mardi 9 février 2010

Questions de rôle.

Minuit 50, le 9...

Le MJ est un dieu/Le MJ est un joueur comme les autres.
Le MJ n'est pas un Dieu. Mais il n'est définitivement pas un joueur comme les autres. Il doit savoir écouter, prendre en compte, moduler, changer, ne pas être psychorigide et en ce qui concerne les règles savoir être juste, humain ou ferme selon.

Les choses sont cachées/les choses sont ouvertes
Je fais pas mal jouer (quasiment même tout le temps) des médiums. Y a des tas de choses qui s'ouvrent mais il y en a des tas aussi qui restent cachées. J'aime bien que certains apprennent certains secrets aussi.
Mais de base, entre deux, même si je pense être plus ouvert.

C'est un jeu de société/c'est du théâtre
Ça dépend des joueurs. Y en a qui prennent plus l'aspect théâtre dans la question lorsqu'ils roleplayent. Ca me gêne pô (j'aime bien le faire en pj). Il faut se souvenir alors que c'est aussi un jeu de société et pas bouffer tout le temps de parole.

Les personnages sont des stéréotypes/les personnages sont en constante évolution
Les personnages sont la plupart du temps des stéréotypes en constante évolution.
Mais pas toujours des stéréotypes pour certains. Mais pas toujours en évolution pour d'autres. On a tous nos limites. Le mieux est de ne pas être forcément trop monolithique pour moi et de savoir évoluer avec le temps.


Mortalité ; le PJ peut mourir (Cthulhu) / surtout pas (super héros).
Je ne tue quasiment jamais. Et la mort n'est pas forcément la fin dans certaines de mes parties où les pjs jouent des immortels (qui peuvent se réincarner assez vite dans un autre corps, dans un double dans une autre dimension, ou dans un autre corps). Ceci dit, je suis pour que le pj puisse mourir si c'est une belle mort qui sert l'histoire ou le sens du personnage (la mort con, je déteste). Dans l'idéal, joueur et mj devraient tomber d'accord sur l'issue fatale quand celle-ci se présente. Il y a des situations, bien sûr, de risques inconsidérés. Mais c'est au mj à bien dire à ses joueurs que leurs persos remarquent que là, ils sont dépassés.
Parce que le mec qui meurt comme un con et qui le mérite, il n'est pas toujours le seul fautif, parfois c'est le mj qui n'a pas assez informé les joueurs de la menace en face et de la physique de l'univers (fuir plutôt que combattre ce coup ci)
J'aime aussi les belles morts par un sacrifice. Ça a été le beau final de ma campagne 7th Sea où j'avais dit aux joueurs que leurs persos crèveraient tous et où ils sont tous crevés (par choix fait par les joueurs, mais pour sauver le monde).

On est tous amis et on ne se fait pas de crasses (Star Wars) ou on ne fait que ça (Paranoïa).
On est tous amis.. Y a des dissensions, des engueulades, des objectifs persos. Mais pas d'enculades qui devraient provoquer la scission du groupe ou l'assassinat d'un pj par un autre.

On est des héros/ on est des victimes
Y a des deux. Pour moi, ça tient des deux... Des héros et des victimes (du destin, d'une trame d'événements, de la responsabilité). Je n'aime pas faire jouer des sous merdes ou des quidam de base (sauf quand les pjs incarnent à la manière code quantum dans des "ordinaires" le temps d'un scénar ou d'une mini campagne). J'ai pas de plaisir à considérer le jeu de rôle comme étant juste le fait d'incarner des merdes sans nom qu'on ne comprend pas pourquoi un employeur va les embaucher vu à quel point le système de création ne leur permet pas d'avoir le personnage juste avec lequel ils pourraient s'amuser sans faire des concessions à un certain réalisme (je suis chasseur de primes, mais j'ai pas conduite, truc et machin parce que tel jeu ne m'a pas donné assez, arg).

Ambiance (musique, add-on, illustrations, gadgets)
quasiment jamais rien. Souvent pas d'écran. La plupart du temps.

Séparer les joueurs quand leurs PJ ne sont pas ensembles ou bien laisser tout le monde savoir, mais forcer les joueurs à faire comme si.
Jamais ou hyper rarement. Je déteste les apartés de trois heures, ça pète les couilles. Je ne dépasse jamais les 3 à 5 minutes quand il doit vraiment, vraiment, y en avoir un que je sois mj ou pj.

Tricher derrière l'écran.
J'ai pas d'écran. Je lance devant eux. Mais ils ont des points de chance et d'héroïsme. Ceci dit, des fois, ils ne savent pas exactement ce que sont certains jets de dés. Il est donc possible de moduler un peu parfois (si la mort est imminente alors qu'elle devrait pô).
Mais enfin, dans l'absolu, non, je ne triche pô sauf quand je pratique des "soi-disant" jets de chance. Je peux me permettre d'interpréter ces derniers à ma guise. Il ne s'agit pas tant de triche que de manière de faire concorder une synchronicité qui se crée (même résultat joueur et maître de jeu) sur l'instant.

On a le droit de rigoler et de lancer des vannes, des blagues à la Kamelot.
On a le droit. Mais j'en ai fait du métajeu dans certaines campagnes. Les personnages sont liés à l'essence du vingtième et vingt-et-unième siècle avec la pop culture associée et parfois certains pnjs entendent leurs vannes et ne comprennent pas.
Perso, je n'aime pas quand ça prend trop de temps sur la partie. En tant que joueur, je préfère faire rire dans le cadre de mon perso ou rire au-dessus des persos parce que là c'est la merde.
C'est parfois beaucoup de vannes que je suis obligé de supporter en mj, je comprends que les joueurs sont aussi là pour certains plus pour s'amuser. Mais j'entends pouvoir reprendre les rênes quand on arrive à du dramatique. Et je préfère vraiment que ça soit de l'humour qui soit lié à la partie grâce à des situations comiques ou au fait de se moquer soi-même de son propre perso.

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