Le dedans du moi, avec pas mal de causeries à l'esprit d'aventure et le rappel des pages du jour qu'on trouve sur http://www.lapagedujour.net/pagedujour.htm
lundi 31 août 2009
Du 23 au plus ou moins 30
13 heures 25, le 23
Tu vois mon vieux Karma, j’aurais bien aimé t’emmener là.
J’aurais bien aimé aussi que tu vois l’endroit où avait vécu Zoé, la chatte que j’ai dû laisser en venant en France.
Bon, bien sûr, je n’aurais pas forcément aimé que tu me vois sur toute la longueur cette journée.
J’ai bien fait perdre deux heures de temps à notre équipage, histoire de lutter contre mon estomac et mes boyaux.
Mais je te laisse quelques minutes, le temps de regarder un épisode de Supernatural, sous la tente. Sous la tente, ouais. Une sorte de tente de l’armée avec des arceaux métalliques et un toit plat.
14 heures 54, le 23
Tu vois, vieux, on est à Cape Tribulation dans le Daintree National Park.
On a loupé deux p’tites marches à cause de moi comme je te le disais mais tant pis, qu’est-ce que tu veux. C’est pas simple le mal au bide, mais passons, tu veux bien.
Or donc, si je résume la journée.
On part tard, on fait des courses tard, je manque d’acheter des tas de donuts avec mon cappucino et puis pouf plouf, voiture depuis Cairns jusqu’à Cape Tribulation. Y a 140 bornes à peine à faire, mais ça prend près de trois heures. Ouais, trois heures, à cause des routes en lacet et du ferry à prendre pour traverser la rivière Daintree.
En début d’après-midi, par contre, épiphanie mon cochon. On a participé à une dégustation de fruits dans une ferme bio créée par d’anciens instituteurs. Ils ont près de 150 espèces d’arbres fruitiers sur leur plantation mais n’en commercialisent qu’une seule (à cause des problèmes de conservation et de résistance dans les transports). Une épiphanie, je te dis. J’ai goûté à des trucs que je n’avais mangé. Une grosse claque en particulier avec un fruit mexicain nommé « Sapote » je crois (j’ai le nom sur la vidéo que j’ai faite). Il y a une version noire du fruit qui est sublime avec une texture magnifique de pudding au chocolat et il y a une version jaune de cette espèce, avec un goût totalement différent et une texture en bouche également à faire tomber.
Ca ne peut que donner envie de s’installer dans un coin qui permette la pousse de tous ces arbres fruitiers, pitin.
J’ai beau être végétarien, je préfère avant tout les fruits aux légumes. Et là, mon dieu, mon dieu, j’ai mangé aussi un truc de la famille de la pomme cannelle, mais en bien meilleur.
Je pense que je vais donner le lien vers le website de la ferme dès que je serai rentré en France et que je vais inscrire les patrons comme « amis » (ou du moins faire une demande) sur facebook.
Le reste de la journée fut passé à découvrir un peu le bord de plage et à faire une petite balade dans la rain forest locale sur un sentier tout tracé.
Une claque quand on est tout seul. Tout comme les marques sur le sable laissées par les coquillages ou les petits crabes ont pu inspirer les indigènes, on comprend que leur nature n’a pu qu’être à l’origine de l’extrême richesse de leur rapport avec le dreamtime.
Bon, bien sûr, il y avait les moustiques, mais on a rien sans rien et c’est pas dur de trouver des moyens de se protéger.
Le soir discussion au campement avec un londonien qui s’est exilé à Sydney, un gars marrant qui a beaucoup voyagé et qui se retrouve avec deux gosses en bas âge et quelques mots échangés avec un couple de grenoblois dont le fils (ou la fille) sont en Australie depuis déjà neuf mois. Et on les comprend bien.
Demain matin, mon vieux, je vais faire de l’accro-branche.
Il va falloir se lever tôt, aussi autant te dire que je ne vais pas faire de vieux os ce soir.
Dans les plus de la fin de soirée, le pied total, sous la tente, d’avoir un vrai lit, l’électricité et la possibilité de se tenir vraiment debout.
Tu me manques, mon vieux, tu me manques. Ch’uis pas sûr qu’Horus devienne comme toi et puis faut aussi rajouter que loin des yeux, loin du cœur chez moi. Sauf quand on n’existe plus que dans le « dreamtime », comme toi.
Hu ? Si j’ai eu des « visions » dans la forêt comme j’aime à le faire souvent ?
Oui mais surtout ce qui était cool, c’est que toute ma balade sur la plage et sur le sentier dans la forêt se sont faits sans que je n’aie à porter des lunettes. J’espère peut-être un bond dans ma guérison, comme ce qui s’était passé au Canada. On verra bien, ha ha ha.
Bêbêtes.
14 heures 57...
Je fais rapide, ok ?
Ce matin, lever tôt et accro-branches avec deux guides vraiment, vraiment très sympas : un australien et un écossais. Nous étions accompagnés par deux femmes et leur fille adoptive. L’une d’entre-elles était originaire de Londres et était dans le design graphique de matériel de cuisine sur Sydney.
Ensuite, balades le long de deux plages, petits chemins et un tour dans un autre morceau de la rain forest avant de découvrir une ville qui sent bon le sucre, Mossman, et où l’on produit de la canne à sucre (mais où aucun alcool local n’est fabriqué).
Route très en lacet pour rejoindre un coin paumé du Nord-Est, moitié sauvage, moitié exploité. C’est dans une sorte de camping avec divers niveaux de chambres aménagés que nous avons échoué.
Mais là, bingo. Ma femme avait décidé de faire du bird watching de nuit.
Nous avons aperçu dans l’ordre :
Un couple de hiboux, un mouth frog, des grosses grenouilles, un opossum, un rat marsupial, des bandicoots, un ornithorynque et encore d’autres grenouilles.
Ca a compensé pour le presque zéro bestiau aperçu pendant nos balades du matin.
J’omets de dire aussi les gorges de Mossman étaient très attirantes pour ceux qui aiment se baigner en rivière et se laisser un peu porter par le courant. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’asseoir dans l’eau à un endroit où son filet se resserrait pour tomber en cascade.
Comme chaque soir, aussi, un épisode de Supernatural.
Et comme chaque soir, la fatigue qui vient bien plus tôt qu’en France.
Allez, je colle le réveil à 6 heures pour qu’on puisse faire un tour de la propriété et découvrir au petit matin d’autres animaux.
- Tu ne penses pas à tes collègues qui ont repris le boulot ?
- Je pense surtout à le quitter en ce moment pour trouver quelque chose ici. Rien à faire de travailler ici quand c’est tellement possible d’avoir un paysage t’offrant tout ce qui est possible, et surtout une terre sur laquelle tout peut pousser.
Allez, je m’en vais tenter de photographier une grenouille dans les toilettes des femmes. Je colle des sodas au frais. Et pouf ronron.
On the road…
Une visite dans une winery spécialisée dans l’alcool de mangue. Hum. Je n’aime pas leur vin dry. Je peux tolérer le médium. Le sweet est définitivement mon favori. Et je n’aime pas leur sparkling comme tout ce qui est champagnisé. Je ne peux pas comprendre qu’on aime cette arrière goût un peu soufré (et de toutes les manières mauvais pour la santé). Le champagne ou tous les alcools fabriqués avec le même procédé, hurg… Autant, je peux dire qu’un vin blanc est bon, même si je n’aime pas ça. Autant j’ai du mal avec le champagne et ses notes qui détruisent toute réelle appréciation du produit par derrière.
J’ai goûté aussi de la liqueur de mandarine et de la liqueur de mangue (n’allant pas jusqu’à goûter un autre produit qui m’aurait plu pourtant : de la liqueur de mangue renforcée au brandy).
Bref, on a acheté la liqueur pur de mangue. Le matin et la balade pour découvrir le verger de l’endroit où nous avons dormi était déjà oublié.
Sur la route, nous nous sommes arrêtés ensuite à Mareeba (ma femme me corrige et me met les bons noms) pour visiter quelques magasins, faire quelques courses, acheter de la paraffine pour moi (je suis vraiment, vraiment, vraiment constipé) et manger un burger végétarien. On s’est amusé à regarder le prix de l’immobilier. Il y aurait des choses dans notre budget en vendant la maison, cong.
On a poussé jusqu’à Atherton (orthographe à vérifier) parce que je n’ai pas compris des explications de ma femme concernant les « Crystal cave », un magasin vendant des cristaux et au comble du kitsch. On pouvait même se faire photographier avec son aura. Le magasin, un brin ésotérique de la ville, pas très loin de Crystal cave, ne proposait pas grand-chose par rapport à une boutique européenne. Une discussion avec la vendeuse m’a appris qu’il y avait eu une communauté de « psychic healers » sur Darwin mais que dans le coin, ce n’était pas trop des grandes réunions de gens branchés sur la chose. S’il y a des sectes, elles ne sont pas super présentes en Australie.
L’après-midi, on a fait un des deux lacs des « crater lakes » mais je ne me suis pas baigné. Pas forme niveau bide, peur que l’eau froide me porte trop sur le cœur et j’ai tenu à faire le circuit des trois cascades proposé à une quarantaine de kilomètres de Yungaburra où nous logeons actuellement. Les trois cascades n’avaient en somme absolument pas la majesté de celles aperçues dans les Rocheuses au Canada mais à la deuxième ma petite voix ma parlé de changement intérieur, effectif des demain. On verra bien si c’est aussi simple que cela.
Une petite voix qui m’a prévenu du fait qu’il fallait freiner quinze secondes avant que ça ne soit nécessaire ou qu’il fallait ralentir dans la route des cascades.
Ouais, mais passons, la route des cascades et le paysage alentour où nous nous trouvons a quelque chose de la comté des hobbits et donc de la Nouvelle Zélande. Hou bon sang, que c’est beau dans le coin aussi. Je me suis un peu revu lors de mon premier séjour à la ferme.
Nous avons juste eu le temps de rentrer pour apercevoir par nous-mêmes un ornithorynque nager dans la rivière non loin. Il faudrait qu’on recommence l’expérience demain matin tôt.
Que dire d’autre ?
Ah si, j’ai appelé Eric. J’ai eu sa femme. Demain, pouf bloum, deux jours posés chez l’habitant. Ca sera sympa pour savoir comment c’est de vivre en Australie. Et de voir qui serait ce nouveau moi demain aussi. Si possible pas constipé. Si possible.
J’omets sans doute de parler des courses qu’on a faite le midi à Mareeba : pois au wasabi (pitin j’adore ça), petits gâteaux au soja moutarde / miel, olives, beignet d’aubergine et de fromage. Tout ça dans une ville de seulement 6000 habitants.
Ce qui différencie énormément l’Australie de la France, c’est encore une fois de plus l’espace.
Pitin, j’aime les vieilles pierres et les monuments dans les villages ou les grandes villes, mais bon sang, j’aime encore plus l’espace aménagé pour une bonne qualité de vie.
Bon d’accord, en échange, tu ne fais rien sans ta bagnole ou à l’extrême limite ton vélo, mais avoir la nature à côté, hein, mérite bien qu’on s’attèle à fabriquer des voitures plus propres.
Hum. Je ferme les yeux, le silence enfin. Il y a dans cette auberge de jeunesse littéralement un troupeau d’allemands (et sans doute un autre d’australiens), chacun venu en bus. Et un troupeau, ça faisait beaucoup de bruit quand on regardait la vidéo ou quand on mangeait. Beaucoup.
Mais ce n’est pas ça qui a empêché ma femme se s’endormir. Elle ne semble étrangement avoir aucun problème à le faire ici. C’est normal. Ici, c’est facile de s’endormir. Très facile. Et il n’y a pas le stress du boulot. Ou du moins d’un boulot qu’on ne sent toujours pas.
Longue route…
16 heures 45...
Lever tôt pour voir un ornithorynque s’ébattre dans le ruisseau.
Puis grosse claque dans la gueule à Curtain Tree où il y a un des plus beaux arbres du monde. Je ne raconte même pas la sensation que ça m’a fait quand je l’ai touché…
Arrêt sur la route vers Innisfail et la « silk road » vers deux cascades où ma femme a sans doute eu la chance d’apercevoir un casoar ou un émeu.
Rêve plutôt étrange d’une copine de mon pote Thibaud des beaux-arts. Une copine inventée dans le rêve et qui avait une mare remplie d’animaux dans mon rêve.
La petite voix qui me guide toujours sur le chemin pour me faire comprendre que tout est maintenant en moi.
Route, pas mal de route du tout même jusqu’à Tooluma où habite Eric, un copain d’enfance.
C’est bizarre de rencontrer à nouveau un des seuls copains que j’ai eu dans mon enfance. C’est bizarre de presque se souvenir de rien.
Mais excellente soirée dans la villa qu’il loue et où nous avons aperçu grenouilles des arbres, cacatoès et wallabies.
J’ai dû faire une entorse à mon végétarisme notoire mais ce n’est pas tant parce que je veux être végétarien que parce que je ne veux manger en produit animal que ce que j’aurais tué par ma main ou qui aurait été tué lors d’une chasse ou d’une pêche par un particulier et qui ne ferait pas l’objet d’un commerce.
Une saumonée que s’appelait le poisson pêché par Eric. Ch’uis pas fan du tout de poisson, mais en sauce lait de coco, il se laissait manger.
Bonnes retrouvailles, à table, en goûtant de la bière maison, du bourbon et de la liqueur de black sapote.
Il m’a rappelé, ce brave Eric, un autre truc que j’avais mangé dans mon enfance : des sortes de prunes au vinaigre qu’on trouvait chez le chinois.
Sa femme Lynda m’a fait découvrir à quel point j’avais tout raté de la Nouvelle Calédonie et de ses us et coutumes étant môme. Ca aurait été vraiment autre chose si j’avais été éduqué à la technique des coups de pêche ou des balades sur des ilots. Je me suis aussi senti bien couillon à apprendre qu’il y avait des dugongs en Nouvelle Calédonie.
Enfin, bref, il est très tard. Demain, ça sera le lever au p’tit bonheur la chance, j’ai l’impression. Mes boyaux vont mieux en tout cas et je prends aussi définitivement le chemin du shaman urbain ou du psycho naute. J’ai décidé d’écouter ma petite voix. Plusieurs fois aujourd’hui, elle m’a fait comprendre ce que c’était que de pouvoir être un homme nouveau. Retrouver Eric, c’était comme retrouver mon enfance et pouvoir effacer tout ce que je regrette de n’avoir jamais fait.
Bateau
16 heures 35, le 28
Un bon jour le 28.
Un très bon jour. Mais pas beaucoup le temps.
Or donc, je résume, en quelques mots chaque phase en tentant de laisser passer un max d’émotions.
Matinée du 27 : Townsville. Café et balade sur le strand. Un groupe d’associations sportives dont certains déguisés en écossais. Des toilettes publiques qui ne marchent pas tant que ça. Une ville à dimension plus humaine que Cairns. Le fantasme de voir quelqu’un qui aurait connu mon père. Déjeuner sur place dans la voiture : brumby et subway.
Départ l’après-midi pour Havannah Island, un peu avant Palm Island. Une petite île très peu empruntée. Un chalutier au loin, un p’tit voilier planté dans la baie, nous seuls sur la plage. Petite balade au sommet pendant qu’Eric pêche. Il tue devant nous un calamar après que je l’ai touché. Pas de pitié, j’en mange un peu le soir. Mise en abime jeu de rôle et mystique au sommet de l’île. Le temps du rêve ouvre ses portes, j’ai mon p’tit coin de paradis.
Bonne soirée au coin des étoiles.
Lever assez tôt pour aller pêcher un peu et finir par se poser sur Palm Island. Petite balade dans les bois pendant qu’Eric pêche. Déjeuner sur les restes de la veille. Balade à nouveau et pêche ratée ce coup ci pour Eric. Départ, on aperçoit des baleines et des dauphins. Mais surtout des baleines. J’ai vu aussi des petits requins sur Palm et je sais que je pourrai me baigner parmi eux.
Retour le soir à la maison d’Eric. Un peu trop de liqueurs en apéro (mais après tout, j’aime boire quand c’est l’ambiance et festif). Bon repas du soir. Discussion séries télés avec Lynda jusque tard.
Et au final…
Une amitié que j’espère retrouvée avec quelqu’un de simple, de la mer et de l’eau. Il est physique, sans prise de tête, gentil. Très agréable à connaitre même si ce n’est pas lui le tchatcheur du groupe.
Sa femme est très sympa elle aussi.
J’apprends également que la cousine du père d’Eric est mariée à Sean Connery. Cré nom d’une cacahuète.
Mais bref. Plus qu’une demi journée à être au tas. Ouverture des portes. Ponts établis entre le réel et l’imaginaire et plus que jamais le jeu de rôle sera nourri de mes expériences spirituelles et vice-versa.
Et l’envie de revenir. De goûter aux charmes simples et sans prétentions d’une balade dans les îles, de la vue des baleines et des oiseaux dans une nature qui n’est pas encore souillée (si on excepte quelques détritus laissés par je ne sais qui dans la dernière baie)… Charme simple aussi de l’ouverture des portes et de la connexion avec cette idée du temps du rêve.
Allez, ce soir je rêve. Et je m’en souviens.
Demain, nous partons à Magnetic Island avec la ferme intention de caresser des koalas.
Après-demain, douloureusement, il nous faudra quitter Eric pour poursuivre nos vacances avec un petit gout amer : combien de temps avant de s’en redonner à cœur joie ? Hu ?
Et avec ça, par contre pas de possibilité d’actualiser la page du jour ou les vidéos. Mais qu’importe. Il me fallait vivre ces vacances ci. Et retrouver Eric. Comme je le disais, retrouver des racines et pouvoir rebondir.
La nuit de l’opossum
29 / 08 / 2009
Magnetic Island
Un départ, tôt, choppé de justesse à trois minutes près. Une balade un peu dure classée niveau « average » le matin de Horseshoe Bay to Radical Bay. Fatigue sans doute. On évite un détour par les nudistes de Balding Bay.
L’après-midi, un tour très sympathique avec un ranger qui l’est tout autant pour découvrir la nature australienne.
Une occasion de toucher un crocodile, deux types de lézards, un koala, un échidné, un serpent, un cacatoès (juste pour les filles car il n’aime pas les garçons). Juste à côté du campement, on a pu aussi observer un koala dans la nature et des papillons en pagaille. Le rêve de ma femme de tenir un koala dans ses bras s’est enfin concrétisé; Elle a également beaucoup aimé tenir un serpent. Sur la fin du tour, le ranger offre à des dizaines et des dizaines de perruches de la nourriture en nous en mettant un peu de leur repas dans les mains. Un truc dément. Je ne prends pas les bons mots pour décrire tout ça, assis que je suis (le 30) à côté d’une table assez bruyante sur Bowen. Mais passons. La famille Boglio s’est pointée à ce moment là. Benjamin, le fils d’Eric s’en est aussi donné à cœur joie. Ca m’a fait un peu marrer de voir le couple un peu improbable d’une fille super canon et de son gars juste normal manquer de se faire chier dessus (et réussir pour le gars) par le lot de perruches.
J’ai aussi adoré le « It might not be a good idea » de quelqu’un à un autre allant pour s’asseoir sur un banc où au-dessus se trouvaient les perruches affamées.
Fin d’après-midi d’abord sur Horseshoe Bay pour prendre des cocktails puis au Koala Resort pour notre premier vrai restau australien et le fait de goûter des bières un peu meilleures que celle déjà goûtées exceptées celles fabriquées par Lynda.
Mon dernier jour pour être un vrai malade.
Et enfin, les opossums la nuit. La maman avec son bébé. Un must absolu pour moi.
Et le rêve promis la nuit dernière ?
J’étais en Australie tout simplement.
Rêve sur le pouvoir.
Le matin du 30...
En vrac.
Le fils d’un Dieu qui se fait passer pour un neuneu et qui parvient à asseoir tout le monde en leur intimant cet ordre, la grosse surprise de la fin du discours du dit neuneu.
Une enquête un peu fantastique où je suis capable de parler avec un fantôme. Il est possible que je sois avec Eric.
La compréhension du temps et de son échelle. On peut visiter le temps pour changer une donne mais jusqu’à où ? Hein ?
On peut donc aussi changer son temps intérieur (la réflexion que je me fais en ce moment en tentant de ne pas jalouser tous ces jeunes français qui sont là pour un an et qui vivent une vraie vie comme je n’ai pas eu l’occasion de vivre).
Une balade dans une sorte de jardin à Françoise (mon ex). Les herbes sont moins hautes que les nôtres.
Le fils du Dieu qui explique à son père qu’il veut des élus avec du libre arbitre et que c’est pour ça qu’il n’a pas puni les deux personnes qui se sont exprimées lorsqu’il a fait son discours où personne ne pouvait être sûr s’il était juste un neuneu ou le fils d’un Dieu. Le fils du Dieu veut des élus avec un certain libre arbitre.
700 grammes de richesse, d’une chose qui est un véritable trésor.
Je ne me rappelle plus de la quête et de l’enquête dans le rêve mais la sensation de complétion et de prendre des décisions radicales est incroyable.
J’entends bien comprendre que j’ai ce pouvoir sur le temps (même si le rêve est d’un point de vue observateur, moi suivant les deux protagonistes principaux) et que je peux ou non changer le monde après avoir défié le fils du Dieu et avoir reçu son pouvoir.
Bowen
13 heures 23, le 30
Après le réveil et le petit-déjeuner, un peu de glande pour attendre Eric qui est parti chercher de quoi déjeuner pour sa famille.
J’aurais bien voulu faire la balade des forts mais il veut emmener son fils nager à Radical. Je n’ai pas vu le bougre depuis au moins un quart de siècle, je les accompagne à partir de dix heures malgré le fait que j’ai un peu souffert hier.
Juste auparavant, cela dit, on l’avait fait un peu attendre en passant dans le bois aux papillons où nous avons aussi l’occasion de massacrer un paquet de moustiques et de voir un cacatoès à queue rouge et un wallaby.
Wallaby, la veille Eric nous a expliqué une histoire assez incroyable à propos de la wallaby que nous avons aperçu dans son jardin. Elle est venue frapper à la porte de sa voisine pour déposer son « Joey » (un bébé wallaby ou kangourou) avant de mourir. Sa voisine va adopter le p’tit Joey, une situation assez commune en Australie.
Bref, le chemin Horseshoe Bay - Radical n’a rien à voir avec la veille. Il est « normal ». C’est que la veille je devais être fatigué et que j’ai aussi dû trainer ma pauvre femme qui tachycarde et qui met deux fois plus de temps pour faire quelque chose de normal en montée.
Eric, gentiment, a prévu un tee-shirt blanc pour que je ne me défile pas en plongée. Et pouf. Je plonge avec lui pour observer quelques coraux et poissons. Deux ou trois minutes d’angoisse lorsque je dois apprendre à respirer par la bouche avec le tuba. Mais je dois avouer que je regrette énormément ne pas avoir été emmené en « plongée » avec mon père du coup. Petite discussion avec Lynda, le temps de faire une sorte de tête totémique d’ornithorynque dans le sable. Déjeuner en compagnie pas loin d’un rock wallaby puis retour à Horseshoe Bay pour rejoindre ma femme.
Je prends un capuccino au petit marché du dimanche auprès d’une femme qui a une jolie histoire à raconter à des hongrois à propos d’un de ses cocktails de fruits bio. Elle est née la même année où son arrière grand-mère est morte et tout le monde lui a toujours dit à quel point elle ressemblait à cette femme qui savait préparer des remèdes avec les plantes. Elle a toujours voulu connaitre cette vieille Alma et la voilà qui débarque sur Magnetic Island il y a quelques années pour découvrir qu’une baie là-bas se nomme « Alma Bay ». C’est pour ça qu’elle a créé « Alma’s Kiss », un mélange pomme, carotte et gingembre.
Petite discussion au retour avec Eric sur le ferry. Gros coup de blues en le quittant et quelques coucous plus tard en voiture lorsqu’il nous croise.
Hum… Et cette fragile sensation qu’il lui arrivera quelque chose à un certain âge.
Et l’envie de retourner vite en Australie. Et de profiter là-bas (ou à la limite en Nouvelle Calédonie) de choses que j’aurais dû vivre dans mon passé, faire faire une boucle au temps.
Il m’a dit que nous étions ensemble en classe en CM2 et sixième et cinquième. Bizarre, je ne m’en souviens pas. Mais je suppose qu’à l’époque, il avait aussi pas mal d’autres copains ailleurs alors que je n’avais pas l’occasion d’en avoir beaucoup.
Ceci dit, comme je l’ai déjà précisé, c’est surtout l’occasion de pouvoir retrouver quelqu’un qu’on a connu enfant. C’est si commun pour tant de personnes. C’est si évident que j’ai été tout seul si longtemps. Un extraverti réprimé.
Eric m’a d’ailleurs fait un peu marrer en me disant que lui et Lynda s’étaient fait la réflexion que je ressemblais pas mal en caractère à son frère Philippe. Le fait que pas mal de choses me passent au-dessus, que je ne me préoccupe pas de trucs qui énerveraient d’autres personnes.
Oh, je m’énerve. Ou du moins, je m’énervais beaucoup, comme pas mal de personnes.
Mais je sens que de plus en plus c’est mon chemin de ne pas le faire.
Ne pas laisser à la rage ou la colère le pouvoir de te faire du mal.
Savoir qu’il n’y a que toi comme ennemi.
Ne pas se préoccuper des réflexions et des absurdités débitées par les ignorants ou les abrutis.
Ne pas hésiter, cependant à balancer aux irresponsables leur irresponsabilité dans la face.
Ouais.
C’est pas facile d’essayer de changer sur certaines choses ou du moins d’essayer carrément de se réveiller. Se réveiller. Voilà, la chose qui est de plus en plus sure dans cette connexion entre le réel et le temps du rêve.
Bref, bref, bref, pour en revenir au réel, après avoir quitté Eric, nous sommes descendus jusqu’à Bowen, un bled qui accueille essentiellement des saisonniers travaillant dans l’industrie de la culture (melons, mangues et je ne sais plus trop quoi).
C’est assez intéressant d’entendre français et australiens communiquer ensemble et de pratiquer un anglais qui est forcément meilleur que le mien.
Ouais, je reviens à ce vieux fantasme de passer trois mois dans un pays anglophone pour me faire totalement à la langue.
Hum, j’espère que ça se fera. Vite.
14 heures… Tentative automatique…
Je veux et je veux.
Il exige n’importe quoi.
Là-bas dans les ombres, ils s’enfoncent dans la mangrove.
Des yeux s’allument, jaune comme ceux de la mangouste.
Les moustiques brûlent ma peau.
L’oiseau hurle.
Il n’est plus temps de souffrir.
Il me dit de partir. De courir. Sans me retourner.
Je lui ris au visage. Son visage déformé. Il a été malade. Il a gardé les stigmates.
Il est plus petit que moi. Pourquoi aurais-je peur de lui ?
Parce qu’il est le fils d’un Dieu crie la voix provenant du noir de la forêt là où brillent les yeux de la mangouste.
Le fils d’un Dieu. Le fils d’un Dieu. Fais-je en rigolant. Nous sommes tous les fils d’un Dieu. Tous, entends-tu. Tous.
Il met sa main sur mon épaule, on dirait une serre. Il me fait l’effet d’un oiseau de proie.
Il me sourit.
Son regard plonge dans le mien, il devient la mangouste.
Ses crocs se dessinent alors que je sens les miens pousser.
Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine. Je comprends l’évidence. Une évidence bien trop facile. Il n’est que mon reflet. Ou je ne suis que le siens.
Je sens les plumes pousser dans mon dos, je deviens la mangouste et le rapace.
Je deviens la grenouille qui se cache sous le nénuphar et la loutre qui glisse derrière le rocher.
Il pose une autre main sur moi. Une autre patte.
Qui es-tu ? me dit-il en continuant à me faire croire qu’il n’est pas moi.
Je sens une odeur douceâtre monter. Du citron. Une crème au citron. Le marais sent la crème au citron.
Je tourne la tête. Je change de place. Le temps n’existe pas. Les lieux non plus.
La vieille femme au sourire édenté me temps un morceau de gâteau.
Vous en prendrez bien un morceau ?
Je ne fuis pas. Je ne fuis pas. Je suis le fils du Dieu et la vieille femme.
Je suis le policier qui regarde à travers la fenêtre et le petit enfant qui traverse en courant les passages cloutés.
Je souris. Plumes, écailles, poils et porcelaine.
Je suis l’homme et l’animal.
Je trempe ma main dans la crème. Je dessine sur le mur la truite que je viens de pêcher. J’appelle de mes vœux et de ma magie une aussi bonne récolte pour le lendemain.
Et demain sera sans doute le jour où je m’envolerai dans les étoiles, à travers cette faille qui nous emportera à la rencontre des autres, de ceux qui nous feront prendre conscience que nous avons plus que l’égoïsme à apporter dans l’univers.
Tu es enfant me fait le petit gamin qui a finit de traverser la route.
Je suis aussi la vieillarde qui va t’offrir un bout de tarte au citron ou te permettre de porter le masque aux yeux jaunes pour m’effrayer dans la forêt.
Tout est dans tout et réciproquement.
Surtout réciproquement.
Je m’envole.
dimanche 23 août 2009
Du 17 au 22
16 heures 09, le 17 août.
J’ai fait un résumé du mieux que je pouvais de cette journée en vidéo. Je ne sais pas si c’est extrêmement parlant. On a toujours l’impression, finalement, d’être plus indécent en vidéo qu’à l’écrit alors que les paroles peuvent à mon avis aller bien plus loin.
Mais bref…
Matinée consacrée à prendre le bus pour faire un tour des environs de Darwin et échouer dans un mall où une erreur de ma part m’a fait consommer un soy latte alors que j’aurais dû demander un soy milk pour le cappucino de ma femme.
Nous avons pu acheter une peluche de wombat. Qui définitivement remplacera la peluche de Koala que j’étais censé ramener.
Nous avons ensuite exploré quelques magasins du centre ville avant de goûter des spécialités d’une boulangerie et d’un restaurant végétarien (mais à l’auberge de jeunesse).
Aprem plus cool, on pousse à pied jusqu’à la marina. Le soleil est meurtrier et de plomb. On revient ensuite sur nos pas pour se taper à pied toute la route des concessionnaires autos afin de pouvoir prendre notre voiture. En chemin on en a profité pour découvrir une foutue galerie d’art australien et aborigène. Leurs motifs et leurs symboles me donneraient presque envie de me relancer dans la peinture. J’ai des symboles récurrents qui apparaissent quand je gribouille. Les transformer en œuvre d’art, ça serait assez le pied.
Petite balade à la marina ensuite pour tester la voiture et cerise sur le gâteau, le soir, casino.
Ca faisait un moment que je voulais retourner dans un casino et des éons que je voulais jouer à la roulette.
Au casino, c’est comme d’hab. Faut te prévoir un budget et ne pas le dépasser. Pour moi, c’était cent dollars. Alors que ma femme avait lutté d’arrache pied pour regagner aux machines à sous les sous que j’avais perdus avant.
J’ai beaucoup apprécié les conseils du vieil asiatique sur les chiffres à jouer, sur l’occurrence de nombre en fonction de leur position sur la roulette et la possibilité de deviner ce qui allait tomber. J’ai deviné le 17 mais je ne l’ai pas joué.
Pas important, pour une première, ce n’est pas tant de gagner qui m’intéresse ou de voir la roulette rouler que de miser.
Et attention pas miser comme un fou, c’est rare que j’ai mis plus de deux jetons sur un même pari.
J’ai beaucoup apprécié aussi un des jeux secondaires de la machine à sous où 5 fois d’affilée j ‘ai trouvé la bonne couleur de la carte qui allait être tirée.
- Et tu vas te mettre à jouer régulièrement alors ?
- Nan. Mais une fois ou deux par mois avec un budget pour ça, ça ne serait pas contre ma nature dans l’absolu. Ceci dit, vu mon budget, on va en rester à une ou deux fois par an.
Allez, je reste pô. Demain, on s’ barre pour Kakadu. Faut que j’ai mon quota de dodo, cong.
Kakadu Tim Tam
22 heures 13
Hum…
Rêve post-perte de pognon avec conseil sur la prochaine manière de faire si je rejoue une fois.
Route parsemée de nombreuses pauses vers Kakadu pour aboutir ici à Jabiru, point central de nos visites sur deux jours et demi.
Petite balade dans le bush depuis Jibaru et un bureau d’information bien foutu (mais fermé)… Il semble que se balader avec un répulsif pour insecte soit une condition sine qua non;
Au supermarché du p’tit village, j’ai pu trouver des madeleines de Proust : des biscuits appelés « Tim Tam ». Rien d’exceptionnel : biscuits chocolats et crème chocolat, onze gâteaux dans le paquet, une occasion de bataille pour le partage quand on est môme.
J’ai aussi pris du Philadelphia, un affreux fromage à tartiner de mon enfance eh eh eh.
Mais en ce qui concerne les madeleine de Proust, il y a aussi plusieurs plantes tropicales ou d’autres choses aperçues dans les magasins et qui faisaient partie de mon quotidien quand j’étais gosse puisqu’on avait beaucoup de produits australiens.
Là, je suis un peu en off a glander devant la télé d’puis des heures et me finissant sur un « Cauchemar en cuisine » avec Gordon Ramsey.
Et voilà… Plus les jours passent, plus je réalise que c’est dans les tropiques que je devrais vivre et pas en France. Le chaud, je m’en fous. Le soleil, à la limite je peux mettre de la crème solaire ou marcher à l’ombre.
Le froid, le gris, le manque de couleur en certaines saisons, les fruits tropicaux qui ne sont pas là, les plantes auxquelles j’étais habitué, la mer dans laquelle on peut marcher sans se geler, ne pas avoir à beaucoup s’habiller… Oh bon sang. Bon bioen sûr, il y a la mentalité. Je ne pense pas que les australiens soient aussi sympas que les canadiens de l’Est (mais qui pourrait l’être plus ?). Je sais aussi qu’il y a de nombreux rednecks (tout comme en Nouvelle Calédonie, d’ailleurs) mais il faut aussi carrément voir le « niveau d’amabilité » qu’on a en France. Brrrr. Et puis il y a sur Darwin, du moins, l’incroyable mélange ethnique. Plus de 46 nationalités différentes dans une ville qui n’est franchement pas si grande… Mon dieu.
Enfin bref… J’attends confirmation au niveau de mes sensations intérieures on va dire. Mais le chaud est définitivement plus mon choix pour bouger un jour. Il n’y a que Vancouver qui s’en sorte du fait de l’extrême chaleur intérieure de la ville et qu’on y trouve non loin des aigles, des ours et des truites.
Ouais, eh eh eh. En Australie, ça serait plus dur de trouver un quatrième animal totem. Le chat n’est pas un animal de choix, il est rare. Il n’y avait même pas de nourriture pour chat au supermarché ici. Le crocodile, je ne le sens pas assez. Les oiseaux, boarf, à part ces foutus corbeaux qui sont partout.
On attend encore de découvrir les koalas et les kangourous. Kangourous dont j’ai aperçu plusieurs spécimens écrasés sur la route, peut-être par des « road trains », ces énormes camions qui transportent deux remorques et qui ne s’arrêtent pour rien.
Il reste aussi le gecko ou margouillat. Bon sang, en entendre « chanter » presque comme des oiseaux ou les voir sur les murs du plafond, ça me manquait aussi.
Il faut croire que l’a où on a été élevé vous conditionne à vie. On peut jeter en l’air ce vernis, on peut aussi préférer le vernis des origines familiales. Mais à choisir, je préférerais avoir « en partie » le goût…
Je sais que ma femme n’est pas fan du chaud. Mais un jour j’en aurais vraiment, vraiment marre de l’automne et de l’hiver. Vraiment. Du moins en France.
Quelque chose commence à germer. Une envie de dire merde à des ancres que je me suis fabriquées et qui m’étouffent.
C’est plus dans les pays chauds que je serai capable de le faire.
Cherche les chevaux et trouve les chemins…
14 heures 49, le 19, malheureusement déjà…
Sites comprenant des peintures rupestres ou des balades à côté de l’eau. Voilà en gros ce en quoi je pourrais résumer la journée d’aujourd’hui.
Au bilan animal : un dingo, trois alligators, une grosse dizaine d’espèces d’oiseaux et des centaines de roussettes.
Au niveau spirituel : plusieurs milliers d’années qui nous contemple avec certains dessins. J’ai même pu trouver un coin sur le premier site, ce matin à Ubirr, où il était possible de toucher une peinture rupestre oubliée par les guides.
J’ai eu une vision en touchant la peinture, celle d’une vieille femme chargée de raconter l’histoire sans doute d’un karadji à des enfants.
J’ai eu aussi une phrase me concernant, en méditant au sommet d’un site sacré : cherche les chevaux et trouve les chemins.
Ah ben mon vieux, si le quatrième animal totem est bien le cheval, c’est plus facile que les trois autres à toucher régulièrement.
J’aime cette idée d’être investi par des choses qu’on a pas forcément demandées.
Sans déconner, j’aurais eu à me choisir quatre animaux, j’aurais pris le chat, l’ours, l’ornithorynque et sans doute le corbeau.
Mais je ne vais pas étaler mes « sensations de sixième sens » ici de trop. Il ne s’agit que de feelings, d’images mentales et parfois d’évidences qui se dessinent.
Un endroit où il y a des chevaux et je trouverai les chemins. C’est bien, il y a plusieurs chemins. Mais des chemins pour quoi ? Hein ?
Hé, pour vivre tout simplement.
J’ai essayé sinon aujourd’hui de compléter une dernière madeleine de Proust avec du chocolat rhum raisin. Mais ce n’était pas tout à fait celui que je mangeais étant môme. Alors que les crunchies ou les Tim-Tam, pas de problème.
Il y a aussi cette marque de lait ou de chocolat en poudre qu’on prenait. Mais à vrai dire, je ne trouvais pas ça forcément bon. Juste intéressant à manger en poudre.
J’aurais bien aimé voir apparaitre des wallabies ou des kangourous. Mais je ne m’en fais pas. Ca se fera sur le reste du séjour.
Malgré la chaleur très rude, l’agressivité des mouches, l’impossibilité d’acheter de l’alcool dans le coin et les énormes distances à parcourir pour revenir à la civilisation, c’est un choix que je peux comprendre de venir ici.
Il y a de nombreux ouvriers dans des baraquements qui travaillent en semaine dans les mines d’uranium.
Il y avait aussi une française à la boulangerie. Avoir un job dans ce genre de coin n’est pas très dur apparemment. J’aurais dû lui demander comment elle avait échoué là.
Ils cherchent même un coiffeur en ce moment. Coiffeur, c’est le métier qui est toujours demandé, comme serveur.
Dingue.
Enfin, bref, tout ça pour dire que la spiritualité de la région vaut largement celle des amérindiens, et même la bat sans doute pas mal vu que c’est une histoire encore plus ancienne.
Que les paysages, s’ils n’ont pas toujours la beauté de certains endroits des rocheuses, pourraient donner envie d’y rester des années afin de profiter de chaque saison.
Ouais. Je retournerais bien à Kakadu pendant le wet, moi, tiens…
Il y a un job qui pourrait être bien cool sur quelques années : guide touristique pour les français. Et il y a de la matière. Le nombre de fois où on a entendu parler français est impressionnant. Littéralement.
Je vais essayer de me coucher en méditant sur mon titre du jour, tiens…
On prend goût aux trucs dégueulasses…
10 heures 50, le 20
C’est ma femme qui dicte, mais elle a commencé en buvant de la Bundaberg diet Ginger beer. Un truc pas dégueu du tout goût gingembre qui remplace notre traditionnel cidre du soir…
Mais parole à ma femme (pendant qu’elle dicte) :
Aujourd’hui, après un réveil à six heures du matin par une dame qui dit « il est l’heure de se lever, il est 6 heures zéro zéro », nous avons pris la route vers Cooinda. Rafou a décidé de prendre une petite route vers un sentier qui s’appelle Bubba. Il s’avère que nous avons rencontré sur le chemin un kangourou passant devant notre voiture en sautant très rapidement vers sa destinée.
Ch’uis pas con, j’ai eu une bonne intuition sur le coup, cong, les kangourous ou wallabies manquaient à notre palmarès. Ma femme vient de me quitter : trop intéressée par le fait de filmer des cacatoès.
Quant à moi, les palmiers, le soleil, le bruit des oiseaux, j’ai de plus en plus envie d’habiter dans le Pacifique Sud, cong.
Ce matin, le chemin emprunté au bout de la route nous a permis de voir nombre d’espèces d’oiseaux, très très intéressant de se retrouver au milieu des marais.
Nous avons eu également l’occasion d’apercevoir un kangourou et son bébé.
Puis, nous avons fait un tour au centre culturel aborigène. Plutôt intéressant d’attraper des bouts de culture tellement lavée par les blancs.
Ma femme me dit de dire que les animaux les plus nombreux restent quand même les mouches et les taons qui semblent a priori attirés par « l’insect repellent ».
Ma femme remarque, alors que nous nous tenons sur notre petite table dehors qu’un individu en short, lunettes de soleil et barbe se trimballe avec des canettes de bière, une denrée qu’il semble impossible d’acheter à Jabiru, étrangement.
Nous avons mangé le midi au « Lodge de Cooinda » avant d’aller marcher sous un cagnard pas possible pendant quatre kilomètres (deux aller, deux retour, urg) avant de prendre le bus, puis le bateau pour faire une excursion fluviale sur l’East Alligator et la Yellow River.
Bingo banana : des crocodiles en pagaille, des oiseaux de toutes les tailles et couleur, un taureau (ou buffle) et plusieurs chevaux sauvages. Ca valait le coup de s’offrir l’excursion. A pied, les oiseaux peuvent sans problème être vus dans le parc mais c’est déjà une plus grosse gageure d’apercevoir d’autres animaux.
Assis, dehors, alors que le soleil se couche au loin et nimbe de rose et de saumon les arbres du campement, écoutant les différents cris des oiseaux et de temps en temps le cri du margouillat, je ne puis que songer qu’il n’en faut pas beaucoup plus pour trouver le bonheur. Pour certains, cet état sera atteint plus facilement en regardant les aigles voler au-dessus des cimes enneigées des sapins et des collines, mais pour mon compte rien ne vaut vraiment le chant de multiples oiseaux et la sensation qu’il ne faudra pas se couvrir demain.
Oh bien sûr, il y a la saison des pluies. Mais quand l’eau tombe comme des cordes, j’ai la sensation que c’est seulement là qu’elle peut être appelée pluie et rien ne m’est plus doux finalement aux oreilles que le bruit de l’eau.
Les oiseaux, c’est pas une histoire de douceur, c’est une histoire de sentir la vie, la nature, une énergie pas totalement foutue en l’air par les ruines du progrès.
Ruines, j’ai dit. Pas magnifiques ouvrages. Et il y en a aussi dans le progrès.
Bon sang, je tourne la tête et je regarde le ballet des fourmis. Celles-ci sont énormes, orange clair, enfin je crois. Il n’y en avait pas des comme ça en Calédonie mais il y a une leçon à tirer à regarder leur manège… Leur société est quasiment parfaite. Chacun sa place…
Bon, je ne veux pas dire qu’une société aussi parfaite que celles des fourmis me plairait mais que chacun contribue vraiment au bien-être de tous sans égoïstement massacrer les autres, ça a du bon.
Bon évidemment, il y a le fait que si on regarde les fourmis dans leur ensemble, on pourrait aussi trouver à redire sur la manière dont elles gèrent leurs relations avec d’autres tribus de fourmis.
Et c’est bien ce que nous sommes sur cette fichue planète, des tas de tribus.
Il est encore long le chemin avant qu’il n’y ait plus de blancs, de jaunes ou de noirs. Avant qu’on se foute de la préférence sexuelle de chacun.
Trop loin.
Mais dans des endroits comme Jabiru, avec la culpabilité de l’homme blanc et le désir sincère de l’homme noir de retrouver sa culture et ses racines, il me semble que ce genre de ponts existe parfois.
Ca me donnerait presque envie d’en savoir plus que la culture Kanak, tiens, alors que mon enfance avait des relents de « colonialisme d’état » dans le sens où on a laissé des gens s’alcooliser et s’abrutir pendant plusieurs générations sans rien faire pour préserver leur culture (bien qu’évidemment le cannibalisme était quand même à proscrire, hin hin hin).
Je crains cependant d’être plus sensible aux légendes aborigènes qu’à celle des kanaks parce que bon, c’est pas la même chose d’en avoir été encore au stade du cannibalisme quand l’homme blanc a pointé le bout de son nez.
Le ciel est maintenant rose et les moustiques commencent à me bouffer. Dans cinq minutes, il fera noir. Je rentre…
Hmmm Caca (pas si) doux…
14 heures 23, le 21...
Tiens, je pense d’un coup à Karma, ça ne va pas être dans longtemps cette foutue date anniversaire.
Mais passons… Vous savez pourquoi on dit : « Comment ça-va ? ».
Ca vient du fait d’aller à la selle. Si si si… En gros, ça veut dire qu’à chaque fois qu’on rencontre quelqu’un on lui demande : comment chiez vous ?
Et là, de suite, pour avoir passé plus d’une heure sur les chiottes aujourd’hui, je peux dire mal.
A midi, j’ai expérimenté tous les délices mélangés de la grosse constipation et des intestins tordus par la diarrhée. Ca passe pas comme il faut et mal. J’ai mal au bide. Pas arrangé par le truc super froid qu’on a mangé tout à l’heure et l’HEURE, j’ai bien dit l’heure passée à attendre un taxi. Sans déconner, sont vraiment pas pressés à Darwin.
En ce qui concerne le reste de cette journée, on pourra dire sans doute la moins excitante du séjour. Parce que nous avons dû quitte Kakadu, parce que j’ai pas mal dormi dans la voiture ce matin, qu’on est parti tard, que j’ai bloqué ma femme au relai routier pendant que je faisais faire un voyage intérieur à mes intestins et qu’à force de pousser j’avais des tas de visions à partir des taches sur le sol des WC des femmes (par mégarde, je suis allé chez les femmes, deux fois, la première fois, aussi, j’aurais dû trouver bizarre d’avoir des indications pour disposer de ses serviettes hygiéniques). Remarque, le relai routier a été l’occasion pour ma femme de tester du fish’n chips et de pouvoir observer un hibou sauvé par un couple qui le ramenait sur Darwin pour soigner son aile blessée.
L’après-midi, nous l’avons passée à East Point, un coin que nous n’avions pas pu explorer de Darwin. Là, j’ai trouvé les chevaux, là, je me suis dit, donc, qu’il y aurait les chemins, du moins en jeu de rôle, pour asseoir l’endroit où se trouve la porte de « Darwin » qui est protégé par les personnages joueurs.
J’ai filé une carotte à deux chevaux, touché un crabe mais vu aucun des 2000 wallabies qui sont censés traîner dans le coin.
On s’est fait un peu mettre dedans au niveau de la location voiture avec un illimité pas si illimité que ça et un bris de glace sur le pare-brise avant. Un tout petit pet. J’espère que l’assurance de la carte visa fonctionnera.
Mais outre le fait d’avoir quitté Kakau (à regret, j’aurais bien fait un autre tour à Ubirr), d’avoir glandé plus d’une heure à attendre le taxi et plus d’une heure aux chiottes, il faut savoir quand même qu’on doit passer la nuit à l’aéroport pour attraper le vol Darwin - Cairns et que ça ne va pas être facile de passer une super nuit.
Allez, il doit se faire dans les près de dix heures, heure locale, je vais tenter de faire ma merde au sens figuré. Parce qu’au sens propre, j’ai beau avoir mal… C’est pas encore ça, cong.
Mais on s’en fout, pas vrai ?
- Ouais, on s’en fout. Vous allez faire quoi à Cairns ?
- Ah ah ah ah. Je sais pas. Il y a aussi un casino là-bas.
- Non ?
- Si. Mais avec une autre technique, cong.
- Pff.
- Hé, on verra bien. Et puis c’est pas dit que ma femme ne râle pas. Il y a aussi un casino à Brisbane mais deux fois, ça sera bien suffisant.
Des hauts et des bas…
15 heures 52, à quelques minutes de s’endormir dans une auberge de jeunesse plutôt jeune et bruyante.
J’ai dormi à l’aéroport, j’ai dormi dans l’avion, j’avais un p’tit déjeuner à rattraper.
J’ai été bluffé par Cairns, son esplanade, le casino (où je n’ai perdu que 50 dollars), le feu d’artifice, l’attrape-touriste, le melting-pot des communautés (mais la moindre intégration dans le paysage des aborigènes), le dôme au-dessus du casino, la fermeture très tôt des commerces, les nouilles chinoises dans le « mall ».
Mais les bas sont évidemment que j’ai perdu encore cinquante dollars (sans jouer à la roulette ce coup-ci), que l’auberge est bruyante, que je n’ai pas eu peur en avion et donc que je n’ai pas eu l’occasion de me vider.
Pour la première fois de ma vie (de ce que je me souviens), j’ai pris un laxatif. On verra bien ce que ça donne demain.
Dans les hauts, il semble qu’une connexion payante mais wifi soit possible, que la visite du dôme a vraiment été instructive (on a pu même toucher un koala et des gros perroquets) grâce aux explications d’une employée dans un premier temps au sujet d’un oiseau appelé « Big Bird » et d’une autre employée dans un second temps au sujet de trois marsupiaux australiens : le night glider, le bandicoot et le koala.
Ma femme a pu trouver sans peine un bouquin pas cher sur ces petites bêtes.
Au bas, on va dire que je risque d’être un peu bloqué demain matin, qu’on a pas pu faire de courses et qu’on part donc un peu à l’arrache, qu’il n’y a rien pour se connecter au monde ou presque depuis ce PC.
Au haut, il est évident que ma femme a préféré le climat de Cairns, que même si cette ville est touristique, elle peut mériter deux jours de voyage et que ça donne envie de s’y installer, cong.
Il semble également qu’en payant la connexion wifi sera possible demain matin. Ce qui me permettra de mettre tous les fichiers textes en retard en ligne sans avoir à me préoccuper d’une interface pourrie.
Au bas, cela dit, et de manière tout à fait certaine, je sens de plus en plus l’énorme coup de blues quand on va rentrer en France. Heureusement qu’il y a le jeu de rôle et les chats. Et aussi le théâtre. Parce que sans ça, grmf… Déprime totale.
La vie est cent fois meilleure dans ce genre d’endroit que dans n’importe quel coin de France de mon point de vue. Sauf en ce qui concerne parfois certains aspects de la nourriture. Mais c’est encore une chose dont on peut se passer.
La nourriture de l’âme et le confort spirituel devrait être plus important quand même.
Allez, opération boyaux avant d’aller se coucher et engueulade des allemands qui foutent le bordel s’ils continuent à gueuler devant la chambre…
Minuit 17, le 23...
Une petite pensée pour ce vieux karma que j'ai laissé en ouverture de l'index de ma page du jour et qui est parti il y a quatre ans déjà.
dimanche 16 août 2009
Du 13 au 16
Or donc...
Prochain message dans une quinzaine d'heures :)
Premier jour
3 heures 39, le 13...
Pas grand-chose à dire. Nous ne sommes pas encore partis. A part encore deux choses qui reviennent…
Je suis malade. Une saloperie ingérée voici deux jours. Tout le début de la journée du 13 au chou.
Mon chat a passé la soirée à côté de moi et il va me manquer le con.
Je pense que je fais un max pour me enlever le stress de prendre l’avion en regardant les 4400 que je voulais voir en entier avant d’écrire mes 28. Mes 28 qui pourraient aller dans les 4400 dans le sens où à un moment il y a 28 morts et que je pourrais écrire dans une des chroniques des 28 le destin de ceux qui sont morts pour rien.
N’importe quel univers peut se voir greffer les 28, d’ailleurs, ce n’est qu’un principe sur des mécanismes de jeu et de narration dans l’absolu. Donner un sens à ce qui n’en a souvent pas.
Mais passons. Demain dans la journée repos avant de prendre, hum, l’avion.
Place 28
22 heures 36, le 13...
Ah ben oui, place 28. On a pas fait exprès, on a rien demandé. Mais c’est comme ça.
On attend maintenant tranquillement d’embarquer. Pas de possibilité de se boire une p’tite bière pour lutter contre l’éventuelle angoisse.
Je viens d’apprendre que le premier vol est plus court que ce que je pensais.
Ma femme me dit qu’il fait 28 à Singapour. Huuuu. Occurrence encore de chiffre.
Si je regarde à l’intérieur, si j’analyse mon angoisse pré-avion, qui est toujours là, qui sera toujours là, j’ai quand même l’impression que c’est moindre qu’avant.
J’ai lancé une petite vidéo avant de partir, avec comme idée un projet video blogue, en plus de ce petit récit de voyage.
Mais pourquoi pas, en effet, carrément changer de manière et essayer de filmer ce que j’aurais écrit en premier. Moins de spontanéité ou d’improvisation mais peut-être un peu plus d’âme.
Hum.
Le wifi est payant. La mise en ligne ne se fera pas avant d’arriver à l’auberge de jeunesse à Darwin à moins qu’à Singapour nous ayons les moyens de rejoindre la sphère internet.
Je regarde les passagers devant moi. Marrant, une impression que j’ai eu sur une personne est confirmée : c’est bien un homo. Mais la manière de s’afficher est maintenant plus ouverte que dans le temps et c’est tant mieux.
Il me semble que nous ne sommes pas beaucoup de passagers.
La crise. La crise. Ouais. Mais place 28 quand même. J’espère que j’ai emporté mes notes dans mon disque dur externe.
Houuu. Je crois que je vais quand même prendre un p’tit euphytose pour pallier à la pression au niveau du cœur…
J’oublie de raconter un truc… Ca ne concerne pas le fait d’abandonner quelques semaines Horus. Ca a filé. Ah si.
Pour une fois, je voyage léger. Je me suis contenté de 5 livres poches.
On verra si j’ai le temps de tous les lire mais deux d’entre eux ont été retrouvés par hasard dans mon rangement d’avant départ (ou tentative de rangement) et concernent l’Australie.
Puisse l’Aigle revenir, comme il l’a fait au Canada.
A tout à l’heure.
Place 27
14 heures 57, le 14...
Un peu décalé, là…
On nous a servi à manger dans l’avion à l’équivalent de minuit, puis un p’tit déjeuner à l’équivalent de 9 heures mais déjà sur place il est bien plus tard.
Chips bio et smoothie pour tenir le coup. Et visite d’une partie d’un terminal de l’aéroport de Singapour.
Je n’y suis généralement pas sensible mais mon voisin à côté de moi ne sent pas bon, il y a des gens qui portent des masques par peur de la grippe et je me suis fait remarquer par un steward qui m’a dit que c’était bourré de germes à marcher pied nu par terre.
La la la.
Il n’empêche.
Une fois en dehors, on est en dehors. Tout est posé à côté. Même toi, petit Horus. Dans l’avion, je pense que j’ai mieux lutter contre mon angoisse. Voir des films y a fait aussi : Serval en VF et Star Trek en VO (sans sous-titre, bien sûr).
Les quatre heures d’attente sont un peu longues. Mais ça valait le coup pour découvrir un peu le melting-pot. Il y a vraiment toutes les nationalités d’Asie et d’ailleurs dans ce hub. C’est comme ça qu’on finit par se sentir citoyen du monde.
Sinon, j’ai entamé un livre acheté au canada je crois qui parle d’expériences des aborigènes mises en rapport avec celle d’autres cultes ou religions. J’ai particulièrement été touché par le fait que l’initiation de nombre de karadjis implique un lien à des cristaux de pouvoir, incrustés ou absorbés dans le corps, de la lumière solide, du fait d’un délire que je possède autour du cristal dans mes « 28 ».
Hu ?
Hein ?
Ah non, c’est pas drôle pour l’instant. Notre seul véritable incident comique a été l’attente tout à l’heure pour savoir comment le fait que ma femme s’appelle Pepinot épouse Vaillant puisse avoir une incidence sur le visa. Pas bon. Il ne fallait qu’un nom et on a poireauté un bon gros quart d’heure pour que l’affaire se règle.
Bref. Internet est payant. Mais gratuit sur les PC offerts.
Je vais aller me connecter.
On embarque dans une quarantaine de minutes de toutes les manières.
Darwin
22 heures 04 / 5 heures 34
Un vol assez rapide mais avec la compagnie low cost de Qantas.
Le temps d’essayer de dormir pour ne pas avoir la tête dans le cul ce matin. Je me suis arrêté à la page 28 de ce livre parlant des mythes aborigènes. Huuuu. C’est bien que j’ai attendu pour écrire les 28. Il semble qu’il y ait énormément à tirer des mythes des natifs. A vrai dire, d’ailleurs, plus le temps passe, plus je n’ai de considération que pour la source. Pas que je méprise ceux qui ont une autre forme de foi mais cette autre forme est en essence beaucoup moins universelle.
Clarisse a vu sa « première » aborigène dans les toilettes. Ca pourrait sembler rigolo de parler comme ça, mais de fait, c’est une chose qui nous avait un peu choqué aux Etats-Unis la première fois : le fait de voir à quel point on pouvait ne jamais voir de « natifs ».
Les australiens (enfin les colons) ont fait des ravages sur la culture et le peuple aborigène. Mais il semble que la présence de ces derniers ne soit pas aussi taboue qu’aux Etats-Unis.
On a vraiment, vraiment, vraiment beaucoup de temps à attendre.
Je suppose qu’on va visiter Darwin, centre ville, dans la matinée. En 6 heures de temps, on aura assurément eu le temps de faire le tour de l’essentiel.
Darwin, 2
13 heures 55 / 21 heures 25
La journée ?
Balade dans Darwin, presque déserte le matin. Un type de la nuit nous invite à passer à son restau, prêt à nous offrir le repas gratuit. Il nous conseille de ne pas nous baigner : les méduses et les crocos.
Un autre gars m’aide pour comprendre comment on rentre dans des toilettes.
Bien plus tard dans la journée, un type de Victoria rigolera à mon fou-rire quand ma femme me dit après une grande discussion sur les mots que tempes en anglais doit se dire temps (prononcez tumps).
Le bilan de la journée ?
Trèfle à quatre feuilles trouvé, près de l’endroit où on peut nourrir les poissons.
Le bar du type qui nous a invité, pas trouvé.
Restaurant indien pas cher trouvé. Dame sympa, mais bouffe un peu froide et difficile à digérer.
Sieste pas trop longue, réglée aussi par le réveil pour éviter de dormir tout l‘après-midi. Piscine l’après-midi en manquant un peu étouffer pour cause mauvaise digestion.
Balade en ville pour trouver l’office du tourisme parce que j’ai perdu des papiers sur la ville mais on se retrouve plutôt à visiter la maison du gouverneur, à boire une bière, à avoir un fou rire, à faire des courses pour ce soir et à se coucher tôt.
En entendant du didgeridoo (à vérifier) dans une boutique, je me suis dit que ça serait un instrument de musique abordable par quelqu’un comme moi…
Enfin. Bref. Demain sera encore plus occupé et je garde en mémoire le « tumps » de ma femme, les poissons qu’on nourrissait et ce vieil aborigène à qui j ai donné un dollar.
Mais bon. Je ne suis plus à ce que je dis ou j’écris. La fatigue me vainc. A demain journalisto.
Connard de Qwertyuiop
14 heures 03, le 16 août (soit 21 heures 33)
C’est sans doute la journée où j’ai le plus marché depuis mon séjour au Canada.
Yé.
C’est sans doute une des plus multiculturelles au niveau bouffe également.
Coca pour l’Amérique.
Café appelé malocino pour une particularité sans doute locale (qui fait intervenir des marsh mallows dans le café)
Kebab aux falafel pour la Turquie.
Nouilles chinoises et rouleau de printemps de Hong Kong.
Rouleau de printemps des Philippines.
En ce qui concerne les plantes, c’était un peu international l’après-midi de part la visite du jardin botanique. Et pour ce qui est de la culture, il y avait vraiment de tout à vendre et à manger au Mindil Beach Sunset Market.
On a assisté là-bas à un concert d’un duo batterie et didgeridoo, étonnant et puis aussi au spectacle d’un artiste jongleur des rues, très drôle dans son numéro lorsqu’on comprend l’anglais.
J’ai constaté que si je voulais aller au casino, il faudrait éviter les shorts et lors de la balade le matin, nous avons abordé des endroits de la ville (au centre et au niveau du port) que nous ne connaissions pas. Darwin dans quelques années, au centre-ville sera encore plus animée de commerce. C’est sûr que le charme des photos anciennes que nous avons vues dans la maison Lyons s’éteindra peu à peu, mais passons.
J’ai presque eu envie de me procurer une histoire détaillée de la ville. Et il est sûr que mes pénates vont retourner là-bas, à Darwin, en Australie.
Que dire de plus ? Parler des gens ?
Coucou au monsieur qu’on avait croisé dans la salle d’attente à Singapour.
Coucou a la dame aborigène qui m’a fait coucou de loin.
Coucou à ma boite mail qui déconne moins que celle de ma femme et qui me permet de garder le contact.
Coucou aussi à ma webcam sur la quelle j’aurais envie de compter de plus en plus pour ce journal des vacances.
Nouvelles rapides du Front
Bouffe Turque et HongKongaise.
Grosse balade encore dans Darwin.
Mais toujours pas de wifi, alors tintin pour raconter bien les choses en direct.
Je voulais juste preciser que plus jamais mes parties de jeu de role dont l'action est sise en Australie ne seront les memes.
Et il va falloir sans doute que je ramene un didgeridoo.
Merci a ceux qui lisent... Mes excuses pour l'incapacite a bien activer tout ce qu'il faudrait chaque jour. ;)
samedi 15 août 2009
De la necessite de faire avec
Comme je l'ai dit dans un commentaire plus bas, pas de wifi ici a darwin (a mon grand dam, alors qu au Canada c'etait nickel)... Du coup, ca fera l'objet du blog de la rentree, parce que je ne me vois pas faire des pages en qwertyuiop...Bonnes vacances a tous et au mieux a demain si je peux copier mon journal depuis mon dd externe et sinon... tant pis ca vous fera des vacances...
jeudi 13 août 2009
Australie Jour Zéro
Brrrr. Ce que c'est que l'angoisse de prendre l'avion. Mais y a pas de plaisir sans prendre de risques :)
Premier jour
Pas grand-chose à dire. Nous ne sommes pas encore partis. A part encore deux choses qui reviennent…
Je suis malade. Une saloperie ingérée voici deux jours. Tout le début de la journée du 13 au chou.
Mon chat a passé la soirée à côté de moi et il va me manquer le con.
Je pense que je fais un max pour me enlever le stress de prendre l’avion en regardant les 4400 que je voulais voir en entier avant d’écrire mes 28. Mes 28 qui pourraient aller dans les 4400 dans le sens où à un moment il y a 28 morts et que je pourrais écrire dans une des chroniques des 28 le destin de ceux qui sont morts pour rien.
N’importe quel univers peut se voir greffer les 28, d’ailleurs, ce n’est qu’un principe sur des mécanismes de jeu et de narration dans l’absolu. Donner un sens à ce qui n’en a souvent pas.
Mais passons. Demain dans la journée repos avant de prendre, hum, l’avion.
mercredi 12 août 2009
Le "pestacle"...
Partie 1 : http://www.youtube.com/watch?v=YiSKtm-AOkE
Partie 2 : http://www.youtube.com/watch?v=RbBJyDE2ssI
Partie 3 : http://www.youtube.com/watch?v=A0eYinyj_oE
Partie 4 : http://www.youtube.com/watch?v=g_S5LaB1pZk
Partie 5 : http://www.dailymotion.com/user/ebatbuok/video/xa31om_les-beaux-bars-partie-5_fun
Partie 6 : http://www.youtube.com/watch?v=cl1QNdZmURk
Partie 7 : http://www.youtube.com/watch?v=kmM4TKP5KmU
Partie 8 : http://www.youtube.com/watch?v=DWsVdqXUjRU
Partie 9 : http://www.dailymotion.com/user/ebatbuok/video/xa30pf_les-beaux-bars-font-les-belles-reco_fun
Partie 10 : http://www.youtube.com/watch?v=7s1Hr1npqd0
Partie 11 : http://www.youtube.com/watch?v=Mlysot1FUzc
Partie 12 : http://www.youtube.com/watch?v=3tkZxCHsXvQ
Du respect de l'intensité dramatique en jeu de rôle.
Je maintiens persiste et signe.
Et continuerai encore et encore.
Les probabilités de réussite des pjs sont souvent extrêmement nulles en jdr par rapport à ce que voudrait l'intensité dramatique.
Certains jeux de rôle te transforment en sombres merdes avec des mjs "à la lettre des règles".
C'est parfaitement chiant.
Je pense qu'il faudrait que les créateurs de jeu aient des p'tites notions de stats et s'posent la question, surtout quand leur jeu est sensé être en campagne : est-ce que les pjs seront capables de faire deux ou trois scénarios sans être ridicules avec un mj de base ?
Le mj de base, ça existe. C'lui qui fait confiance tel quel aux erreurs que le jdr se trimballe d'puis des éons (pas tous les jdrs, mais beaucoup).
Demander plusieurs fois de suite un jet de dés moyen, c'est conduire irrémédiablement les pjs à l'échec dans une situation où c'est totalement débile, sans fondement et incroyablement minable de transformer les pjs en toons de merdes.
Il manque de manière universelle, au jdr, d'un truc qui s'appellerait : intérêt du scénario ou respect des pjs (intensité dramatique).
Cela permettrait de donner des bonus à des pjs qu'on a pas envie de rendre ridicules pour rien mais qu'on a envie de faire flipper (déjà rien qu'avoir 10 % de chance d'échec au lieu de 50, c'est chaud dans certaines situations).
Ou ça permettrait de changer réussite en réussite exceptionnelle et échec en réussite mais avec des conséquences un peu foireuses.
Y a des changements d'attitude.
Gumshoe (hors combat, parce qu'en combat je continue à trouver ça à chier)
DD4 dans les défis de compétence (qui restent raisonnables)
Mais attention, trop souvent aussi on voit des joueurs conditionnés par ces règles qui les desservent, qui veulent faire des jets de dés alors que ça ne sert pas l'histoire.
La faute est au côté jeu qui des fois fait mal au côté histoire.
Moi je veux du jdr réaliste où le prof d'université ne soit pas obligé de se coller 75 % dans des talents qu'il n'a pas à avoir par peur de l'échec ici ou là parce que les règles sont contre lui.
Je voudrais que l'échec n'ait pas forcément les conséquences dramatiques fatales quand ça devient franchement ridicule de crever le personnage pour rien dans une scène qui n'a rien de "climax".
C'est pas facile, je sais de quantifier "un intérêt de l'histoire" et un "respect du personnage".
Mais on aura beau gueuler sur le réalisme de tel ou tel univers, sur le ridicule de telle ou telle chose dans le paysage, rien n'est pire que le ridicule de ne pas respecter le sens de l'histoire.
On se branle du but si vous voulez (le but, étant alors le jeu joué et souvent ses règles de fond), ce qui est BIEN plus important, c'est le chemin.
Le chemin, c'est respecter un sens. Le sens de l'histoire.
Si on respecte l'histoire, les personnages, le drame, on crée quelque chose de bien plus intense.
Une histoire de contrat qui permet aux joueurs de ne pas se sentir sur la corde raide avec des persos sensés être compétents.
Le diceless est sans doute une solution. Mais le "feeling" en est une autre.
Au-dessus du fond (règles et univers), la forme de l'histoire devrait primer.
Le respect de l'intensité dramatique va aussi dans le sens d'être en accord avec l'univers joué (le style pulp, chair et sang, etc).
Une balle a bout portant dans la tête ne tue pas toujours dans les règles de jdr, même dans des jeux réalises. Ben dans ce cas, on s'en fout : ça tue.
Une chute de tant de mètres tue (sauf miracle mais de toutes les manières jamais le pj ne sera sur pied à temps).
Contrairement à ce que je pourrais laisser penser, j'aime un mélange de genre qui est "chair et sang " / pulp. Pulp dans le sens où les pjs ont quelques points de survie (pour pallier à des conneries crasses de certains scénarios). Chair et sang, dans le sens où quand ça pisse, ça pisse. Ou un simple coup ici ou là, te met vraiment au tapis, de manière réaliste. Où assommer un mec d'un coup est quasiment impossible s'il n'est pas surpris et où un gros coup sur la gueule risque finalement de tuer alors que c'était pas ton intention première.
Le contrat passé au départ sur le genre d'histoire et l'univers joué, cela dit, ne devrait jamais laisser les joueurs désespérés au départ quand aux possibilités de leur perso de servir l'histoire ou de fuir un combat qu'ils n'ont pas choisi (dans un univers réaliste) ou de manquer crever (s'ils y vont comme des cons, ce que de toutes les manières ils ne devraient pas faire à moins d'être des foudres de guerre - toujours dans un univers très réaliste).
Je continue à militer quel que soit le jeu, pour la gestion par le joueur de quelques points de bonus (histoire que lui aussi ait une incidence sur sa survie quand la moule est extrêmement peu au rendez-vous).
Mais ces points de bonus ne servent souvent à rien dans les jeux où de toutes les manières les règles bousillent le sens de l'histoire.
En ce qui concerne la "phase combat" d'un jdr, mes remarques sont différentes.
Il y a les combats qu'on "engage" (qui là bon, sont ce qu'ils sont) et ceux qu'on ne choisit pas (qui là devraient laisser une chance même aux minables de se barrer - ça veut dire quoi une série télé où la moitié des protagonistes finit à l'hôpital ou meurt à chaque épisode sinon ?)
Mais bref. Peut-être ne fais-je que râler après les mjs cons qui n'ont pas pris une seconde pour réfléchir à l'horrible ombre des statistiques tueuses de sens.
mardi 11 août 2009
Légèrement ambrée, 6 degrés.
Un stage de toute une journée à la brasserie.
Une très bonne ambiance, un patron sympa, un vrai passionné, je laisse André choisir la bière que l'on va faire. J'aurais sans doute voulu un truc un peu exotique brun, avec du fruit, dans les 8 degrés et puis bien chargé en épices ; on a opté pour une ambrée, 6 degrés, épicée avec cardamome, réglisse, cannelle et genièvre.
Je suis par contre encore un peu à la bourre sur mes pages du jour.
Tous les commentaires ne sont pas faits pas plus que tous les liens ne sont vérifiés. Mais tant pis.
L'essentiel est quand même fait.
Tant mieux.
Je dois donner mon sang, aussi, demain. Il devrait avoir eu le temps de décanter des trois bières et demi que j'ai bues aujourd'hui.
lundi 10 août 2009
Chroniques Donjons et Dragons 35
Je suis un peu triste que ma femme, qui lit ou regarde tout ce que je fais n'ait pas le temps pour les chroniques donjons et dragons qui sont finalement ce que je préfère faire en vidéo.
Parce qu'il y a de l'humour (de temps en temps), un fond lié à une thématique que j'utilise vraiment en jeu de rôle et vraiment une histoire.
Tu devrais prendre le temps de regarder les dernières chroniques femme. A partir de la 33.
Puis de tout te taper si t'as le temps.
Y a des éléments seulement jeux de rôle dedans (du genre le phylactère d'une liche) mais en l'essence, je crois que j'adorerais faire jouer en vrai, à une bande de joueurs un peu comiques, les aventures que j'ai narrées.
Ou mieux encore, les écrire, ces aventures.
Enfin, bref. Ta punition, avant les vacances, femme, c'est de te taper le final des chroniques. Parce que bon. C'est ce que j'ai préféré créer depuis des tas de mois.
La dernière vidéo est en lien ici (ou plus bas sur mon blog).
http://www.youtube.com/watch?v=8v6SEoEqhNE
Chroniques donjons et dragons 35
Une fin de saison parce que grand-père hobbit, il a besoin de vacances, cong.
dimanche 9 août 2009
La dernière vidéo du "pestacle"
http://www.youtube.com/watch?v=3tkZxCHsXvQ
Qu'est-ce que je peux rajouter de plus ?
Le moment sans doute le plus drôle, sur la durée, de notre "pestacle". Un des deux rôles que je préférais au-dessus de tout également.
Mais rendons grâce à Johan et Caroline, ils ont bien su "rendre" le texte.
Pas dans le même genre sophistiqué, mais ce sont des trucs comme ça que j'aimerais rendre plus souvent.
- Et sinon, pas trop dur un week-end sans faire de jeu de rôle ?
- J'aime pas tellement mais ça me laisse du temps demain pour finir mes pages en avance et pour avancer dans les 4400. Je vais dire à Hervé de passer pour qu'il me file les deux dernières saisons que Bruno lui avait prêtées. Je ne pense pas pouvoir écrire un truc sérieux sur les 28 sans avoir d'abord visionné tous les 4400.
samedi 8 août 2009
Les beaux bars font les belles rencontres, 11
Houps... Presque la fin. Un interlude vers le final, en fait.
Les beaux bars font les belles rencontres, partie 10
Ca vaudra pour le fait que j'écrive peu ces temps ci.
Sur le départ...
Je me tâte à me poser un peu là dans les quelques jours qui restent avant le départ.
- Pourquoi ?
- Je suis à la bourre pour mes pages du jour. Graaaaaave à la bourre, t'écrire et faire aussi le journal d'Horus me prend du temps.
- Tu veux m'abandonner, quoi ?
- Pense à combien je serai assidu pendant mes vacances.
- Humf.
- Allez, je te laisse. J'ai vraiment besoin d'aller dormir, cong.
vendredi 7 août 2009
En vrac...
Les pages du jour qui n'avancent pas assez vite pour les vacances.
Une excellente soirée à la brasserie la Crécelle, là, où je serai en stage tout lundi.
Hervé qui raconte des trucs intéressants sur des épisodes douloureux de sa vie.
Bruno qui raconte un peu son mal être par mail, mais sans que je ne m'attarde de trop dessus parce que franchement, c'est pas facile d'être dans la peau de quelqu'un "à vif".
Les bons potos du théâtre qu'on ne verra pas un mois.
Cet enfoiré de chat qui ne vient plus sur mes jambes.
Le départ qui s'avance de plus en plus.
Quel choix faire là-bas en ce qui concerne la lecture ?
4400 (dont le chiffre m'a inspiré le fait de nommer une chronique avec un chiffre) en anglais sous titré en anglais (la meilleure manière de regarder des vidéos).
Le coup de barre des trois bières bues sur trois heures.
Un bon supplément de jeu de rôle commencé cet aprem.
Ma mère que je n'ai pas appelée aujourd'hui.
L'envie d'aller dans le temps du rêve, ce soir et de vaincre la peur de l'avion.
Réussir à mettre deux vidéos refusées sur youtube sur daily motion.
Yé.
Journée assez remplie malgré tout.
Pouf, la partie 9 du "pestacle" :
http://www.dailymotion.com/user/ebatbuok/video/xa30pf_les-beaux-bars-font-les-belles-reco_fun
Et pouf, la partie 5 (ma préférée) en entier :
http://www.dailymotion.com/user/ebatbuok/video/xa31om_les-beaux-bars-partie-5_fun
jeudi 6 août 2009
Les beaux bars font les belles rencontres, partie 9
Youtube fait suer avec des droits d'auteur et désactive l'audio. Bien obligé de mettre le pestacle là, sur mon blog.
Les beaux bars font les belles rencontres (partie 8)
Y a des gens qui rêvent. Y devrait en avoir plus :)
Tarot
Et s'il existait un jeu de tarot avec 84 cartes, hu ?
14 de chaque couleur (au choix bâton, denier, coupe et épée ou trèfle, carreau, cœur et pique) et 28 atouts, hu ?
Ça ne serait pas con, hein ?
- Mais ça devrait plus s'appeler les 28, mais les 84...
- De toutes les manières, je raconte l'histoire des 84... Les 28 originaux, les 28 copies dans le passé, les 28 copies dans le futur.
- Et ça donne quoi pour les copies, ils n'ont pas le droit d'être des atouts ?
- Et surtout, qui choisit quelle lame il voudra être ? Et que cela signifie-t'il d'être une des trois arcanes majeures - voire quatre dans un jeu à 28 atouts ?
- D'avoir le statut pour pouvoir devenir oracle ou prophète ?
- Ah pas con, ça, que les choses soient déjà écrites : il serait alors impossible à un vingt-huit de devenir ombre ou oracle, à moins qu'il ne soit une arcane majeure.
- Va te coucher, va. On ne te comprend plus.
- Tu ne veux pas savoir quelle arcane je choisirais d'être ?
- Pas la peine, je sais déjà que tu préférerais être la 28ème.
mercredi 5 août 2009
Les beaux bars font les belles rencontres (partie 7)
Hé... C'est normal que je mette un lien ici aussi, quand même.
Les beaux bars font les belles rencontres, partie 6
Allez. Parce que ma femme n'est pas si morte que ça.
Deadline
Wow, j'ai une semaine pour faire 40 pages du jour. Hum.
Et on m'a demandé une biographie pour une anthologie sur l'Afrique à laquelle j'ai participé.
Ca fait mal de faire une biographie quand tu n'as rien fait.
En six ou sept lignes seulement.
Mais résumons.
Né sous les tropiques. Etudes secondaires aux beaux-arts. Marié, 3 chats, pas d'enfant.
Amateur de jeux de plateau et surtout de jeux de rôle, ce qui permet de surfer sur l'imaginaire.
A laissé de vagues traces à l'écrit en bande-dessinée ou dans deux anthologies en nouvelles.
Sans jamais avoir eu de profession, a fini par prendre un mi-temps pour faire de l'aide au devoir.
Surtout motivé par son bébé à lui : http://www.lapagedujour.net
Essaie de reprendre sur lui pour écrire à nouveau des nouvelles.
Loisirs pratiqués : jeux de rôle, séries télés, théâtre, visite de malades dans les hôpitaux.
Walla.
mardi 4 août 2009
Suite de la partie 5 des beaux bars..
Ben tiens. Un p'tit moment où l'on se rend compte qu'être un ami des chats ne fait pas forcément de vous un ami des hommes.
Les beaux bars (partie 5, premier morceau)
Rhaaaa... Juste pile à la suite de la partie 4. Il y a un lien dans la vidéo qui permet d'accéder à la partie 5 suite...
L'anniversaire
Une prise de tête par mail, parce qu'une connaissance est un peu parano et que c'est con pour elle parce que ça peut lui gâcher les rapports humains.
D'excellents messages sur Facebook parce que les gens que j'apprécie au théâtre sont facilement là pour réagir et sont excellents et sans parano dans les rapports humains.
Et deux vidéos sur internet. Deux. Ou une seule. Je vérifie de suite...
Hum, une pour l'instant, la deuxième est longue et doit être traitée.
Sur la première, y a le morceau de gloire de ma femme au cours du spectacle.
Sur la deuxième, y a mon morceau de gloire même si tout n'y est pas parfait.
- Le rapport avec les 28 ?
- Tout n'aura pas de rapport avec les 28.
- Y en a bien un, non.
- Non. Sauf si je transforme un des personnages de ces deux vidéos en un personnage de ma chronique.
- Lequel ?
- Webber serait pas mal du tout, puisqu'il revient de la mort. Mais j'ai un faible quand même pour Goldberg, du fait qu'il semble avoir déjà une sorte de totem, félin de surcroit.
- Et du fait que c'est toi qui le joues...
- Enfin, voyons...
- Eh eh eh eh...
- Houps, allez, je donne les trois liens.
http://www.youtube.com/watch?v=g_S5LaB1pZk (partie 4)
http://www.youtube.com/watch?v=Z3ISICZKqXo (première partie de la partie 5)
http://www.youtube.com/watch?v=EJTctBlFf5E (deuxième partie de la partie 5)
lundi 3 août 2009
La mort de Jonathan X
- Qui est Jonathan X ?
- Un vingt-huit.
- Quand est-il mort ?
- Quand où ça ?
- Il y a plusieurs endroits et plusieurs temps où il aurait pu mourir ?
- Ouais. Et apparemment il l'a fait dans plusieurs temps et plusieurs endroits.
- Et il est mort dans tous les temps et tous les endroits ?
- J'espère que non. Sinon ça voudra dire qu'il n'y plus que 27 vingt-huit.
- Ah merde.
- Mais t'inquiètes. Cette semaine, j'espère faire découvrir à mes joueurs qui est Jonathan X et trouver un endroit où il aurait pu ne pas être mort.
dimanche 2 août 2009
De l'art de savoir bien écrire.
Prends un scénario basique, mais rajoute dedans des personnages avec des vraies motivations et une psychologie qui se tienne dans un contexte très parlant.
Et pouf. Tu obtiens quelque chose. Comme dans ce scénario que je suis en train de lire pour un jeu qui s'appelle Warhammer et qui est le premier jeu de rôle que j'ai acheté.
Je me suis tapé plusieurs heures de lecture d'un supplément appelé le duché des Damnés qui raconte le contexte horrible d'un duché d'un royaume et qui décrit un scénario dans lequel il faut retrouver quelqu'un.
Warhammer est un jeu situé dans un certain contexte, de type médiéval - renaissance avec du fantastique et des menaces liées au chaos. Ce n'est pas mon contexte de jeu principal. Pourtant, avec mon idée des 28, je peux inclure la campagne du "duché des Damnés" dans la grande trame de mes 28. Ce que les personnages des joueurs doivent trouver dans ce scénario est en fait l'un des leurs. Un 28 "disparu" et également... Mais chut. Je ne peux pas en dire plus. Ma femme me lit après tout.
Enfin tout ça pour dire qu'un scénario classique mais bien écrit, avec une ambiance très léchée, c'est quand même quelque chose. La forme, l'idée de base, n'est pas importante, quand le fond (le décor, les personnages) sont excellents.
Toutes les histoires ont beau avoir déjà été écrites. Tous les personnages, par contre, non.
samedi 1 août 2009
Les beaux bars font les belles rencontres (partie 3)
Aaaaaaah. Je dois avouer que j'aime le texte de la scène 4 et la situation posée dans la 5. Une de mes préférées du spectacle.
Les beaux bars font les belles rencontres (2)
Il faut bien se faire un peu plaisir... Je dois avouer que j'aime bien savoir que je peux consulter la vidéo du théâtre un peu n'importe quand.
Homme / Femme
Tout à l'heure ma femme passe une échographie.
Pas en forme, la guêpe, niveau moral.
Moi j'ai préféré me changer la tête en jouant. Et huuuum. Mon personnage n'est pas facile puisqu'il est en fait deux personnages, un frère et une sœur, qui partagent les mêmes souvenirs et le même corps. Au final, ça pourrait n'être qu'un personnage qui pousse à fond l'exploration de son animus et de son anima. Mais l'idée d'être "deux" en un, homme et femme, elfe et demi-elfe demi nain, mage et guerrier, érudit et en recherche mystique, proche des villes et proche de la nature... Explorer tous les extrêmes, c'est pas loin aussi de certaines thématiques que j'aimerais bien aborder dans les 28 ou en jeu de rôle.
- Mais bref... Tu vas pas au lit, là ? Si tu dois aller à l'exam avec ta femme.
- Je n'ai pas envie d'y aller. J'aime pas cette idée depuis l'incident avec Karma. Mais bon... On range ses derrière l'angoisse de l'autre quand on sait se tenir, hein...