De Ballycastle à Buncrana...
Alors... Ballypatrick Forest avec un
soleil magnifique, le pont suspendu de Carrick a rede sous un ciel
nuageux, la route pas forcément intéressante jusqu'à Londonderry
sous un ciel plombé, un arrêt au broch de Grianan Ailigh sous une
pluie persistante et un échouage à Buncrana sous une pluie
insistante...
On pourrait faire simple cette journée
pour la raconter.
Je ne dirai pas que c'est la meilleure
du voyage, loin de là, mais le matin, la Ballypatrick Forest,
putain, y a des endroits magnifiques. Je ne suis jamais passé sur
une route où coulait naturellement l'eau d'une rivière, dans le
cairn de la forêt, je n'avais jamais vu une pierre composée de la
sorte au niveau minéral, je n'avais pas non plus vraiment goûté
encore aux midges irlandaises et force est d'avouer qu'ils en ont
là-bas...
Retour à Ballycastle dans un café à
côté de l'auberge de jeunesse, espresso et achat de tartes à la
rhubarbe, on file vers Carrick a Rede pour passer le pont suspendu.
Je suis un peu déçu par la longueur du pont mais qu'importe, sur
l'île qu'il permet de rejoindre, c'est un bonheur de passer un
moment avant de voir le flot des touristes se pointer.
Achat de quelques trucs au magasin et
café de Carricka-a-Rede, déjeuner sur place avec une balade
digestive qui nous conduit de l'autre côté du parking de Carrick,
jusqu'à une carrière de calcaire abandonnée...
Jusque là, tout bon.
Et puis vlan. Le climat écossais
persistant qui se met de la partie et je dois dire pas trop la peine
de balader longtemps dehors même si on a bravé les éléments pour
la magnifique vue sur tout le terrain alentour qu'on a depuis Grianan
Ailigh.
Il est temps vaincu par la pluie
d'échouer dans une étrange auberge de jeunesse qui a plein d'autres
cordes à son arc : exposition, formation artistique, accueil de
groupe....
Le pub où nous nous plantons ensuite
est tenu depuis 1940 par la même famille. Le barman et son frère
sont sympas et nous racontent des tas de trucs comme le fait que le
dernier nom posé à la prison de Port Arthur soit celui de quelqu'un
du coin, que la vieille dame qui vient de rentrer dans le bar est la
mère du patron, que 40 pour cent des francophones au Canada sont
d'origine irlandaise. Les mecs transformaient leur nom en nom
français pour éviter d'être recrutés par les anglais.
Bref.
Dîner dans un restaurant où ma femme
a la joie de recevoir en même temps que ses pâtes des frites comme
« side-order »
Je ne digère rien. Dernier jour
d'épreuve après le faux anniversaire ?
J'ai aussi mon bras gauche en compote
(normalement c'est le droit) : soit un faux mouvement en
portant la valise.
C'est, remarque, le bon moment pour
être crevé.
Il pleut comme vache qui pisse tout
demain. On ne va pas faire beaucoup de nature, on va visiter Derry.
Après le check-out à neuf heures du matin, on consacrera une
journée à la plus ancienne cité fortifiée d'Irlande.
Je gratte les piqûres de midge, je
maudis mon estomac et je me souviens à quel point je dois reprendre
mes exercices de musculation quand je constate à quel point j'ai eu
mal en conduisant et comment la douleur reste.
Pas une mauvaise journée. Juste le
sceau du départ qui met la nostalgie.
La page du jour, tiens :
Je ferai la prochaine demain matin.
On doit partir seulement à neuf heures
et pour cause d'une caution pour les clés de la chambre à récupérer
aux foutues neuf heures, j'aurai le temps, je suppose...
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