Alors,
ok, c'est pas la journée du randonneur de taré dont je vais te
parler aujourd'hui.
Mais
pour le bémol, je te rappelle que ma femme a le blob en plus d'être
sujette à de la tachycardie et quant à moi, eh bien, j'ai des
crevasses au pied comme jamais, en partie, dues, je pense, au
lamentable état des sandales de marche avec lesquelles je navigue
depuis le début du séjour, sandales qui vont aller à la poubelle
avant que je prenne l'avion.
Bref,
nous avons fait deux trucs de petits vieux : le tour du lac avec
14 euros chacun pour se faire amener en grosse gondole (avec des
italiens, des espagnols et deux filles du Kazhakstan) et puis une
toute petite balade dans la rue préservée de Radovljica.
Ouais.
Alors,
bon, je me suis baigné depuis l'île du lac (pas longtemps, on ne
pouvait rester que 40 minutes),
on a mangé dans la soi-disant
meilleure pizza de la région (mais moins bonne, m'est avis que celle
de Koper ou d'hier – cela dit, je n'ai pas pris de truffes), on a
pris le temps de faire un léger détour, guidé par ma pensée
magique.
Tu
veux que je te cause de ma pensée magique ?
C'est
à cause d'hier, tu vois, je suis perturbé par cette idée d'être
un auteur / conteur / toussa, et je me suis dit que si je trouvais un
trèfle, eh bien, ça serait un signe.
Mon
cochon, j'ai trouvé un des plus gros trèfles à quatre feuilles (en fait deux) d'ma vie en faisant un petit détour par un ancien hameau de meuniers
(5 moulins)...
Je
sais, normalement, c'est être resté au stade de l'enfance que
d'avoir de la pensée magique, mais alors, tu vois, on est plusieurs
milliards de coupables et je plaide moins coupable que tous ceux qui
sont embarqués dans les schémas parfois trop étriqués de la
pensée magique de leur religion. Moi, il ne s'agit que de
fulgurances, teintées du moment X, peu importe où je suis. Je peux
ressentir aussi bien dans la nature, dans une église ou dans un site
païen, ce n'est pas l'objet.
Mais
passons.
Je
recommande le bain et la balade autour de Bled, je ne pourrais te
parler du château (on a fait déjà deux châteaux, vois-tu... Deux)
car ma femme est trop crevée avec son blob et sa tachycardie pour
faire des trucs normaux.
Il
est possible, même, avec un brin de forme physique (pas nécessaire
d'être un nageur olympique) de se rendre à la nage sur l'île du
lac. Si tu le fais, tu pourras pas visiter l'exposition kitsch de
costumes anciens, ni l'église, mais ce n'est pas si grave, ce n'est
pas ce qu'il y a de plus beau au monde d'après.
À
Radovljica, on s'est arrêtés à une auberge parce que trois chats
traînaient à côté, ils appartenaient à deux marchands qui
faisaient des poteries. On a embarqué un petit truc qui devrait
tenir dans la valise j'espère. Les courses que j'ai fait dans un
magasin un peu avant ne m'ont pas permis d'acheter autant de produits
locaux et bios que j'aurais voulu dans le petit magasin au premier
angle de la rue typique de la ville.
On
est assez contents d'avoir vu un écureuil presque noir sur le
retour, on a un souvenir ému d'une magnifique maison au bord du lac
avec de sublimes statues dans son jardin, j'ai apprécié de parler
avec un espagnol sur la gondole (il avait fait un lycée français)
même s'il te met la honte au niveau du nombre de langues qu'il parle
(français, anglais et arabe)...
On
a esquivé les embouteillages incroyables pour arriver au lac en
partant tôt à chaque fois.
Et
voilà, ma caille, c'est tout.
Je
pourrais te causer de la San Servolo croate en american pale ale ou
de Grim Reaper Slovène en india pale ale pour te dire qu'elles
aident à vachement bien finir la journée.
Je
pourrais te causer aussi de l'eau de vie de prune à midi ou de l'eau
de vie d'épicéas que j'ai acheté dans la boutique de Radovljica,
mais je ne saurais bien analyser tous les arômes et saveurs... Il ne
faut pas oublier après tout que les alcools forts sont des genres
tout comme les IPAs et qu'ensuite c'est parfois comme pour le whisky,
un plaisir plus ou moins fort selon ton état d'humeur et ta
réceptivité...
Allez,
je te laisse avec la page du jour.
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