vendredi 10 décembre 2010

WTF

Minuit 38, le 10...
Demain midi, boudin. Au sens propre.
Aujourd'hui, boudin, au figuré. Coup de blues sur un sujet sur lequel je ne vais pas m'étaler mais au final on doit toujours se plier aux choix des gens qu'on aime, n'est-ce pas ?
J'étais malade. Je somatise toujours avec des nouvelles qui font pas plaisir.
Ch'uis comme ça.
What the fuck.
Une antenne.
Et a posteriori, je regarde de nombreux signes, et je me dis : merde, mon corps sait les interpréter.
La mer se lève avec le vent et je regarde, triste, le ciel qui se charge de nuages qui ne filent pas dans la direction que j'aurais voulu les voir prendre.
Et puis, d'un coup, le visage embué par les embrunts, l'esprit presque embrumé, je me dis : eh, et s'il suffisait juste de se tourner un peu pour que le vent souffle dans la bonne direction.
J'ai lu le jour de la nouvelle coup de blues un truc avec un gamin. J'ai dû disséquer carrément un texte, en fait, dont la morale était tout simplement :
"Contre mauvaise fortune, bon coeur."
Ouais. Bon coeur.
Alors malade quelques heures. Avec des maux à des endroits bizarres et puis la certitude que finalement nul ne peut empêcher le vent de souffler, pas vrai ? Et qu'il y a toujours une direction où il souffle bien (et c'est tant mieux) pour quelqu'un...
A d'main.
Ou pas. Je rentre tard demain d'un bout de partie. J'aurais pas forcément des grandes lignes à écrire.
Et puis j'ai eu tellement de bonnes nouvelles pour Eric, là-bas, en Australie, qui a pris une décision du genre de celles que j'aimerais bien prendre.
Des dioux.
Et puis, il y a ma mère et ma soeur que j'ai eues au téléphone.
Mais aussi, ma soeur qui m'apprend la mort du vieux copain chez qui mon père allait tout le temps et qui avait récupéré, avec sa fille, son chien.
Le deuil. Je dois écrire un mail à sa fille. Ca serait bien. Je dois trouver aussi un moment pour aller là-bas, en Bretagne. Ca serait bien aussi.
Et y a ces gens à l'hôpital.
Bon sang, y a quand même un type qui m'a dit que son voisin de chambre était mort dans la semaine, un voisin avec qui j'avais dû parler la semaine d'avant en plus. Et dont je ne me souviens pas ou presque. Je revois vaguement un homme qui souffre en se tenant la poitrine sans être sûr que c'était le dit voisin.
WTF.
Il faut que je prenne le temps de noter chaque visite. Il faudrait.
Que ces gens soient plus inscrits pour certains dans ma mémoire. Que toutes ces visites ne soient pas que des moments où je donne. Mais bon... Au départ, elles ne sont que ça. Une occasion de donner pour être meilleur, du genre être capable de faire avec la direction du vent.
Il y a des tas de gens qui m'ont appris à le faire, là-bas, dans le hall des souffrances...

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