mercredi 1 juin 2011

Brume.

Brume ou Brumes...
Et juin s'éveille, brouillard qui se dissipe.
Ecrire, rêver, soigner, le rapport avec les autres.
Alors, oui, il y en a dans l'aide au devoir mais comment dire, j'ai pas la même passion pour cela que lorsque je suis à l'hôpital, à écrire, à imaginer des trucs ou à jouer un rôle...
Et s'il ne fallait faire ce qui passionne ?
Dans les brumes, ce qui me gêne, c'est d'avoir à prendre les vacances en août, j'aime pas le mois d'août pour les vacances.
Dans les brumes, ce qui me gêne un peu, c'est que je suis devenu un peu intolérant à l'intolérance. Il est facile de gueuler contre les populistes mais quand dans ton pays tu te fais traiter de sale français ou que tu passes pour la dernière des merdes (ou le dernier des extraterrestres) parce que tu manges du porc, on peut comprendre que ça en emmerde certains...
Quand tu vois le communautarisme de certains, qui chient sur la cuisine française parce que la cuisine turque, tu vois c'est la meilleure. Ca peut casser les couilles.
J'aime pas le communautarisme, j'aime pas la religion forcée aux gamins, j'aime pas la société de consommation, j'aime pas ce que deviennent les gosses dans un monde qui ne s'est pas adapté, pour l'enseignement, aux nouvelles techniques de communication ou d'apprentissage.
Je veux pas être miné en constatant que les gosses s'en branlent d'apprendre l'anglais, ils ont google trad, que les gosses s'en foutent d'apprendre le français ou l'histoire, c'est pas important, qu'ils ne retiennent pas leurs simples tables de multiplication, y a une calculette dans leur portable, refusent de croire qu'on a des ancêtres communs avec le singe, c'est pas marqué dans le livre de leur religion...
Je ne vois pas comment on devrait se montrer tolérant envers l'intolérance.
Alors bien sûr et c'est évident la majorité des gens ne sont pas chiants avec leur religion et se fait autrement plus baiser par les lois du capitalisme que par la rigidité de certains édits du Livre.
Alors bien sûr, en fait, tout revient à l'éducation.
Plus je réfléchis à mon boulot, plus je me dis que tout est là.
On peut donner d'autres points de vue, montrer d'autres possibles, aider à progresser, aider à changer un point de vue étriqué...
Ouais, si le porc était interdit, c'est à cause du fait que ça gâte vite et que ça pouvait filer le ténia, mais c'est plus vraiment le cas.
Ouais, bien sûr que Dieu peut exister, mais pour toi, pas forcément pour tout le monde, regarde, il y a des milliards de gens qui s'en passent et qui ne seront pas condamnés à l'enfer pour autant.
Et à côté de ça, je revois ce brave pêcheur hier, ce fou de sport (hockey sur roller) et ce super brave type qui garde le moral malgré le crabe et je me dis que j'arrive plus facilement à trouver plus de joie quand il n'y a pas ce rapport à l'argent ou aux obligations.
Je pense encore à l'éducation.
Ouais, on peut avoir un putain de rôle, mais je suis pas sûr d'être aussi blindé avec des gosses que je ne le suis avec des malades. Merde y a des gosses qu'on peut pas sauver. Et ça me fait toujours plus chier que des adultes.
Ne pas abandonner l'espoir, essayer de voir toujours le verre plein, ne pas devenir radical, mais montrer, par l'éducation, qu'on ne peut tolérer l'intolérance. Si l'autre est différent de toi, il n'est pas forcément un infidèle qui mérite l'enfer. Merde.

2 commentaires:

  1. Il y a toujours des gosses que JE ne peux pas sauver. Parce que ce n'est pas par moi que ça passe, peut-être par quelqu'un d'autre ailleurs, autrement. Ou peut-être que le gosse n'a pas besoin d'être sauvé. D'où que l'on se place, on ne voit qu'une toute petite parcelle de vérité... Relax et continuons à faire de notre mieux. Sans aller jusqu'à vouloir sauver, aider, être humain avec le petit humain, c'est déjà ça...

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  2. Je sais... Je suis très remonté contre le Dieu unique et le fait que, beeeen, la majorité vis à vis de ça, comme vis à vis de la démocratie, c'est pas ça...
    Et plus le temps passe, plus je constate que si Dieu a bien été une grosse excuse pour tenir les pauvres et tuer des gens dans le passé, le pire ennemi n'est plus la religion, loin s'en faut. C'est le dollar. C'est la société de consommation qui est devenue dingue. Patate...

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