Jour 2...
Si le
chaman doit souffrir pour se révéler, alors je prends la pente.
Si le
chaman doit écouter ses voix intérieures lui révéler la vérité,
alors je prends le chemin.
La
petite voix m'a dit où trouver les trèfles que je cherchais et où
je ne les trouverais pas.
Si la
valeur de quelqu'un est importante pour toi au-delà des distances,
alors les distances ne comptent pas.
Je
suis vraiment content d'être ici et ce, même si notre journée
s'est finalement résumée à trois trucs majeurs.
Visiter
le botanical garden, une expérience à tenter, vraiment, avec
l'envie de flemme ou de farniente.
Faire
des courses dans un supermarché local et avoir très mal au cul au
sujet des prix.
Passer
la soirée avec nos hôtes et la traîtresse de bière qu'Eric fait
lui-même avec les prémix qu'on vend ici facilement en supermarché
alors que les alcools ne s'achètent que dans des liquor stores.
Le nez
pris, la gorge encore possédé, le crâne vrillé, une crevasse au
pied et j'en passe, je sens toutes les douleurs comme hier, persuadé
que le syndrome de Gilbert exacerbe toutes les sensations et
pourtant...
Pourtant,
ça n'est rien.
Parce
qu'il y a la lune, au loin qui me regarde de son croissant.
Parce
qu'il y a eu tous ces arbres ce matin et toutes ces plantes.
Parce
qu'on a bien mangé ce soir après les deux salades de légumes et la
frite pour deux du jardin botanique.
Parce
que je suis fatigué assez pour savoir quelles sont les priorités.
Parce
que j'ai trouvé un trèfle pour Eric et deux pour moi aux endroits
indiqués.
Parce
que j'ai pas de regrets de tout ce que j'ai pourtant loupé pendant
des années. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Parce
que...
Circuler
sur Hobart n'a pas été trop compliqué en dépit de l’œil, du
bras, du cou. Cela faisait partie de l'épreuve du voyage.
Des
images restent : le vendeur sympa du woolworths, les gamins
partout qui chassent les canards sous l'oeil horrifié de ma femme au
jardin botanique, maman cane et ses petits, le déjeuner à côté de
la famille de blacks à la cafétéria du jardin, le jardin japonais,
le conservatoire des orchidées, s'asseoir sur un banc qui t'appelle,
la mare avec le petit pont et les nénuphars, passer un moment à
causer en buvant de la bière avec Eric,
Bref.
Oui,
une journée tranquille.
Mais
ça aurait pu être couché avec la crève à couler du nez comme un
salaud en France. Non, là, la crève je me suis assis dessus.
Demain,
ça sera Hobart city center ou le mont Wellington. On verra.
Puis les pages du jour des derniers jours, cong, elles sont toute en lien sur la page d'accueil :
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