Jour 3.
Quelques courses au bateau marché du
bout de la via Garibaldi. Check.
Le palais des Doges en dépit du fait
que toute l'aile de l'appartement du doge ne soit pas visitable,
check.
Manger dans une rosticceria et goûter
des produits du crû : morue panée, toast frit avec mozarella
et purée de sardine, lasagnes au bœuf (pour moi) et aubergines
(pour ma femme), check.
Espresso et caffé coretto, check
aussi.
Visite de la Basilique Saint Marc et
aussi du haut de la Basilique, check.
Musée Correr ? Me trompé-je sur
l'orthographe ? Check.
Un spritz au campari, check.
Finir bien pompette avec une pinte de
la bière à neuf degrés parce que la serveuse n'a pas compris quand
je me suis contenté sagement d'une demi pinte.
Repas à la maison avec enfin des
légumes, check aussi.
Balade au bout de la pointe de Santa Elena près de la base militaire ou au moins du complexe comme
tel, fait aussi.
Ma femme m'a demandé ce que j'avais
préféré de la journée.
Ben c'est simple :
- La grande salle (une des plus grandes
d'Europe) du palais des doges, celles où se trouve le tableau du
Paradis du Tintoret.
- Les hauteurs de la Basilique Saint
Marc et en particulier les originaux des quatre chevaux qui datent
d'il y a deux millénaires.
- La place Saint Marc, en rentrant du
pub, qui est un petit peu inondée.
- Une installation d'art contemporain
qui ressemble à des dés et une autre avec des têtes de Ben Laden
dans le musée archéologique qu'on peut visiter en même temps que
le musée Correr (Ma femme corrigera mes fautes de frappe).
- Se planter de sens pour le vaporetto
parce que les brumes de la bière ça n'aide pas, déjà que j'avais
oublié mon bonnet.
- Être installé tranquillement
dehors, de nuit déjà, pour déguster le Spritz au campari qu'en
moyenne c'est vraiment pas bon, pitin, pour un palais non vénitien.
Et j'en passe.
Venise, c'est pas une rencontre
mystique.
Venise, c'est pas forcément également
un choc culturel de folie.
Venise, c'est surtout un monde à part,
une autre manière. Paradis du touriste, certes, mais pas que. Il n'y
a pas vraiment d'autres endroits au monde comme Venise. Les canaux,
les gondoles, l'eau partout, c'est copiée que Venise peut être,
mais pas égalée.
Assurément pour moi une ville plus
belle que Paris. Plus belle sans doute que toutes celles que j'ai
déjà vues. Parce que je suis sensible aux canaux, à la forme des
bâtiments, à la circulation piétonnière et l'étrangeté des ces
constructions émergeant de l'eau.
Une ville qu'on pourrait certes
apprécier au pinacle avec un fort budget pour faire certaines
boutiques ou se payer le café Florian.
Mais une ville qui s'appréhende aussi
sans cela.
Plus qu'un jour. Déjà.
Bon sang.
La page du jour, sinon :
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