Manolo.

 Moi, je sais pas.
J'ai rien.
Rien de rien de rien de rien du passé si ce n'est une jalousie à la con de mon père et éventuellement que ce soit en partie avec Manolo qu'on ait vu Barcelone.
Mais rien.
Mais pas ma mère, ni ma sœur. Un cousin (pour ma mère), c'est quelque chose en Espagne.
J'ai pourtant eu une sale nuit, comme ma mère la nuit dernière.
Parti le 5 donc, dans l'après-midi.
Et moi qui n'ai pas de racines. Pas de souvenirs. Pas de connexion (je ne comprends rien aux choses de là-bas en Espagne sur d'où venaient les cousins de ma mère - 6 - ni qui sont les enfants après).
Mais il faudra que j'ai un petit arbre généalogique que j'ai déjà demandé à ma mère.
Et que j'aille en Espagne.
Ce serait bien.
Mais après avoir étudié l'arbre parce que je n'ai que comme souvenirs, ah...
Pas grand-chose. Vraiment trop peu. Presque rien. Un bout de monastère de Montserrat, une fête foraine, une publicité pour des chewing-gums, des repas trop longs, des pigeons sur une place, les jambons suspendus sur un bar, se faire voler mes livres à Barcelone, les frites à l'huile d'olive, l'appartement de la tante de ma mère, son vélo d'appartement (bien quand on est constipé le vélo), les livres de cuisine (ça j'adorais). Et c'est tout. Je n'ai pas les gens. Pas du tout. Du tout, du tout, du tout.
Alors c'est pratique pour ne pas être triste.
Mais je reste empathe. J'étais triste en parlant à ma mère ou en écoutant le message de ma sœur. 
Et résigné devant mon cerveau qui écrase et efface tout du passé.

J'ai néanmoins fait ce que je fais à chaque fois qu'il y a un défunt. Lever le verre. Même si c'était un jour sans normalement (lundi, mardi et jeudi ou mercredi). Et profiter de l'ichigo ichie avec une bouteille de Ledaig qui vient d'un seul tonneau. Il n'y a eu que 875 bouteilles issues de ce tonneau ayant contenu du sherry.
Salut Manolo.
Un petit hommage aussi à l'espagnol ou sa culture en essayant de faire des tamales. Mais trop humides.
Pas avec la recette donnée. C'est au four qu'il faut les faire cuire, pas vapeur.

La page du jour sinon.

Et le blog du fils.

Et une souche. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que la séance de yoga de ce matin était sur le chakra racine et que ça me semblait ancré à la terre.

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