On
est comme des cons avec 45 minutes de retard sur l'aéroport
d'Hobart. Enfin comme des cons, ce sont les aléas du voyage, ça.
Il
fait beau et chaud à Hobart, très chaud, on prévoit dans les 32
degrés parfois.
On
vient de péter les dernières thunes dans un repas d'aéroport qui a
plus de gras que de satisfaisant...
Hum.
Le
whisky que j'aurais voulu acheter est bien trop cher en petite
quantité. Ça passe la gouttelette à des prix relativement
prohibitifs.
Passons.
Retard,
donc.
Je
tenterai si je peux une petite connexion à Melbourne mais nous
risquons d'être sérieusement dans l'urgence là-bas vu le retard de
l'avion...
Allez
je rends l'antenne...
Pas
de connexion à Melbourne. Non. A la bourre, derniers passagers
enregistrés et la dame qui oublie de nous donner nos cartes
d'embarquement, rha...
On
rajoute à ça un retard au départ lié à un problème d'air
climatisé et petit retard pour des papiers, hum.
Pas
de connexion à Singapour ou presque, à peine le temps de changer
d'avion.
Encore
un ou deux retards le matin avec des soucis de route mal prise ou de
voiture mal indiquée dans un parc.
Zombi
du matin, on essaie d'aller voir Hopper l'après-midi, mais il faut
trois heures de queue. On laisse tomber et après une courte balade
sur les Champs Elysées, on se rend vers deux boutiques de jeux de
rôle du cinquième avant de remonter depuis Jussieux vers les
Halles. On a le temps de s'arrêter pour voir une église que j'avais
toujours voulu voir, empreinte, certes, mais remplie de grenouilles
de bénitier.
On
a le droit à un problème ligne 1 et à poireauter une dizaine de
minutes dans le métro.
Yeh.
Très
longue journée et nuit et journée en bref.
J'en
retiens :Le steward du vol d'Air France qui nous explique sa
vocation et les endroits où il adore voyager (surtout Singapour et
Tokyo), les images aux infos françaises sur les feux en Australie et
pas loin d'Hobby, voir que le hobbit passe en VO aux Champs Elysées,
les gendarmes dans la rue, pas de Hopper, la satisfaction de n'avoir
consommé que 3 litres au 100 par personne en vol, le voisin qu'on a
pas arrêté de déranger au dernier vol, la voisine de ma femme au
vol Melbourne Singapour qui ne devait pas voyager à côté d'un
homme (raison pour laquelle le steward nous a demandé de changer de
place), l'extrême difficulté de dormir dans Air France, l'avancée
dans la lecture d'un excellent ouvrage de Nigel Findley appelé « No
Limit » où j'ai appris pourquoi j'avais le nez si rouge et si
souvent depuis des années : les verres des lunettes qui
réfléchissent les UV transforment le nez en four.
Enfin
bref.
Morphée,
appelle-moi...
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