mercredi 2 mai 2012

Comme un trou...



Si je fais les comptes... Le rouge de midi, les 6 verres / gorgées de dégustation, le blanc de cette après-midi, les deux rouges de ce soir et la fine du Languedoc, j'arrive à 11 alcools goûtés aujourd'hui, comme le département. Même numéro.
Une journée sans doute particulière pour ma femme : un retour aux sources...
De fait, l'idée a été d'aller à Portel dans la maison des grands-parents de ma femme et de voir l'état de la baraque avant de trouver une voisine sympa qui s'occupera d'être là quand les compteurs EDF seront fermés.
On a mangé dans un p'tit restau ouvert il y a un an tenu par Marise Fresse, la fille du boucher. Une vieille dame excellente qui fait des beignets aux pommes de folie et d'excellentes tartes ou plats pour pas trop cher avec le p'tit coup de vin de Corbières.
Le vin de Corbières, justement. David, Pounit et moi, en début d'après-midi, on a fait l'exposition et la dégustation Vino Veritas, située, à Portel, qui nous a emmené dans une mine de Gypse réaffectée en entrepôt de tonneaux de vin.
Miom.
Petite visite à notre dame des Oubiels pour récupérer les filles, avec 6 verres de dégustation dans le nez. Et zou, on part pour Gruissan et Gruissan plage. Dans le premier, on marchera un peu dans l'eau, dans le second, on visitera la petite tour après un arrêt au bar où j'aurai goûté le blanc de la coopérative locale et constaté que j'aime les blancs d'ici et qu'ils ne me font pas mal à la tête.
Oui.
Je sens que j'aime cet endroit et je serais sans doute un peu révolté que la maison des grands-parents de ma femme quitte leur giron familial. Ça m'a déjà fait mal d'abandonner la maison de mon père. Je comprends cette histoire de racine. Et ma femme m'a avoué qu'elle a été remuée par la visite. La discussion avec Marise Fresse a dû être quelque chose de grand. Ce bout de bonne femme qui nous sert tarte à l'oignon, crêpe au sarasin, assiette de tapas ou pizza avec en dessert trois beignets aux pommes, une tarte au citron et un crumble aux poires.
Ma femme n'a pas vécu aussi l'étrange tunnel dans lequel je me suis senti plongé dans les toilettes du restaurant de Marise. Comme aspiré, avec une voix qui m'enjoignait à rester ici et voilà-t'y pas que quand je m'en retourne, je me retrouve face à face avec un tableau assez grand de Jésus.
Je ne saurais noter toutes les belles images de la journée... Je les balance en vrac, au décousu.
Les pieds dans l'eau avec David, les filles veulent une photo de nous main dans la main.
Pounit qui a un carré de 10 et une quinte flush du 9 au roi de cœur.
Marise, bien sûr, qui me confie qu'elle aurait bien donné un quatrième beignet à Pounit et non à la dame qui était partie si vite.
Le p'tit jeune qui fait la visite de la mine et son accent.
L'arbre, peut-être un pied de jasmin, qui retient David par son odeur devant Vino Veritas.
Les gamins qui jouent à la guerre au delà des barrières de sécurité à Gruissan.
La route pour aller à Gruissan qui suit des canaux.
Les méduses, jeunes, étalées sur la plage... Dans quelques jours, ça va sentir.
Le bord de l'eau à Portel.
Le petit jardin au sommet de Portel, pas loin de chez le grand-père.
L'état de la maison et dans la cave, six bouteilles de Carthagène faites par le papy.
Les pieds plein de sable, difficiles à nettoyer, en sortant de la plage.
Les gens qui t'observent à Portel, mais aussi, cette envie que cette ville bouge, ne se meurt pas.
Aaaaaaah. Je retournerai bien là-bas, cong. Oh oui. Histoire de retrouver cette sensation de tunnel dans les chiottes.
Ah si. L'église de Gruissan, aussi, juste en bas des escaliers qui montent à la tour. Un magnifique vitrail bleu. Juste bleu. Un bleu pur. Une jolie vierge. Une impression qui continue à remonter : ici, c'est aussi bien que l’Écosse, mais en plus avec le climat...


et la page du jour :

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