Est-il possible d'être meilleur, vraiment ?
Je suis avec moi même.
Tout petit.
Lorsque je deviens un autre, je suis grand.
Est-ce parce que je suis si petit ?
Ou parce que j'aime être grand ?
Je dois devenir plus grand.
Pour sûr.
Une poésie de Chateaubriand pour finir :
Clarisse
Oui,
je me plais, Clarisse, à la saison tardive,
Image de cet âge où le temps m’a conduit ;
Du vent à tes foyers j’aime la voix plaintive
Durant la longue nuit.
Image de cet âge où le temps m’a conduit ;
Du vent à tes foyers j’aime la voix plaintive
Durant la longue nuit.
Philomèle
a cherché des climats plus propices ;
Progné fuit à son tour : sans en être attristé,
Des beaux jours près de toi retrouvant les délices,
Ton vieux cygne est resté.
Progné fuit à son tour : sans en être attristé,
Des beaux jours près de toi retrouvant les délices,
Ton vieux cygne est resté.
Viens
dans ces champs déserts où la bise murmure
Admirer le soleil, qui s’éloigne de nous ;
Viens goûter de ces bois qui perdent leur parure
Le charme triste et doux.
Admirer le soleil, qui s’éloigne de nous ;
Viens goûter de ces bois qui perdent leur parure
Le charme triste et doux.
Des
feuilles que le vent détache avec ses ailes
Voltige dans les airs le défaillant essaim :
Ah ! puissé-je en mourant me reposer comme elles
Un moment sur ton sein !
Voltige dans les airs le défaillant essaim :
Ah ! puissé-je en mourant me reposer comme elles
Un moment sur ton sein !
Pâle
et dernière fleur qui survit à Pomone,
La veilleuse en ces prés peint mon sort et ma foi :
De mes ans écoulés tu fais fleurir l’automne,
Et je veille pour toi.
La veilleuse en ces prés peint mon sort et ma foi :
De mes ans écoulés tu fais fleurir l’automne,
Et je veille pour toi.
Ce
ruisseau, sous tes pas, cache au sein de la terre
Son cours silencieux et ses flots oubliés :
Que ma vie inconnue, obscure et solitaire,
Ainsi passe à tes pieds !
Son cours silencieux et ses flots oubliés :
Que ma vie inconnue, obscure et solitaire,
Ainsi passe à tes pieds !
Aux
portes du couchant le ciel se décolore ;
Le jour n’éclaire plus notre aimable entretien :
Mais est-il un sourire aux lèvres de l’Aurore
Plus charmant que le tien ?
Le jour n’éclaire plus notre aimable entretien :
Mais est-il un sourire aux lèvres de l’Aurore
Plus charmant que le tien ?
L’astre
des nuits s’avance en chassant les orages :
Clarisse, sois pour moi l’astre calme et vainqueur
Qui de mon front troublé dissipe les nuages
Et fait rêver mon coeur.
Clarisse, sois pour moi l’astre calme et vainqueur
Qui de mon front troublé dissipe les nuages
Et fait rêver mon coeur.
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