A chaque fois, je m'en veux. A chaque fois de ne pas écrire plus vite et plus souvent.
Bon là, je sais pourquoi. Un coup de blues...
La pièce de théâtre qu'on a jouée m'a frustrée en fait, j'aurais aimé la jouer plus que deux fois. Quatre longs mois de travail pour seulement deux représentations... Hum.
Quelque chose de frustrant, quoi.
Du coup, léger vague à l'âme comme on dit chez nous en France.
Je viens de recevoir ta lettre, je ne l'ai pas encore ouverte. J'aime bien parfois attendre pour le faire. Ca fait comme si je t'avais un peu avec moi et que je savais que je pourrais en avoir plus, pour un moment de gourmandise, de partage.
Alors, les autres nouvelles, sinon.
Voyage pour l'Ecosse dans quelques semaines. Je suis ravi de la tentative qu'on fera de visiter la distillerie qui fait mon whisky préféré.
Parlons un peu du whisky, même, si tu veux. Ah la la, cette épiphanie du goût.
Et surtout ce mystère...
C'est une complexe alchimie que d'avoir envie d'un verre chaque soir. Deux soirs de suite j'en ai bu, là, par exemple, un verre mais sans en avoir une grande envie et ça a été moins bon. Pas mauvais, mais moins bon.
Le whisky, c'est une rencontre avec quelque chose à l'intérieur de soi que j'appellerais bien le "jouisseur" ou le "sybarite". Mais dans le sens noble du terme.
Pas la peine d'essayer de s'amuser si le "jouisseur" n'est pas disposé à jouir.
Et c'est un être têtu. Il est parfois très difficile lorsqu'on veut boire de savoir quoi boire. Dès que tu as une dizaine de bouteilles à la maison, tu dois d'abord sentir si tu as envie mais que tu ne sais pas de quoi.
Et il y a aussi cette perception du goût qui change selon les moments de la journée, ton humeur ou l'état dans lequel se trouve le jouisseur.
Je sais qu'aux Etats-Unis vous avez du bourbon et du rye. Différents, en texture. J'aimerais bien goûter du rye, je sens que ça me plairait.
Mais passons.
Je t'écris comme ça.
Un peu aussi pour te souhaiter ton anniversaire sans doute avec du retard.
Beaucoup pour te dire encore une fois à quel point ça me coûte de ne pas aller te voir cette année.
Je le répète... J'aurais un gros chèque qui tombe et une semaine devant moi, c'est aller voir le vieux Thomas que je ferais.
Je sais que ça pourrait te placer comme un peu l'image du grand-père dans mon esprit. Il est vrai que je n'ai jamais connu les miens et que je suis assez fasciné par des choses que je ne connais pas encore de toi.
Ce fameux roman de ta vie, si tu l'as écris, n'hésite pas à m'en faire parvenir un exemplaire.
Ce que je m'en veux de ne pas écrire tous les jours.
Mais en même temps, je te rappelle que tous les jours, je donne en quelque sorte des nouvelles dans cet exercice qu'est ma page web : http://www.lapagedujour.net
I should also speak english a little bit more with you. But you know, I know you enjoy reading in french and trying to get my message. It's easier for me, in french, to go through my feelings...
So...
We'll be coming in 2012... The end of the world year... Eh eh eh eh...
I do hope the Big one won't strike next year. We don't need that kind of thing. World is already a mess. Greece is on the merge of bankrupcy, Arabic nations are on fire, people are still dying, and big corporations and greed are killing without mercy this planet.
I do have to hope in this light, you know, not that one called Christian God (I do not believe in this kind of God and I'm mainly an Agnostic with bits of shamanism in it), but this light, called faith in humankind, in the future...
J'espère que ton anniversaire s'est bien passé, Thomas.
J'espère que tout le monde va bien pour toi et que ton regard continue à observer les événements avec toute la sérénité possible et imaginable...
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