Jour 2...
Je ne sais plus le nombre d'alertes ce
matin.
Plusieurs. A un poil de cul d'être
totalement bloqué du bas du dos.
Mais eh.
Pour débloquer, faut marcher, marcher,
marcher, chose que je ne peux pas vraiment faire à la maison parce
que c'est pas motivant de se taper toujours le même quartier.
Bref.
La quête féline de ma femme a été
satisfaite.
La quête du beau, je ne sais pas. Je
préfère Venise à Rome pour l'agencement de la ville. Il n'y a pas
les ruines romaines ou le Colysée, certes, mais c'est quand même
vachement sympathique de se perdre dans le labyrinthe des ruelles,
ponts, passages ou ruelles.
On a mangé kasher, dans un restaurant
du Ghetto (ou Fonderie en italien ancien et c'est de là que vient le
mot popularisé), pas dégueulasse. J'ai manqué être déçu par le
second plat mais comme on a partagé moitié – moitié avec ma
femme et qu'au final, ça s'est avéré meilleur que ce que je
pensais, en dépit du manque de fromage avec les pâtes, pas de
déception...
La dégustation de trucs locaux ou pas
s'est aussi faite niveau bières : pub avec Kilkenny, Guiness et
un truc pression à neuf degrés dans un pub. Et puis un Spritz pour
moi alors que ma femme prenait un blanc du crû dans la pizzeria d'à
côté. Le spritz, c'est l'apéritif de base des vénitiens, avec du
vin blanc du crû, de l'Aperol ou de la Campari, de l'eau de Seltz
et une olive.
J'ai demandé au barman comment me
procurer un vin quasi illégal ainsi qu'un alcool non local de fruits
rouges. Il parlait français, ça a aidé. On verra demain.
La journée a commencé chaud pour
finir froide et pluvieuse. Mais pas de regret. C'est tout de même
pas l’Écosse... On a eu temps bien plus supportable en novembre à
Venise que des tas de journées écossaises, cong.
Si je dois retenir des images de la
journée ?
La place Saint Marc... bien sûr, une
mendiante qui se fait repousser par un prêtre, le café Florian et
ses prix exorbitants, la foule toute la journée.
Le pont de Rialto, pareil, pour la
foule et puis aussi le décor.
La traversée du grand canal en
vaporetto. Quarante minutes à filer sur l'eau et regarder les palais
défiler sous nos yeux avec les gondoliers qui perpétuent une
tradition de père en fils semble-t-il (car ne devient pas gondolier
qui veut apparemment).
Se poser tranquillement dans un pub ou
au restau.
Le chat roux de la galerie d'arts où
ma femme n'a pas voulu dépenser 15 euros dans une lithographie.
Le chien dans le bar d'à-côté qui me
fait me dire que le chien me manque plus que les chats parce que
forcément c'est pas les mêmes rapports. Tu dois plus donner avec un
chien, donc ça te manque certainement un peu plus, et ce, en dépit
que je préfère les chats.
Trouver deux pâtisseries qui font
aussi boulangerie. Le pain aux olives était correct, l'autre, hu...
eh bien c'est l'Italie avec du pain plutôt mou et sans sel, hein.
Marcher.
Marcher, marcher, marcher et encore
marcher.
Mais au final quand même bien moins
que si j'étais en forme.
Et se paumer aussi. Parce que quand
même, sans carte précise, Venise, c'est un joyeux bordel.
Un joyeux bordel mais aussi une sorte
de paradis du touriste. Non pas une sorte : un paradis.
Il a tout pour lui le touriste :
restaurants, musées, attractions, décors, boutiques. Tout.
Le vénitien, je ne sais pas où il
fait ses courses par contre. Mais eh, c'est pas grave, je ne suis pas
vénitien.
Je me demande combien de temps il faut
pour explorer toutes les rues de Venise.
Je ne sais pas.
Bien moins que pour explorer toutes les
rues du centre de Paris.
Mais ça n'a rien à voir de marcher
dans une ville fermée à la circulation et si proche de l'eau..
Ma femme voulait au départ qu'on y
reste la semaine.
Ça aurait été faisable. C'est le
temps idéal qu'il faut pour visiter la ville et les îles autour.
Mais eh...
On sait maintenant que c'est une ville
accessible sur un week-end de trois jours.
Pas compliqué d'y replonger à
l'occasion, n'est-il pas ?
La page du jour :