samedi 11 décembre 2010

Marchande de poussière.

- Non, je n'ai pas changé, dit-elle en le regardant.
Je suis toujours la même, la même marchande de poussières.
- Je ne veux pas de la poussière, répondit-il. Je veux la glaise et la boue.
Elle soupira, s'approcha tendrement de lui et lui glissa à l'oreille : je ne fais pas encore la pluie. Mais j'ai entendu que ce soir il y aurait de l'orage, tu es sûr que tu ne veux pas que je te vende un peu de poussière ?
Est-ce que tes larmes sauraient faire le même ouvrage que l'orage ? Rétorqua-t-il en vissant ses yeux dans les siens.
Mes larmes ? Lança-t-elle en souriant, le reflet de la lune dans les yeux. Mais d'où crois-tu que vienne la poussière que je crée ?

2 commentaires:

  1. Nous sommes tous faits de poussières d'étoiles... C'est déjà un poème en soi...

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  2. Ouais.
    C'est la beauté de la chose : qu'on croit ou non en Dieu (et on ferait bien de ne pas y croire dans le sens Chrétien du terme parce que là, ça pique les yeux), il y a au moins la certitude que l'idée d'une source commune existe.
    Que cette source s'appelle Big Bang ou que d'autres veuillent l'appeler comme ils veulent, ça, ensuite... :)

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