1 heure 24, le 11 mai...
Dernier carré sur une année que j'aurais aimé majeure.
Des visages, tout à l'heure, qui souffrent vraiment. D'autres qui portent la lumière. Une dame d'origine polonaise, mariée à un bulgare et vivant dans le quartier de la Chancellerie me remonte le moral sans s'en rendre compte en me disant que je "suis en forme". C'est vrai que je n'ai pas à me laisser vaguer sur les vagues de l'hypocondrie alors que tant de gens souffrent vraiment. Il me suffit d'attendre patiemment ces nouveaux examens de sang. Cette brave dame appelée Hiliana, ou quelque chose du genre, est pressée de retrouver son fils, qui a mon âge, et son chien, qui lui a été offert voici cinq ans à la mort de son mari.
Une autre dame me dit qu'elle est en fin de vie, qu'elle sait qu'elle l'est en dépit sans doute de ce que ses proches veulent lui avouer.
Un homme parle étonnamment en se demandant pourquoi beaucoup de sa vie. Il a perdu sa femme voici quatre ans, s'est mis à boire, il a une fille qui a eu un enfant avec un homme qui s'est ensuite installé avec une nouvelle femme avant de violer la fille de cette dernière et de se retrouver en taule.
Et y a des tas d'histoires. Des tas. Trop souvent, elles n'existent que le temps de la conversation, juste pour le présent. Je me dis parfois que c'est dommage que je laisse partir si vite certaines d'entre elles.
Frank Frazetta est mort. C'était une icône pour certains des copains des beaux-arts quand j'y étais.
J'ai décidé d'un thème de la semaine qui s'appellerait "semaine de merde". Je dois avouer qu'avec l'hôpital, non, ces gens là me portent. Je dois avouer que la reprise des marchés, bien qu'artificielle pour moi, sonne comme le contraire. Je dois aussi souhaiter que ça ne soit pas le cas dans l'absolu.
J'espère juste que cette semaine sera meilleure que d'autres. Il serait temps de voir certains bouts du tunnel.
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