Il ne faut pas se
prendre la tête.
Non.
Mais je dois
avouer qu'avoir une IRM programmée aux lombaires en plus de celle du
cou parce que la douleur dans le bas du dos et dans la jambe droite
ne seraient pas liées directement au cou (mais sans doute à force
de mal se tenir pour soulager le cou) n'est pas ce qu'on peut appeler
une mer de tranquillité.
J'ai comme qui
dirait un mois et demi d'attente dans la gueule et absolument aucune
aptitude ou envie d'aller bosser.
J'ai du mal à
tenir sur des mauvaises chaises.
POUR L'INSTANT.
Parce qu'il faut
toujours être content de ce qu'on peut faire plutôt que de se
plaindre de ce qu'on ne peut pas faire.
Parce que j'en ai
bien pour un mois et demi à ne pas travailler. J'ai rendez-vous à
onze heures et des brouettes lundi prochain avec le docteur afin
d'expliquer tout le bazar et je compte bien exposer tout ce qui est
et a été à la médecine du travail.
Et j'espère bien
essayer de trouver les bonnes positions sur la chaise ou le fauteuil
pour tenir longtemps.
Parce que la
dernière séance avec la kiné où j'étais bien tendu et cassé m'a
convaincu d'aller encore plus loin dans le yoga (dans les limites de
la douleur bien sûr) pour muscler tout le bazar.
Parce qu'il ne
faut pas se gâcher la vie tant que l'on ne sait pas...
Parce que je ne
gâcherai pas mes vacances à cause de cette merde qui m'est arrivée.
Parce que tout
cela n'est pas grand-chose comparé à d'autres trucs bien pires dans
le monde.
Parce que je n'ai
pas encore utilisé les pouvoirs de la volonté.
Vouloir, créer,
être.
Parce que j'ai un
objectif cette semaine, dans la tourmente qui aurait pu être mienne
: tout déchirer dimanche.
J'ai besoin de
prouver, pour une fois, à la famille des deux côtés, qui je suis
et ce pour quoi je pourrais être doué.
Ils m'ont parlé
de ma drôle de tête.
Celle qui masquait
des pics de douleur.
J'ai décidé d'en
parler moins au quotidien.
Ceci dit, je
n'oublie pas qu'on se forge une identité dans l'handicap et dans la
douleur. Souffrir, c'est avoir une raison de plus de ne pas avoir à
faire certaines choses.
Et alors ?
Il y a une chose
que m'envieraient énormément de gens... Ma femme est là et
comprend.
C'est une chance
qu'on ne reconnaît pas toujours.
Mais je ne vis pas
ces épreuves ou ces changements seul.
Non.
J'ai de la chance.
Beaucoup.
La crise n'a été,
n'est et ne sera (mais alors moins, beaucoup moins) que moi :)
La page du jour,
tiens :
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