Jour
3
En
toute tranquillité...
Ah,
je préfère écrire plus tôt ce soir pour me consacrer à autre
chose dans la soirée, quoi ? Je ne sais pas, mais je compte
vite ranger un max de mes affaires pour les embarquer tôt demain et
manger je ne sais où d'ailleurs puisque la cuisine n'ouvre qu'à 6
heures. M'est venue l'idée de faire un gros détour par Corrimony
(jamais deux sans trois) pour déjeuner tôt là-bas, à voir. Je
voulais découvrir un peu le Nord-Est d'Inverness avec une combo
Castle Stuart (que je n'aurai pas le temps de visiter, même si c'est
semble-t-il lié à Hamlett), Fort George et Nairn...
Aujourd'hui,
j'ai finalement fait très peu, une combo de la fatigue d'hier et
d'un contre-coup de la petite opération magnétique d'hier pour
soigner mon œil...
J'ai
commencé la matinée par une longue balade sur les îles Ness qui
sont sur la rivière Ness, j'ai vu deux gros lapins, j'ai une preuve
filmée, la seule de la journée... Ah ah ah.
Retour
pour déjeuner (la barre de céréales offerte par flybe et que je
conservais dans la voiture en cas de nécessité n'ayant pas suffi à
me caler le matin).
Je
me suis ensuite rendu vers Beauly où je comptais faire une petite
balade et je me suis laissé arrêté par un signal indiquant un
« Forest Trail » situé à Reelig Glen.
Une
claque. Des arbres très grands, dont le plus grand du Royaume-Uni
semble-t-il, même si je ne l'ai pas vu indiqué. J'ai passé un très
long, long moment dans ces bois (à ne pas trouver de trèfles, à
toucher des arbres, à essayer de pécho des écureuils – et j'en
ai vu un, ah ah ah)... J'ai finalement fini par quitter le sentier à
l'insu de mon plein gré et me suis fié à mon sens de l'orientation
pour faire un mix des deux balades que proposait l'endroit... Je
pense aux gros nains qui ne veulent pas de la maison de la Culture à
Bourges pour protéger des arbres, d'un coup. Oui, j'étais triste en
regardant ces centaines d'arbres tombés dans cette forêt à cause
de tempêtes ou de la gestion de l'écosystème... Oui, à mon
moindre niveau de connecté ou d'être capable de bêtement projeter,
je ressens les arbres. J'ai même eu un grand coup de tristesse pour
un arbre tombé à une trentaine d'années ou un géant qui avait dû
largement passer le siècle, mais je me suis souvenu que c'était la
nature : sur les cendres du passé, construire le futur. Et
définitivement, alors que je me posais la question sur ces arbres à
Bourges qui ne servent que de prétextes à certains écolos
manipulés par des caciques ou certains crétins (si si si si,
j'insiste encore), oui, je suis pour qu'ils disparaissent, soient
recyclés de manière intelligente, quitte à intégrer une partie de
leur bois dans la nouvelle maison ou à servir à des artistes...
Mais
passons.
Une
excellente matinée.
J'ai
fait mon midi ensuite à Beauly, échouant dans un restaurant
familial pour un repas à dix livres (plus avec la bière et le
pourboire) comprenant du boudin noir et blanc panés, un plat
végétarien indien et un triffle à la cerise.
J'ai
ensuite fait ce que j'aurais fait avec ma femme : balader dans
les petites ruelles après avoir visité les ruines du prieuré. J'ai
pu voir un chat. Le seul du séjour. Mais je n'ai pas le même besoin
que ma femme en ce qui concerne la vision de la gente féline. Un
brin de pluie en fin de balade, une grosse sieste après le bon repas
(une famille avec deux gamins m'a passé le temps, je les ai observés
tout le temps, regrettant vaguement sans doute que ma femme ait
décidé de ne jamais avoir d'enfants, même si ça nous permet de
voyager... Ils n'étaient pas les seuls, j'ai regardé aussi trois
femmes, deux vieux, deux autres nanas. Ce n'est pas si chiant de ne
rien faire et de regarder les gens pendant que tu manges seul (non,
je n'avais même pas pris un livre).
Je
me suis ensuite rendu à la balade de Clootie Well (pécho au
hasard), non loin de Munlochy, juste guidé par mon sens de
l'orientation. Encore des arbres, une toute petite balade familiale,
idéale quand on a un chien. Les renseignements que j'ai pris au
début de ma balade auprès d'une dame qui baladait justement trois
chiens m'a permis de me rendre ensuite à la Black Isle Brewery où
je comptais acheter des choses, qu'en fait, on ne peut acheter qu'à
la boutique sur place. J'ai goûté un truc très sympathique dont
j'ai oublié le nom et j'ai pris quatre petites choses (dont un
barley wine à 6 livres et une bière vieillie en fût d'Ardberg à
9) qui m'ont goûté (avec celle que j'ai bue) dans les 23 livres.
Hurg. Sachant qu'on a pris une claque avec l'euro, il va falloir
songer à visiter des pays avec notre devise (tout en se préservant
la semaine écossaise:)).
Pendant
que je raconte tout cela, je suis en train de boire tranquillement
une punk IPA (j'ai été contaminé à cette excellence du houblon
par une discussion au Bierrichon) avant de passer à une double IPA
qui coche un peu plus sa maman en dégré d'alcool (heureusement,
elles ne sont qu'en 33 cl). Et je réalise que je n'ai pas mangé de
Haggis et que je n'ai absolument pas pratiqué le pub. Mais après
tout, pour l'ambiance, je me suis dit que je pouvais tout aussi bien
rencontrer des gens ici, à l'auberge de jeunesse, comme à ces
espagnols à qui j'ai prêté ma carte et qui sont comme un signe
(avec ma sœur) pour que je me remette aussi à cette langue.
Projet : devenir trilingue (à un niveau acceptable, ou du moins
retrouver le vocabulaire espagnol, parce que la prononciation est
très facile pour cette langue). Je serais doué, ou on me donnerait
la capacité magique de parler, mettons, 10 langue, sans compter le
français, je crois que je ferais dans l'ordre : Anglais,
Espagnol, Italien, Latin (oui, je sais), Allemand, Suédois,
Hollandais, Japonais, Hindi et le truc le plus parlé en Chine.
Ah
oui.
Mon
œil.
Est-ce
que le truc à Corrimony a marché ?
Eh
eh eh. Je n'ai jamais voulu faire magnétiseur de peur d'être bouffé
par les gens, je pense que ma voie est de l'utiliser de temps en
temps pour aider les gens et plus souvent pour diffuser de l'émotion
à travers l'art... Rendre heureux ou faire vivre des choses
extraordinaires est plus mon truc que le facteur purement social du
rapport qu'on est obligés d'entretenir avec un client (sans compter
que j'aurais du mal à me faire payer pour ce que certains ne
considèrent que comme une sorte de placebo – ce qui reste
possible, je n'en disconviens pas).
Mais
je ne réponds pas à la question.
Oui.
Ca
va mieux.
J'avais
besoin de « magie ». Et avec ce que j'ai fait en plus ce
matin en m'aidant de l'énergie des arbres, je dois avouer que je
devrais être d'équerre pour plein de choses. Je zappe la douleur au
dos dans ce message, pas la peine de se prendre la tête. Mon cerveau
gère la douleur du mieux qu'il peut et je ne lui en demande pas
plus, le cochon...
Houps.
Petite pause, je viens de me resservir, une double IPA de style
américain, on va bien voir... Huuu. Oh my godness, je ne vais pas
dire que je suis amoureux mais j'ai été contaminé. L'amertume,
c'est bien dans la bière...
J'ai
finalement pour seul regret de ne pas être monté en voiture pour
avoir de quoi ramener par chez nous là-bas dis-donc. Ça m'a amusé
de lire certains articles sur le créateur de la Black isle cette
après-midi et ça me conforte dans le fait qu'il faut aller dans la
qualité plutôt que la quantité. Il vend plus cher que les merdes
de type budweiser, mais il y a une âme dedans.
L'âme.
Ça
pourrait être le mot de la journée.
Garder
son âme et toujours la faire vibrer ou rayonner, se connecter avec
l'essence des autres ou de la nature.
Voilà
la clé
Allez,
je balance tout ça en ligne en espérant avoir assez de réseau pour
quelques photos ou la vidéo du lapin...
la rivière Ness
Y a plein de bancs avec des formes bizarres sur les îles Ness.
Moi les arbres tombés, ça m'émeut...Là haut, sans doute des écureuils dans la magnifique balade de reelig glen
Oh pitin, je sais pas mettre des arbres à l'endroit ou le prieuré de beauly
Prieuré, toujours, je prends des images un peu au hasard depuis ma carte mémoire et les miniatures ridicules.
Sur la Black Isle.
La Black Isle Brewery avec des produits de fou :)
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