Je...
Non, mais, un deuxième acteur de la troupe qui est positif.
Le compte en banque que je ne veux pas laisser actif, l'argent de la SCPI attendra, hors de question que je le maintienne ai-je décidé. Je passerai à la poste demain.
L'administratif encore à régler puisque des tas de trucs ne dépendent pas de ma volonté.
Des rdvs médicaux à prendre pour prévoir le renouvellement MDPH dans deux ans.
Les doigts croisés pour que d'autres acteurs de la troupe ne soient pas contaminés et que les non-vaccinés n'aient pas de complications. Je me suis inquiété pour mon seul contact dans ce cas là cette année, j'ai pas bien vécu de la savoir malade (même si ce n'était pas une hospitalisation).
Ce virus m'affecte plus que les autres quand il affecte les proches.
Saloperie de pangolin.
La page du jour sinon.
Le blog du fils...
Et les trois bonnes choses de la journée : faire noël un peu en avance (trop bien le circuit de voiture), aller voir l'exposition lego, continuer à rire dans des tas d'occasions qui auraient pu être pénibles avec un autre regard sur la vie.
D'ailleurs, j'ai hâte de voir la cathédrale de Bourges en légo quelque part, cong.
Hum.
15 jours sans le fils, dont une semaine par choix pour vérifier ce qui ressemble à une histoire importante de ma vie.
Mais je me rappelle mes trois piliers dans les cartes tirées : laisser agir l'univers, avoir la foi (houlalalala) et la joie (houloulou)...
Pour rappel, l'article de Futura qu'on devrait tous lire en classe, juste en éducation civique...
Le climat, la pandémie, les vaccins... Les crises que nous traversons génèrent systématiquement leurs lots de sceptiques et de récits alternatifs. Souvent infondés, ces discours séduisent malheureusement un large public. Il s'appuient généralement sur la figure du génie incompris, osant braver la bien-pensance académique, font appel au « bon sens » de leur auditoire et à l'aura de tribuns dont l'orgueil et les certitudes font office d'arguments. Soit l'exact inverse de tout ce qui a fait le succès de la science depuis quelques siècles... Reprenons en trois points.
I. Le collectif, plus fort que le génie solitaire
C'est un mythe profondément ancré dans l'imaginaire collectif : les grandes avancées scientifiques seraient l'œuvre de génies touchés par la grâce, pensant à contre-courant des certitudes de leur époque. Ainsi, n'importe quel charlatan ou chercheur un peu trop égocentrique peut-il justifier son isolement ou les critiques dont ses théories font l'objet en se comparant à Einstein ou à Galilée. C'est, hélas, faire bien des raccourcis.
D'abord, la science moderne est toujours une affaire collective. Albert Einstein lui-même, dans l'élaboration de sa théorie de la relativité générale, a bénéficié de l'aide capitale d'autres scientifiques, notamment de ses amis Marcel Grossmann, génial mathématicien, et du physicien Michele Besso, comme le raconte cet article de la revue Nature. Aujourd'hui, la transdisciplinarité et les instruments toujours plus technologiques et complexes nécessaires à certaines avancées scientifiques tendent à multiplier le nombre de chercheurs impliqués dans les découvertes majeures, ainsi que le soulignait en juin le magazine Québec Science. Le séquençage du génome humain, la détection de nouvelles particules ou d'ondes gravitationnelles font l'objet d'articles signés par des centaines voire des milliers de scientifiques.
Surtout, c'est le consensus établi par la communauté scientifique qui permet de valider une théorie. Tant que ce consensus n'émerge pas, aucun chercheur, aussi brillant et renommé soit-il, ne peut se targuer de détenir la vérité. Fallait-il croire Einstein sur parole ? Non, et heureusement car le physicien soutenait mordicus que l'univers était statique et que la physique quantique, qu'il avait contribué à fonder, ne pouvait pas être probabiliste. L'expérience prouva qu'il avait eu deux fois tort.
C'est pourquoi une étape indispensable à la validation de travaux scientifiques consiste à publier ces derniers dans une revue scientifique à comité de lecture, c'est-à-dire après relecture, critique, échanges avec les auteurs, éventuelles corrections et validation par d'autres chercheurs du domaine. Ce système a bien sûr ses limites et ses défaillances. Il constitue un premier filtre mais une étude seule n'est jamais une preuve suffisante. Une accumulation d'autres travaux doit, avec le temps, permettre de dégager des conclusions et un consensus autour de celles-ci. « Une vérité scientifique se reconnaît à sa résistance sans faille au bombardement d'épreuves, expérimentations, observations, arguments, contre-arguments, multiplicité croissante des données, auxquelles la soumet un mélange de réalité et de collègues », résume le philosophe des sciences Étienne Klein dans Le goût du vrai (Gallimard, Tract, 2020).
II. Méfiez-vous du « bon sens »
Autre grande leçon de la science : nos sens et notre intuition nous trompent. On peut être frigorifié par une vague de froid sur une Planète en train de se réchauffer, n’en déplaise aux climatosceptiques. Galilée, pour reprendre cette figure tutélaire de la science moderne, fut l'un de ceux qui apprit à penser contre le sens commun : alors qu'il était admis depuis Aristote que les objets lourds tombaient plus vite que les objets légers -- et que beaucoup de gens pensent encore de même aujourd'hui -- il soutint que tous les objets « dans le vide » devaient tous tomber à la même vitesse. Plus de 300 ans après sa mort, l'astronaute David Scott en fit la démonstration, visible dans cette vidéo, en lâchant une plume et un marteau sur la Lune.
Il faut donc chercher les lois scientifiques de la nature « dissimulées sous le voile des apparences », pour reprendre l'expression du physicien Carlo Rovelli (La naissance de la pensée scientifique, Anaximandre de Milet, Dunod, 2020). Le voile des apparences peut également concerner les données statistiques, très contre-intuitives pour notre cerveau. Au hasard, à propos de la pandémie de Covid-19... Les services de fact checking de médias généralistes alertent régulièrement sur les risques de mésinterprétation des chiffres, établissant par exemple un lien de causalité fallacieux entre vaccination et hospitalisation ou vaccination et arrêts cardiaques.
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Il faut chercher les lois scientifiques de la nature « dissimulées sous le voile des apparences »
Cela est notamment dû à l'un des nombreux types de biais dont souffre le cerveau humain : le biais de corrélation illusoire. Ce mécanisme étudié de longue date par les psychologues consiste à établir des corrélations entre des événements en réalité pas ou peu liés. Ce site satirique montre, par exemple, un lien très probant entre le nombre de morts par noyade chaque année et le nombre de films avec Nicolas Cage. Cela peut prêter à sourire, mais remplacez Nicolas Cage par un vaccin et la tentation de tirer des conclusions hâtives sera beaucoup plus forte...
D'une manière générale, un orateur faisant appel au bon sens, à des explications simplistes ou à l'émotion de ses auditeurs doit susciter une méfiance de principe. Il a peu de chance d'exprimer un point de vue scientifique.
IIL.
L’humilité comme fil rouge
Paradoxalement, « la fiabilité de la science ne repose pas sur la certitude mais sur une absence radicale de certitude », écrit encore Carlo Rovelli. Cela ne veut pas dire que toutes les théories se valent ni qu'il faut relativiser la valeur des connaissances scientifiques acquises au fil du temps... Simplement que la démarche scientifique doit faire passer la réalité de l'expérience et de l'observation avant les dogmes.
C'est même l'un de ses principes, proposé par le fameux philosophe des sciences Karl Popper : la « réfutabilité ». Cela signifie qu'une théorie, pour être « scientifique », doit amener à une prédiction que l'on peut vérifier. Si la prédiction est fausse, la théorie est alors « réfutée ». Certains énoncés ne sont pas réfutables : votre horoscope, par exemple, est suffisamment flou dans ses prédictions pour qu'on puisse toujours l'interpréter de manière à y déceler une part de vérité. Il n'est donc pas scientifique, au sens de Karl Popper.
Cette définition théorique a ses limites. La prédiction peut être fausse sans que cela ne remette en cause la théorie, par exemple si c'est l'instrument de mesure ou les calculs qui sont défaillants... Mais son principe souligne l'humilité inhérente à la démarche scientifique : la science permet de s'approcher au plus près et avec rigueur de ce que serait la réalité du monde, mais il n'y a pas de vérité absolue. Galilée pensait, par exemple, comme Copernic, que c'était le Soleil et non la Terre qui était au centre de l'univers. On a ensuite découvert que le Soleil lui-même était en rotation autour du centre de notre galaxie, puis que l'univers lui-même était en expansion et n'avait pas de centre. La description scientifique de la réalité s'ajuste ainsi avec le temps, en corrigeant et peaufinant ses théories.
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La description scientifique de la réalité s’ajuste ainsi avec le temps, en corrigeant et peaufinant ses théories...
Mais, attention, rappelez-vous du premier point : cette absence de certitude absolue ne doit pas être un prétexte pour porter du crédit au premier théoricien farfelu ou alternatif venu. Par l'épreuve du temps et les tests rigoureux de la communauté scientifique, les connaissances scientifiques deviennent de plus en plus solides. À moins de découvertes fracassantes et extrêmement improbables, la théorie de l'évolution, l'expansion de l'univers ou, de manière plus concrète, l'origine humaine du réchauffement climatique sont des connaissances scientifiques solidement établies.
Voilà
trois piliers qui nous guident depuis 20 ans, chez Futura, et
auxquels s'ajoute notre fascination pour les merveilles de la science
et de ses découvertes.
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