lundi 26 octobre 2015

C'est plus plat...

Alors l'argile y fait, c'est plus plat. Pas moins gros, plus plat.
Par contre, la douleur, elle, elle fut telle que j'en fus réveillé la nuit dernière et que j'ai dû prendre un doliprane effervescent et remettre de l'argile.
Un truc à 10 sur l'échelle de 1 à 10. Les douleurs de dents qui se propagent, joue, oreille, mâchoire.
Un truc si fort que j'étais comme toutes les nuits un putain de résistant mais que sur un paysage de dunes noires, je devais avoir à résister à des tanks.
Le douleur représentait des tanks ou un risque de marée.
Ce n'est donc pas sans soulagement que j'ai pu obtenir un rdv chez l'Orl.
Il a bien rigolé en voyant ma tête de hamster, a dit "je m'en fous" quand je lui ai dit que la cortisone qu'il me suggérait c'était normalement pas bon pour moi et a plaisanté en disant que c'est bon : "j'avais pas un cancer".
Ouf.
Une radio des dents à faire pour voir si l'infection est dentaire ou juste du ganglion, 6 jours de plus d'antibiotiques (mais trois fois par jour), de la cortisone sur neuf jours (en dégressif) pour dégonfler et si besoin le truc qui shoote ta mère sa race le soir si la douleur est trop forte.
J'ai fêté mon "non cancer" (j'ai quand même un peu flippé ma race certains soirs, sans penser à ce genre de choses, j'ai flippé du niveau de douleur et de propagation de la boule) avec deux binouzes (j'ai résolu de ne plus jamais dépasser deux, mais en fêtant des choses).
J'ai zappé mon kiné, occupé que j'étais à balader mon chien et à maîtriser ma douleur cette après-midi.
Je crois, au moment où j'écris ces lignes, que je ressens l'effet mélangé du coup de flappi de l'antibiotique ou de la fièvre qui monte et du coup de boost de la cortisone.
Je dois aussi lutter contre une pointe de douleur perverse qui s'est réveillée à l'oeil tout à l'heure (l'herpès est un petit enfoiré qui profite de ta fatigue, alors si en plus le corps est sous une substance interdite quand tu as de l'herpès), hein.
Mais au final, c'est plus plat.
Alors quoi ?

Rien.
Une leçon pour l'ego. Une bonne leçon. Limite une bonne claque dans la gueule.
J'en tire une expérience positive.
Je sais écouter, je connais les limites. J'ai su ne pas paniquer même quand j'ai commencé à flipper. J'ai sans doute été aidé par quelques secondes de foi, pas de la prière, juste deux ou trois pensées avant de se coucher et un contact d'une minute avec un arbre.
Et c'est plus plat.
Dans ma tête, bien sûr, ça ne sera plus jamais aussi plat.
Tu apprends des épreuves, bien sûr.
Tu en sors normalement transformé.
La transformation, c'est pas que le 24, c'est toute cette semaine, de fait, où je dois encore continuer à me reposer.
Hum.
Enfin, après la radio des dents, et une visite chez le dentiste si ça s'impose.

Ah oui.
Si ça reste plat mais que ça bouge pas plus (parce que ça va mettre la quinzaine à dégager) dans quinze jours, c'est bistouri.
Ma mère m'a dit que quand elle avait quatorze ans, elle se souvient qu'on avait retiré un demi-verre de pus d'un abcès qu'avait sa propre mère.
Bon sang.
Ma mère a été opéré des ganglions. Ma grand-mère a eu le bistouri.
Y a des échos familiaux, comme ça, étranges.

Cette nuit, je défonce la gueule des tanks s'il y en a. Je les aplatis. Les tanks, quand c'est plus plat, c'est moins dangereux.
Merde.
La nuit, je peux tout.

Allez, la page du jour :
http://www.lapagedujour.net/octobre2015/vingtseptoctobre2015.htm



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