mardi 18 décembre 2012

Jour 2 (Tasmanie)


Jour 2...
Si le chaman doit souffrir pour se révéler, alors je prends la pente.
Si le chaman doit écouter ses voix intérieures lui révéler la vérité, alors je prends le chemin.
La petite voix m'a dit où trouver les trèfles que je cherchais et où je ne les trouverais pas.
Si la valeur de quelqu'un est importante pour toi au-delà des distances, alors les distances ne comptent pas.
Je suis vraiment content d'être ici et ce, même si notre journée s'est finalement résumée à trois trucs majeurs.
Visiter le botanical garden, une expérience à tenter, vraiment, avec l'envie de flemme ou de farniente.
Faire des courses dans un supermarché local et avoir très mal au cul au sujet des prix.
Passer la soirée avec nos hôtes et la traîtresse de bière qu'Eric fait lui-même avec les prémix qu'on vend ici facilement en supermarché alors que les alcools ne s'achètent que dans des liquor stores.
Le nez pris, la gorge encore possédé, le crâne vrillé, une crevasse au pied et j'en passe, je sens toutes les douleurs comme hier, persuadé que le syndrome de Gilbert exacerbe toutes les sensations et pourtant...
Pourtant, ça n'est rien.
Parce qu'il y a la lune, au loin qui me regarde de son croissant.
Parce qu'il y a eu tous ces arbres ce matin et toutes ces plantes.
Parce qu'on a bien mangé ce soir après les deux salades de légumes et la frite pour deux du jardin botanique.
Parce que je suis fatigué assez pour savoir quelles sont les priorités.
Parce que j'ai trouvé un trèfle pour Eric et deux pour moi aux endroits indiqués.
Parce que j'ai pas de regrets de tout ce que j'ai pourtant loupé pendant des années. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Parce que...
Circuler sur Hobart n'a pas été trop compliqué en dépit de l’œil, du bras, du cou. Cela faisait partie de l'épreuve du voyage.
Des images restent : le vendeur sympa du woolworths, les gamins partout qui chassent les canards sous l'oeil horrifié de ma femme au jardin botanique, maman cane et ses petits, le déjeuner à côté de la famille de blacks à la cafétéria du jardin, le jardin japonais, le conservatoire des orchidées, s'asseoir sur un banc qui t'appelle, la mare avec le petit pont et les nénuphars, passer un moment à causer en buvant de la bière avec Eric,
Bref.
Oui, une journée tranquille.
Mais ça aurait pu être couché avec la crève à couler du nez comme un salaud en France. Non, là, la crève je me suis assis dessus.
Demain, ça sera Hobart city center ou le mont Wellington. On verra.

Puis les pages du jour des derniers jours, cong, elles sont toute en lien sur la page d'accueil :

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