqu'à en vomir des excréments qui
remplissent le puits.
Tu
sais le rouge, la merde et le noir. Tu connais l'insondable en toi,
tu as mis le nom sur tous tes péchés et ce n'est pas pour autant
que tu cesses d'en avoir certains.
Crois-tu
que tu puisses toujours tout dominer, même en période d'angoisse ?
Je
te répondrai le premier août et peut-être aussi le vingt-trois.
Je
n'ai pas mué me dit le serpent, pas assez mué.
Et
pourtant j'entends déjà les étoiles qui dansent et chante et
tournent, la musique des sphères qui enveloppe ce qui fait ma
lumière.
Car
tu n'es pas que ce puits au fond des ténèbres, tu es aussi la
musique des étoiles.
Tu
m'entends ?
Merci
à Hervé et Anne-Cécile pour les quelques heures de début de
soirée et à la famille de ma femme pour le repas de midi.
Rien
de bien grand à signaler, sans doute, aujourd'hui, que le tourment
de mes péchés...
La
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