Si je fais les comptes... Le rouge de
midi, les 6 verres / gorgées de dégustation, le blanc de cette
après-midi, les deux rouges de ce soir et la fine du Languedoc,
j'arrive à 11 alcools goûtés aujourd'hui, comme le département.
Même numéro.
Une journée sans doute particulière
pour ma femme : un retour aux sources...
De fait, l'idée a été d'aller à
Portel dans la maison des grands-parents de ma femme et de voir
l'état de la baraque avant de trouver une voisine sympa qui
s'occupera d'être là quand les compteurs EDF seront fermés.
On a mangé dans un p'tit restau ouvert
il y a un an tenu par Marise Fresse, la fille du boucher. Une vieille
dame excellente qui fait des beignets aux pommes de folie et
d'excellentes tartes ou plats pour pas trop cher avec le p'tit coup
de vin de Corbières.
Le vin de Corbières, justement. David,
Pounit et moi, en début d'après-midi, on a fait l'exposition et la
dégustation Vino Veritas, située, à Portel, qui nous a emmené
dans une mine de Gypse réaffectée en entrepôt de tonneaux de vin.
Miom.
Petite visite à notre dame des Oubiels
pour récupérer les filles, avec 6 verres de dégustation dans le
nez. Et zou, on part pour Gruissan et Gruissan plage. Dans le
premier, on marchera un peu dans l'eau, dans le second, on visitera
la petite tour après un arrêt au bar où j'aurai goûté le blanc
de la coopérative locale et constaté que j'aime les blancs d'ici et
qu'ils ne me font pas mal à la tête.
Oui.
Je sens que j'aime cet endroit et je
serais sans doute un peu révolté que la maison des grands-parents
de ma femme quitte leur giron familial. Ça m'a déjà fait mal
d'abandonner la maison de mon père. Je comprends cette histoire de
racine. Et ma femme m'a avoué qu'elle a été remuée par la visite.
La discussion avec Marise Fresse a dû être quelque chose de grand.
Ce bout de bonne femme qui nous sert tarte à l'oignon, crêpe au
sarasin, assiette de tapas ou pizza avec en dessert trois beignets
aux pommes, une tarte au citron et un crumble aux poires.
Ma femme n'a pas vécu aussi l'étrange
tunnel dans lequel je me suis senti plongé dans les toilettes du
restaurant de Marise. Comme aspiré, avec une voix qui m'enjoignait à
rester ici et voilà-t'y pas que quand je m'en retourne, je me
retrouve face à face avec un tableau assez grand de Jésus.
Je ne saurais noter toutes les belles images de la journée... Je les balance en vrac, au décousu.
Je ne saurais noter toutes les belles images de la journée... Je les balance en vrac, au décousu.
Les pieds dans l'eau avec David, les
filles veulent une photo de nous main dans la main.
Pounit qui a un carré de 10 et une
quinte flush du 9 au roi de cœur.
Marise, bien sûr, qui me
confie qu'elle aurait bien donné un quatrième beignet à Pounit et
non à la dame qui était partie si vite.
Le p'tit jeune qui fait la
visite de la mine et son accent.
L'arbre, peut-être un pied
de jasmin, qui retient David par son odeur devant Vino Veritas.
Les gamins qui jouent à la
guerre au delà des barrières de sécurité à Gruissan.
La route pour aller à
Gruissan qui suit des canaux.
Les méduses, jeunes,
étalées sur la plage... Dans quelques jours, ça va sentir.
Le bord de l'eau à Portel.
Le petit jardin au sommet de
Portel, pas loin de chez le grand-père.
L'état de la maison et dans
la cave, six bouteilles de Carthagène faites par le papy.
Les pieds plein de sable,
difficiles à nettoyer, en sortant de la plage.
Les gens qui t'observent à
Portel, mais aussi, cette envie que cette ville bouge, ne se meurt
pas.
Aaaaaaah. Je retournerai
bien là-bas, cong. Oh oui. Histoire de retrouver cette sensation de
tunnel dans les chiottes.
Ah si. L'église de
Gruissan, aussi, juste en bas des escaliers qui montent à la tour.
Un magnifique vitrail bleu. Juste bleu. Un bleu pur. Une jolie
vierge. Une impression qui continue à remonter : ici, c'est
aussi bien que l’Écosse, mais en plus avec le climat...
et la page du jour :
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