La fille en colère.

Elle trépigne.
Elle serre le poing.
Elle avale son venin.
Elle ramasse les eaux du temps qui passe.
Elle jette des souvenirs lointains.
Elle couche des plaies si profondes qu'elle a parfois l'impression de ne plus savoir qui elle est.
Elle respire.
Elle écoute le rythme.
Rouge.
Elle regarde toute l'eau qu'elle a mis dans le bassin.
Pas de couleur.
La colère est comme le chagrin, de la couleur du bassin.
Elle siffle et souffle, panthère.
Elle ramasse son bouclier.
Et se prépare pour le lendemain.
La colère est comme le chagrin, elle s'estompe lorsqu'on vide le bassin.
Mais pas maintenant.
Pour l'instant, il est plein.

Sinon, pas de partouze pour Shiva.
http://www.lapagedujour.net/novembre2012/seizenovembre2012.htm