En un, la page du jour :
En deux, Pouf, ce que j'ai écrit pour le prochain perso pour Pathfinder.
Il me plait bien le cong.
Et sinon ? Sinon arrêté deux jours : Gastro. Mais l'ibuprofène fait assez des miracles sur les maux de crâne.
Je
suis...
Oh
qui je suis se voit sur le visage ou dans les habits...
Qui
porte du noir et du blanc de nos jours ? Un côté blanc, un côté
noir.
Qui
porte le symbole de son dieu sur son tabard ?
Sans
compter à même la peau. Une marque de naissance, commune chez les
Varisiens, mais si commune de cette taille là.
Je
suis un prêtre de Sarenrae. Bientôt prêtre mage. Mes domaines de
prédilection sont la gloire (et plus particulièrement l'héroïsme)
et le soleil.
A
l'origine, je me destinais à une carrière de magicien et même plus
particulièrement de devin. Mais un petit souci à l'université où
j'étudiais il y a quelques années a changé mon profil de carrière.
Lors
de cet incident, plusieurs étudiants moururent et je rencontrai
Yshent, ma femme, qui m'adjoignis de soigner un des disciples du
professeur Lorrimor et de faire usage des dons qui étaient en moi,
que je portais de part ma marque de naissance...
Ce
que je fis à mon grand étonnement.
Nethys
choisit deux types d'individus pour le servir. Les mages et les
prêtres. Avec un peu de travail, ils peuvent même devenir théurges
mystiques. Ce qui est un peu mon but en dépit du fait que ça soit
Sarenrae qui m'ait aidé dans mon combat il y a quelques années
contre ces créatures mortes-vivantes. Je ne désespère pas de
maîtriser les rudiments de la magie après avoir passé tant de
temps à étudier. Mais qui sait de quoi l'avenir est fait ?
Peut-être que je devrai me contenter seulement des bras de ma
déesse.
D'où
je viens ?
Mes
deux parents sont membres de la société des éclaireurs, avec
chacun un enfant de leur côté, d'un premier mariage. Ma mère est
elfe et magicienne, elle a eu besoin de mon père un peu avant ma
naissance. Mon père est un varisien de pure souche et maggus, et il
a bien tenté de m'enseigner les rudiments de l'épée et de son
style quand j'étais à Absalom mais ils étaient beaucoup appelés à
voyager pour le compte de leur société et je dois avouer que j'ai
toujours préféré les armes plus légères.
Décision
fut donc prise donc de m'envoyer étudier auprès de mon oncle,
Fednar, un magicien et un prêtre de Nethys lui aussi, et surtout un
ami du professeur Lorrimor. Fednar aurait préféré que je choisisse
Nethys. A vrai dire, je me serais bien contenté d'être simplement
prêtre, sans obéir en particulier à un Dieu. Ça m'aurait permis
de pouvoir rendre hommage plus souvent à Desna et Shelyn qui ont les
faveurs de mes parents, Néthys qui a les faveurs de mon oncle.
Mon
oncle est sorti meurtri de cette attaque de l'université par des
forces morts-vivantes. Il a perdu une élève qui était devenue sa
fiancée.
Pour
le reste, je ne sais quoi trop dire.
Mes
passions ? La chiromancie, tirer les cartes, la magie, les mystères
du monde et des dieux et puis ma femme.
Ma
femme qui n'est là que pour moi, que personne ne voit, mais peu
importe. Il est peu de choses aussi importantes que l'amour en ce
monde, même s'il est invisible ou le fruit d'une imagination
torturée.
J'aime
les substances récréatives, soigner mon apparence et collectionner
tous les portraits ou icônes dédiés aux cultes de la magie, une
lubie acquise lorsque je croyais que j'allais me consacrer à
Néthys.
Mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus important, pas
vrai ?
Mes
aversions ? Les chiens. J'ai été mordu, j'en ai vu un mort-vivant
dévorer un étudiant. Je n'aime pas les chiens. Je n'aime pas non
plus les morts-vivants intelligents ou disons ceux qui pratiquent
l'art de la nécromancie à des fins impies. Je n'ai rien contre le
fait de la pratiquer, mais il faut se départir du chemin du mal
quand on l'utilise. Les morts-vivants doivent rester des serviteurs
stupides n'obéissant qu'à la seule volonté de leur créateur.
Le
soir tombe sur les bâtiments en pierre de taille de l'université.
Je
songe à cette fille qui est arrivée il y a une semaine à
l'université. C'est une cousine de Shayla, la tendre amie de mon
oncle Fednar.
Je
n'ai eu l'occasion de croiser son regard que deux fois, mais il est
certain que j'ai reçu quelque chose de la bénédiction de Shélyn.
Demain, je demanderai au professeur Lorrimor qui est cette fille et
ce qu'elle étudie.
Le
professeur Lorrimor, il m'a demandé de me consacrer sur l'étude de
la religion. Bizarre... Je comprends la nécessité d'avoir à se
renseigner sur les dieux mais pourquoi n'en vénérer qu'un ?
J'entends
des cris. Encore des étudiants en train de faire la fête. Les
tavernes ne désemplissent pas à côté de l'université. Je dois
avouer que j'ai moi aussi donné dans quelques-unes de leurs soirées
mais pas ce soir, non, pas ce soir. Et depuis que j'ai vu cette
fille, je ne ressens pas le besoin d'aller m’encanailler. Et puis
l'alcool peut faire faire des choses qu'on regrette plus tard. Je ne
regrette pas d'avoir perdu ma virginité avec Arielle... Mais lequel
d'entre-nous ne l'a pas fait ?
Arielle,
c'est... oh, comment dire. Il n'y a que le professeur Lorrimor qui ne
lui soit pas passé dessus. C'est peut-être sa manière à elle de
faire accepter à tous son statut de demi-elfe dans ce pays assez peu
porté sur l'accueil aux autres races.
Un
autre cri. Celui d'Arielle, strident. Je regarde mon chat, il s'est
caché sous le lit. Si un jour je suis magicien, c'est un familier
chat que j'aimerais avoir. Mais il parait que Néthys ne dispense pas
forcément ce que l'on veut mais ce qui doit être.
D'autres
cris et un "A l'aide"...
Je
vais à la fenêtre. Ma vision est plus claire que celles de mes
collègues étudiants, le sang demi-elfe, bien sûr.
J'aperçois
un chien penché sur l'abdomen d'une étudiante et plusieurs jeunes
gens qui semblent fuir des individus décharnés dont la peau semble
tomber en lambeaux en certains endroits.
Mon
cœur se met à battre à la chamade et je sens ma gorge s'assécher.
Un
grattement à la porte, un bruit sourd. Un cri dans le couloir, plus
qu'un cri : un râle.
"Ouvre-moi
! Lorec ! Ouvre-moi ! "
Je
saisis l'arme offerte par mon père et ouvre brusquement la porte.
Elle
est là, apeurée, la fille dont j'ai croisé le regard, elle a
quelque chose de brisé dans le regard. Derrière elle, un zombi est
en train d'arracher la jambe d'une jeune fille. Elle pose la main sur
ma poitrine, sur ma marque de naissance, il n'y a que ça qu'on
remarque lorsque je suis torse nu.
"
Fais appel à la Déesse ! Libère le Soleil et le feu ! "
Implore-t-elle.
L'espace
d'un battement de cils, les cheveux roux de la jeune femme
s'enflamment. Je sens une immense chaleur m'envahir.
"Repousse-le
! Repousse-les !"
Elle
se glisse derrière moi. Le zombi a arraché le visage d'une jeune
étudiante aux cheveux roux. La même couleur que celle de la jeune
fille apeurée.
Derrière
moi, je sens le souffle chaud de la jeune fille sur mes cheveux. Je
devine la force de la vérité. La lumière de sa vérité, une larme
coule de mon œil droit, je n'avais jamais su pleurer de l’œil
droit.
Je
tends la main.
"Repousse-le
! Repousse-les !"
Ma
main devient lumière puis feu. Ma vision se trouble et je remarque
le zombi qui s'écroule... Je n'ai pas le temps de réaliser ce que
je viens de faire qu'elle me prend par la main et m'emporte à
travers les couloirs.
Nous
descendons des escaliers, traversons un couloir, un homme est écroulé
au sol, gisant dans son sang, un peu plus loin un soldat bataille
contre un zombi.
"Sauve-le
!" Fait la jeune fille.
-
Quel est ton nom ? dis-je presque dans un soupir.
"Yshent
! Sauve-le !" Elle tend le doigt vers la poitrine en sang du
pauvre homme. Je regarde le soldat, il semble avoir le dessus pour
l'instant sur la créature, par une porte ouverte, j'aperçois dehors
un chien décharné dévorer les entrailles d'Arielle.
J'inspire,
je laisse encore couler la lumière...
Mes
mains deviennent ambre et argent. La plaie de l'homme se referme. Je
reconnais son visage, c'est Ezvéguan, un des disciples du professeur
Lorrimor.
"Le
chien ! Le chien !" Hurle alors Yshent.
Je
vois la bête immonde, tripes et sang mêlés à l'écume grise de
ses babines qui fonce vers le soldat.
"La
lumière ! Encore la lumière ! " Hurle Yshent.
Ma
main se tend presque malgré moi : feu, ambre, or, argent, rouge,
jaune, toutes les couleurs du feu et des flammes... Le chien hurle,
je l'ai blessé. Mais ce n'est pas suffisant. Il saute sur le soldat.
Ce dernier encaisse le coup grâce à sa cotte de mailles. Je
reconnais maintenant son visage, Nevis, un des hommes d'arme souvent
employé par le professeur Lorrimor lorsqu'il part en expédition...
La
main droite d'Yshent enserre mon poignet pendant qu'elle se love
contre mon dos, sa main gauche se pose sur ma poitrine...
"Sarenrae
! Honore la Déesse ! Finis la bête !".
Toutes
les couleurs du feu jaillissent encore de ma main. La bête se
déchire de douleur, laissant le temps à Nevis de lui abattre un
coup fatal sur la tête...
Le
soldat se retourne ensuite sur le zombi qu'il vient d'occire pour
vérifier que ce dernier ne bouge plus puis il m'ordonne :
-
Vite, aide-moi à emporter le professeur Ezvéguan !
Mon
corps n'est plus que lumière, je ne sens plus ses limites, je n'ai
plus d'odeur, plus de souffle, plus de douleur. Je saisis l'homme par
l'épaule, Nevis en fait autant et nous courons vers une pièce en
hauteur pour le cacher...
Le
temps que nous montons le faire, la cavalerie arrive. Un inquisiteur,
plusieurs guerriers, deux prêtres et un magicien. Les zombis sont
éliminés très rapidement.
Je
reprends mes esprits. Un prêtre me félicite.
"
Bravo, petit ! "
Merci,
je lui fais. Merci. Merci, oui... Je regarde autour de moi, pas de
traces d'Yshent.
Le
compte des victimes se fait pendant que, hagard, je la recherche...
Trois
professeurs et sept étudiants, dont Shayla, la protégée de mon
oncle. Douze victimes, car deux étudiantes manquent à l'appel...
Trente morts-vivants dont une entité supérieure qui les dirigeait.
Un vampire peut-être. Les prêtres restent vagues.
Pris
d'une intuition soudaine, je remonte dans ma chambre. Yshent est là,
caressant mon chat, un étrange jeu de cartes, que je n'ai jamais
pratiqué jusqu'à présent, est posé sur le lit.
Je
souffle.
-
Tu ne descends pas pour indiquer que tu as survécu ?
-
Je ne fais pas partie de l'université. Ou du moins, plus partie...
-
Pourquoi ?
Elle
me sourit, les rayons de lune traversent ses cheveux qui prennent un
court instant la couleur des flammes...
-
Parce que maintenant, je suis avec toi...
Voilà,
c'est comme ça que j'ai connu celle qui allait être ma femme.
Ce
qui est un peu étrange, c'est qu'elle n'a jamais vraiment tenu à
rencontrer mes autres amis. Elle a toujours déclaré n'être là que
pour moi.
Je
sais bien que certains ont dit qu'Yshent était morte dans mon
couloir ce soir là et qu'elle ne portait même pas le nom d'Yshent.
D'autres ont raconté qu'elle faisait partie des disparus.
Mais
qu'importe, chaque matin quand je prie, elle est là. Chaque soir
quand je me couche aussi. Et dès que j'ai un instant seul, elle est
présente. C'est elle qui me fait tirer une carte chaque matin. Parce
qu'on ne sait jamais quel coup du destin frappera dit-elle. C'est
également elle qui nous a marié.
Et
chaque fois que j'ai besoin d'appeler la déesse, elle est là,
derrière moi, posant sa main sur ma poitrine.
C'est
elle aussi qui m'a dit de ne pas abandonner ma carrière de devin. Je
devais juste comprendre les dieux d'abord.
Je
n'ai parlé d'elle qu'au professeur Lorrimor qui a eu la gentillesse
d'accepter cette étrange union et qui a accepté d'intensifier mes
cours en ce qui concerne la religion et la connaissance des
morts-vivants.
L'ennemi.
L'ennemi que je hais absolument...